Les 4 mensonges que ma souffrance me raconte

Les mensonges sont complexes. Ils se déguisent souvent en vérités ou demi-vérités. Ils leur arrivent d’être parfois facilement repérables. La plupart des mensonges sournois auxquels j’ai cru récemment avaient pour dénominateur commun… la souffrance. En effet, dès que nos sentiments ou émotions nous attaquent de plein front, les mensonges en profitent pour gagner du terrain.

La souffrance fait partie intégrante de mon quotidien. Je souffre d’un trouble qui pousse mes nerfs à ressentir des douleurs qu’ils ne devraient pas. J’aurais aimé vous dire que cette situation n’a fait que renforcer ma marche avec Jésus. J’aurais aimé vous dire que je lui fais toujours confiance, et qu’être soulagée de cette souffrance n’a jamais été dans ma liste de priorités. La souffrance est difficile à accepter, et Dieu sait combien j’ai douté de Lui pendant cette période de ma vie.

La souffrance a pourtant radicalement changé ma vie.

Au fur et à mesure que ces changements arrivaient, les mensonges s’installaient petit à petit dans mon cœur et mon esprit. J’étais tellement obsédée par la souffrance que j’ai commencé à croire aux mensonges qui venaient avec. Ces mensonges m’ont brisée et ont volé ma joie.

#1 – « Je n’ai personne sur qui compter. »

Les jours passaient comme des semaines quand la douleur me clouait au lit. Je ratais beaucoup d’activités d’Église et les cours de pianos que j’aimais tant. Je n’ai véritablement jamais été seule physiquement grâce à ma formidable famille qui m’entourait.

Et pourtant, après tant de rendez-vous manqués, j’avais soif d’être en communauté avec mes frères et sœurs. J’ai commencé à douter en la possibilité de reprendre mes activités au sein de l’Église et à craindre la solitude. Pendant ce trou noir, je suis complètement passée à côté du don magnifique de la communion fraternelle que Dieu nous offre par le biais de son Église. Au-delà du service que je ne pouvais pas assurer, j’étais toujours un membre vivant de sa famille.

Alors que j’angoissais à l’idée de manquer des activités, j’oubliais d’être reconnaissante envers les amis et proches qui m’ont soutenue et rendue visite sans se lasser. J’ai aussi manqué l’opportunité de remercier Jésus pour la promesse qu’il a faite d’être toujours avec moi, je ne suis donc jamais seule. (Hébreux 13.5 ; Psaumes 86.7 ; Psaumes 145.18 ; 2 Corinthiens 1.4).

#2 – « Personne ne me comprend. »

La souffrance nous isole souvent. J’ai l’impression d’avoir répondu des milliards de fois à la fameuse question : « Sur une échelle de 1 à 10, comment évaluerais-tu ta douleur ? ». Après ça, j’ai commencé à détester cette question. Me demander d’attribuer quelque chose d’aussi impersonnel qu’un chiffre à ma douleur m’a donné le sentiment d’être incomprise.

Le concept de la « maladie invisible » telle que la mienne porte à confusion. On en cache des choses derrière des sourires, y compris notre souffrance. Je commençai à m’apitoyer sur mon sort et j’étais persuadée que personne ne pouvait comprendre ce que je ressentais.

J’oubliais JUSTE que mon Sauveur est venu sur cette terre, a souffert comme jamais je ne pourrai me l’imaginer sur la croix du Calvaire. L’idée même d’essayer de comparer une quelconque souffrance à la sienne serait insensée. La vérité est que Jésus sait parfaitement par quoi je passe lorsque je suis tentée par le péché et à plus forte raison, lorsque je souffre (Hébreux 2.18, 4.15).

Jésus a aussi mis sur mon chemin des personnes merveilleuses et empathiques pour m’encourager, des personnes qui traversent des combats similaires.

#3 – « Je ne peux pas faire des choses difficiles. »

J’avais réussi. C’était comme si j’avais gravi ma montagne. J’étais fatiguée et essoufflée… et pourtant, tout ce que j’avais fait, c’était de monter quelques marches d’escalier.

Le genre de choses que je prenais pour acquis comme manger, dormir, me doucher sont devenues des petites montagnes à gravir au quotidien. Mon corps avait tellement besoin de repos que j’étais à peine éveillée parfois. C’était au cours de ces jours les plus sombres que je me disais que mon aptitude à affronter les difficultés était bien loin derrière moi.

J’ai alors réalisé que « difficile » est un terme relatif, en fin de compte.

Ma capacité à faire des activités physiques était peut-être au point mort. En revanche, ma capacité à honorer le Roi des Rois ne change pas. Temps que j’ai la force de glorifier Dieu, j’ai la force pour affronter les difficultés. La vision de chacun de la difficulté varie donc selon les circonstances.

L’une des choses les plus dures pour moi a été d’éprouver les souffrances de la thérapie physique. Faire des exercices que certaines personnes pouvaient exécuter facilement dix fois d’affilée m’a demandé beaucoup d’efforts et causé bien des souffrances. C’est toujours aussi difficile pour moi en ce moment.

Faire des choses qui nous paraissent infaisables n’est ni quantifiable, ni mesurable. Déplacer nos montagnes c’est relever chaque défi, aussi petits ou grands soient-ils et se dire:

« Je vais faire de mon mieux, qu’importe la situation, afin que Dieu se glorifie dans ma vie ». (1 Corinthiens 10.31)

#4 – « Je ne peux pas être dans la joie pendant l’épreuve. »

L’idée de ne jamais avoir à souffrir me traverse souvent l’esprit comme une belle utopie. Plus je comptais mes jours de souffrance et plus mon cœur faisait l’idolâtrie d’un corps sans douleurs. Je voulais cela plus que tout. J’en rêvais tant. Je me prends encore à y penser parfois.

J’ai alors commencé à mesurer ma joie, et les autres émotions superficielles, sur la base de ma douleur et non sur la vérité. J’ai aussi commencé à me demander où était ancrée ma joie… dans mes émotions du moment ou bien en Jésus ?

La vérité est qu’aucune des souffrances qu’il permet dans ma vie ne sont en vain. La vérité est que la souffrance qu’il permet dans ma vie n’est pas dénuée de sens. Sa joie, épanouissante et inébranlable, est ma force. (1 Thessaloniciens 2.20, Psaumes 118.14 , Psaumes 126.5)

Jésus est bon, toujours.

C’est un combat quotidien que de lutter pour la vérité, mais cela vaut le coup de se battre pour se rappeler de la vérité. Nous devrions prêcher la vérité sans relâche à nos cœurs d’humains faillibles. Permettre aux mensonges de s’y installer ne fera qu’augmenter la souffrance et les peines.

Quels mensonges se sont installés dans vos cœurs et pensées ? Êtes-vous prêts à les examiner à la lumière des promesses radicales de Dieu ? Mon ami(e), lutteras-tu avec moi dans le combat pour la vérité ?

« Car l’Eternel est bon ; sa bonté dure toujours, Et sa fidélité de génération en génération. » – Psaumes 100.5


Article traduit avec autorisation. Merci à Catharina pour la traduction !

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