La souffrance imméritée 2/2

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3. La réponse finale de Dieu

Comme le souligne D. A. Carson, malgré toute sa souffrance, Job ne devient jamais agnostique. Il ne pense pas que la connaissance d’un Dieu est impossible ou que l’on ne peut pas se prononcer sur son existence. Il continue à placer sa confiance en Dieu, tout en poussant des cris d’effroi vers lui afin d’exprimer ce qu’il vit. Au long de ces 36 chapitres, nous sommes tellement épuisés par la logique des amis de Job et leur ignorance de la personne de Dieu, que nous attendons la réponse de Dieu avec impatience.

Les amis de Job ont fini leurs discours et Dieu prend la parole. La réponse de Dieu à Job peut paraître étonnante. Dieu pose de multiples questions à Job comme par exemple : « Où étais-tu quand je fondais la terre ? Déclare-le, si tu le sais avec ton intelligence. Qui en a fixé les mesures, le sais-tu ? » (Job 38.4;5) Dieu semble mettre Job en face de sa majesté et sa toute puissance. Dieu mentionne la création, les ténèbres, la lumière, les portes de la mort (v. 17), les animaux. Job répond « Voici : je suis peu de chose ; que te répliquerais-je ? Je mets ma main sur ma bouche. J’ai parlé une fois, je ne répondrai plus ; Deux fois, je n’ajouterai rien. » (Job 40:3;5). À la fin Job affirme qu’il regrette ses plaintes car il a vu Dieu et il se repent. Puis l’Eternel punit les amis de Job car ils n’ont pas parlé de Dieu avec droiture (Job 42.7).

Job semble être rassasié à la vue de son Dieu : c’est magnifique, il n’a pas besoin de tout savoir ou comprendre, il est satisfait de sa position de créature aimée par Dieu.

4. Un monde déchu où règne la souffrance et l’injustice

Dans ce monde, nous sommes sans cesse confrontés au mal. Nous voyons des justes souffrir et des méchants être dans l’abondance. Il est très intéressant de comparer les plaintes, la solitude et la foi de Job avec celles de Jésus. L’histoire de Job semble être une image de l’humiliation et la résurrection de Jésus. Job recherche la justice de Dieu, l’intégrité mais il est un homme pécheur. Dans ce monde brisé, la normalité n’est pas une belle vie, mais le mal et la souffrance. Tout ce qui est bon et beau est donné par Dieu. Dieu donne généreusement à Job lorsqu’il le restaure à la toute fin du livre au chapitre 42.

Est-ce qu’un happy end semble décalé ? Dans son commentaire, D. A. Carson affirme que ce n’est pas un roman qui se finit en beauté juste pour « faire bien », c’est plutôt la réalité que Dieu aime son peuple et rendra un jour justice. Job reçoit cette nouvelle vie imméritée et elle est encore mieux que la première (Job 42.10). C’est le rappel merveilleux que Dieu aura le dernier mot dans ce monde.

Dans le livre de Job, nous en apprenons en réalité sur le caractère de Dieu, sur la manière dont il traite les croyants et dont il gouverne ce monde. C’est très difficile à comprendre pour nous, mais Dieu utilise Satan (qui est une créature) pour accomplir ses projets parfaits pleins de sagesse.

Nous devons croire dans la souffrance imméritée dans la vie chrétienne. Nous sommes souvent surpris par elle. Si nous n’y croyons pas, alors nous bloquons la voie à la bénédiction imméritée, à la croix de Jésus et à la grâce. Ce livre de la Bible nous aide à nous rappeler nous devons porter notre croix à la suite de notre Sauveur Jésus-Christ qui est passé par le trou noir ultime afin de nous offrir une vie imméritée restaurée.

 

Article inspiré du livre ‘Le Dieu qui se dévoile’ (1998, Vol. 2) de D. A. Carson et du podcast en anglais interviewant Christopher Ash (2016) sur le livre de Job.

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Sarah-Line K.

Sarah-Line, 22 ans, est étudiante en allemand. Elle est membre de l’église Saint Lazare à Paris.

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