Les petits défis sont les plus grands

Cet article est un extrait du livre Une vie de défis de Nicolas Blocher et Benjamin Eggen (coédition BLF/La Rébellution).

Depuis quelques années, je veux apprendre à faire du surf. Je m’entraîne de temps en temps le samedi après-midi ou quand je suis en vacances. Comme je travaille juste à côté de la mer, j’en ai profité pour en faire cet été. Après le travail, hop, je sautais sur ma planche et j’allais affronter les vagues. Avant, je ne progressais que très lentement. Mais dès que j’ai commencé à en faire régulièrement, j’ai franchi plusieurs paliers. Pas très longtemps (trente ou quarante-cinq minutes par jour), mais régulièrement (trois ou quatre fois par semaine).

Pour progresser dans n’importe quel domaine, mieux vaut quinze minutes de travail régulier, tous les jours, que deux demi-journées à fond par mois. Tous les professeurs de musique te le confirmeront !

Si tu veux devenir incollable sur le biomimétisme (ou sur n’importe quelle autre matière), il te suffit de lire des livres sur ce sujet pendant quinze à vingt minutes tous les jours pendant un an. Et c’est aussi le temps qu’il te faut pour lire la Bible en un an : quatre chapitres par jour !

Une demi-heure de surf ou de lecture par jour, ce n’est pas très impressionnant ; c’est pour cela que ce sont des « petits défis ». Par contre, ce sont de grands défis dans le sens où ils sont difficiles à tenir sur la durée. Ils le sont, car ils nous forcent à travailler sur notre caractère.

Les petits défis sont les plus difficiles

Si les petits défis sont les plus difficiles, c’est parce qu’ils demandent de la discipline. Et c’est sans doute une des grandes batailles de ma vie. Combien de fois ai-je commencé à me discipliner sans réussir à tenir sur la durée ? Combien de fois ai-je mis sur papier des plans incroyables qui n’ont jamais vu le jour ?

C’est encore plus difficile d’avoir une discipline sérieuse aujourd’hui qu’il y a quelques décennies. La discipline est difficile, parce que nous sommes sans cesse submergés par les distractions et les informations, vraies ou fausses. D’où l’importance de savoir parfois se couper du monde pour recharger les batteries, loin de YouTube et des réseaux sociaux.

La discipline est difficile, parce que personne ne la voit. Nous sommes à une époque où l’intimité devient un objet de communication (et de motivation). Certains postent des selfies avant leur footing pour se motiver à courir dix kilomètres. D’autres publient sur Instagram une photo de leur repas en amoureux pour montrer qu’ils prennent soin de leur conjoint. Mais la vraie vertu consiste à s’entraîner tous les jours dans ces domaines, dans l’obscurité et l’humilité. Elle révèle les réelles motivations de notre cœur. Celui qui travaille pour le Seigneur aura beaucoup moins de mal à se discipliner, parce qu’il sait que Dieu le voit tout le temps.

La discipline est difficile, parce qu’elle demande des efforts qui ne rapportent rien dans l’immédiat. Nous vivons de plus en plus dans l’instantané et nous avons plus de mal à considérer les bénéfices à long terme que nos aînés.

Ces trois éléments combinés nous poussent à abandonner ce qui ne nous plaît pas instantanément. Alors forcément, la culture de l’effort invisible devient un concept de plus en plus exotique !

C’est pour ces raisons que le défi le plus difficile de ma vie est celui que je me suis lancé peu après ma conversion : passer du temps chaque jour avec mon Dieu, dans la lecture de la Bible et dans la prière. Je ne relève pas ce défi, parce que c’est ce que « tout bon chrétien fait ». Je veux le relever, parce que je sais que j’ai besoin de mieux connaître Dieu jour après jour, pour que mon cœur et ma vie en soient transformés. Le fait d’entretenir ma relation avec Dieu est plus important que de relever n’importe quel autre défi.

C’est un petit défi : j’ai simplement besoin d’avoir une Bible et de réserver un moment chaque jour pour le relever. Mais tu seras d’accord avec moi pour dire que c’est aussi un défi profondément difficile, parce qu’il demande de la discipline. Comme c’est un petit défi difficile à tenir sur la durée, nous pouvons être tentés de le reporter, de le mettre de côté ou de l’écarter de notre liste. C’est pour cela que nous avons besoin d’être convaincus de l’importance des défis que nous relevons

> À lire : 10 conseils pratiques pour ta lecture personnelle de la Bible

Si ce défi est le plus difficile de ma vie, je suis certain que c’est également celui qui aura le plus d’impact sur ma vie entière. C’est un grand défi, parce qu’il influencera mon caractère tout entier.


Cet article est un extrait du livre Une vie de défisPlus d’informations sur : larebellution.com/profitedetajeunesse

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Nicolas B

Nicolas B, la trentaine, est marié et papa de deux enfants. Installé en Normandie, il est impliqué dans différents projets, mais c'est surtout son travail dans la gestion financière de projets industriels internationaux qui l'occupe en ce moment. Il est ancien coordinateur de la Réb' et co-auteur de Une vie de défis

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