L’acte qui nous condamnait

Si vous avez lu ou regardé Narnia, vous saurez qu’Edmund, membre d’une fratrie de 4, trahit les siens pour très peu (pour des loukoums). D’après la « Puissante Magie » (Deep Magic) qui régit le royaume de Narnia, Jadis, la Reine Blanche, a droit de mort sur tout traître. En cela, le sort d’Edmund est fixé, puisque la Loi rappelle que tout coupable doit payer du prix de son sang. C’est à Aslan, fils de l’Empereur d’au-delà de la mer et guide de la fratrie, que la Reine Blanche rappelle la Magie établie par l’Empereur au commencement. Le sang doit couler.

Mais quelques lignes plus loin, la Reine renonce au sang du fils d’Adam. Si elle laisse la vie sauve à Edmund, c’est parce qu’Aslan s’offre à sa place.

La fiction au service de la vérité

Je suis reconnaissante pour les hommes et les femmes qui, au travers d’œuvres littéraires, mettent en lumière des vérités bibliques profondes. Dans la littérature de C.S. Lewis, Aslan est une figure du Christ. Afin de sauver Edmund, Aslan se donne lui-même, sachant qu’il y a une magie plus profonde que la « Puissante Magie ». Car avant la nuit des temps, il avait été inscrit que si une victime consentante, n’ayant pas commis de trahison, était tuée à la place d’un traître, alors la Table (sur laquelle Aslan a été tué) se briserait et la mort serait vaincue.

Cet épisode rappelle profondément ce que l’on retrouve en Colossiens 2. Au verset 13, il est écrit que nous étions morts par nos offenses.

Il a effacé l’acte dont les ordonnances nous condamnaient et qui subsistait contre nous, et il l’a détruit en le clouant à la croix ; il a dépouillé les dominations et les autorités, et les a livrées publiquement en spectacle, en triomphant d’elles par la croix. Colossiens 2.14-15.

Face à la loi, nous sommes répréhensibles, condamnables. Nous ne sommes pas capables de respecter la loi pleinement. Et force est de constater que nous ne le voulons pas toujours non plus. Il y a donc un acte (dont il est question au verset 14) qui nous condamne et qui subsiste contre nous. De quoi nous accuse-t-il ? D’avoir désobéi à la loi, d’avoir péché, d’être incirconcis dans la chair et dans le cœur.

Puissance de la loi, puissance de la grâce

Paul écrit en 1 Corinthiens 15.56 que l’aiguillon de la mort, c’est le péché, et que c’est la loi qui donne au péché sa puissance. C’est parce que notre péché abonde que nous avons besoin de la surabondance de la grâce. À la croix, Christ a effacé l’acte qui nous condamnait pour les actes que nous avions commis. La condamnation trouvée dans l’acte était juste : nous méritions la punition. Mais nous avons été revêtus, par la grâce, de la justice de Christ, mort pour nos offenses afin que nous soyons rendus à la vie avec lui. La magie plus profonde dont il est question dans Narnia, c’est la grâce, plus puissante que la « Puissante Magie » qu’est la loi.

Émerveillés devant la croix

À la croix advient l’impensable : le seul juste, mort pour des injustes. Le lieu de l’humiliation et de la malédiction (Deutéronome 21.23) devient simultanément le lieu du triomphe. Par la crucifixion de l’acte qui nous condamnait, les armes réelles de l’Ennemi sont rendues impuissantes. Nous ne sommes plus « sous la loi, mais sous la grâce » (Romains 6.14). Le salaire de notre péché était la mort (Romains 6.23), mais Dieu a fait don de son Fils pour que nous connaissions la vie éternelle en lui, et ce dès aujourd’hui.

Quand la loi nous condamne, nous avons l’assurance que la grâce de notre Sauveur est plus grande : il a accompli la loi parfaitement. Demeurerions-nous dans le péché, afin que la grâce abonde (Romains 6.1) ? Pécherions-nous, parce que nous sommes, non sous la loi, mais sous la grâce (Romains 6.15) ? Non, puisque nous sommes morts au péché et que nous sommes les serviteurs de Jésus-Christ et donc « esclaves de la justice ». Mais quand tu trébuches, regarde à celui qui a payé le prix pour tes offenses et vois : l’acte n’est plus là.

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