Soif de la Parole ? (Partie 1/3)

Série de Ron F., missionnaire américain. Traduction de Fidji L.

Sam, un missionnaire à la retraite, implantait une église sur la côte, en Colombie Britannique au nord de Vancouver, et nous étions deux à l’aider pour la construction dans le cadre d’une mission estivale. Chaque matin, avant de commencer le travail, nous prenions notre petit-déjeuner avec Sam dans son chalet sur la plage. Dès que l’occasion se présentait, nous engagions d’exaltantes conversations sur les vérités bibliques.

La connaissance que Sam avait de la Bible me fascinait. Son expérience des Ecritures marquait tous les aspects de sa vie, pas de manière désuète mais d’une façon qui semblait accessible et utile. Quand je lui demandai comment il avait acquis une telle connaissance, il éclata de rire: « Je lis simplement ma Bible.
– Combien de temps passes-tu à la lire ? Comment abordes-tu cette lecture?
– J’essaye de la parcourir entièrement deux à trois fois par an », me répondit-il.
Je faillis laisser tomber mon café. Il avait lu à ce rythme pendant pratiquement toute sa vie de chrétien, soit 50 ans ! Le défi me captiva. En deux mois je finis ma première lecture de la Bible d’une traite, de A à Z, et cela me plongea dans une quête viscérale de la grandeur de Dieu, de sa sainteté et de son amour rédempteur. Je découvris la vaste et pénétrante force de sa personnalité comme un fil rouge parcourant chaque livre des deux testaments. Ce fut le début de ma recherche de Dieu, une recherche qui rend ce qu’Il a à nous dire – mon « écoute » – prioritaire. Et je ne suis jamais revenu en arrière.

Quelques années plus tard, je découvris qu’une telle lecture intensive de la Bible marcherait aussi bien pour les autres que ce qu’elle avait fonctionné pour moi.

John était mon colocataire dans l’armée. C’était un croyant, mais il n’était pas affermi dans la foi. Un matin, avant que j’entre en service, il vint se plaindre auprès de moi du fait qu’il était souvent tourmenté et persécuté pour sa foi alors que j’étais bizarrement exempté de ces moqueries. Je me souviens lui avoir répondu, bouillonnant « Jean, c’est parce que tu ne prends position pour rien ! Tu dis croire en Dieu mais tu ne passes pas de temps avec Lui ! » Je lui demandai pourquoi il ne lisait presque pas sa Bible. D’ailleurs, l’avait-il jamais lue en entier ? Quand je revins pour le repas de midi, il finissait la Genèse, et le soir il était presque venu à bout de l’Exode. Bientôt, il emmena sa Bible au travail. Durant les pauses il en lisait des passages à ses amis de la police militaire, étonnés. Il finit de lire la totalité de la Bible à la fin du deuxième mois. Jean avait non seulement gagné une nouvelle crédibilité auprès de ses amis – et les moqueries cessèrent – mais il aida aussi à stimuler les jeunes adultes dans notre église. Il partit à l’Institut Biblique après l’armée. A la fin de nos deux ans de service dans l’armée, nous avons reparlé de nos lectures partagées de la Bible. « Grâce à elles, me dit-il, je suis tombé amoureux de Dieu. »

J’ai depuis adopté un système d’ « équipe de lecture de la Bible » et j’ai lu la Bible dans son intégralité avec une douzaine de partenaires différents. Cela a commencé dans une église à Boise quand j’ai invité un nouveau croyant, Way, avec pour objectif que cette méthode le fasse grandir dans sa foi. Sa vie a prospéré. Bientôt, des gens qui avaient vu le changement imitèrent notre mode de lecture de A à Z, même si nous ne l’avions jamais formellement promu.

Il y a 2 semaines, j’ai commencé un nouveau partenariat dans ma lecture intégrale. Chris, mon co-lecteur, est un jeune de 19 ans impliqué dans le ministère dont je m’occupe à la Fac. Il a grandi dans un foyer chrétien, mais jusqu’à 6 mois de cela, il est resté indifférent aux choses spirituelles. Après 5 semaines de participation à une étude biblique de bon matin, il a demandé une autre étude et je lui ai proposé une lecture commune. Les règles sont simples: on choisit un délai pour achever le projet (dans ce cas-là, c’était 4 mois à compter du début de la lecture), on se retrouve les mardi matins pendant une heure, on bavarde dix minutes, puis on commence à lire à voix haute des versets que nous avons surlignés pendant notre semaine de lecture – en général ces versets couvrent des sections différentes de la Bible en fonction de notre rythme personnel. Le premier qui commence à lire a 10 minutes pour lire autant de versets que possible dans le temps imparti avant de transmettre le relais à son partenaire. Nous n’expliquons pas nos choix de versets et n’essayons même pas de les appliquer. Nous lisons juste « verbatim » (mot pour mot) pendant toute la durée de la rencontre. Nous n’évoquons jamais tous les versets que nous avions surlignés, mais ça n’est pas grave. Nous nous arrêtons simplement lorsque le temps imparti est écoulé. Puis nous partageons nos requêtes et prions. Ca ne semble pas époustouflant dit comme ça, et pourtant c’est le temps fort de ma semaine.

A suivre…

Rebellutionnaire, as-tu déjà lu la Bible en entier ?
As-tu plusieurs semaines de libre cet été ?
Si tu réponds non à la première question et oui à la deuxième,
alors tu sais ce qu’il te reste à faire !

Dans la série Introduction / La dynamique & FAQ / Conclusion

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Ron Frost

Ron est un missionnaire américain.

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5 Commentaires

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  • Super défi! Un frère m’a lancé le défi de lire la Bible en 3 mois.

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  • Il y a un plan de lecture de la Bible en 3 mois sur iPhone si ça peut en intéresser. C’est à base de 17 chapitres par jour ou un truc comme ça, mais ça en vaut vraiment le coup. Il n’y a rien de tel que de lire une partie de la Bible avec, fraichement en tête, tout le reste de la révélation de Dieu.

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  • Super défi !
    Voila de quoi occuper des vacances !

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  • Super…. inspirant… Merci !

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  • je ne veux pas freiner l’enthousiasme autour du sujet. la lecture de la Bible est indispensable. mais vouloir présenter la lecture de la BIble comme le moyen de connaitre Dieu ne me semble pas vrai. nous avons trop de contre exemple. les pharisiens, les professeurs athées qui enseignent sur la Bible, les critiques musulmans qui lisent la Bible…
    connaitre Dieu demande bien plus que la simple lecture de la Bible. connaitre Dieu est une question de CŒUR. de communion. c’est un peu comme si on voulait vous connaitre au travers du récit de votre vie… Dieu est une PERSONNE qui se révèle.
    Dieu nous a donné 2 moyens de grâce intimement liés afin de le connaitre: LA BIBLE et la PRIÈRE. lisez toute la Bible 100 fois; si elle n’est pas soutenue par une vie de prière profonde, il n’en ressortira pas grand chose de bien. la parole permet de connaitre, la prière permet de vivre. d’ailleurs la Bible le précise en disant la lettre tue, mais l’Esprit vivifie.
    De plus, pour ce qui est de la lecture de la Bible, je pense qu’il faut la lire en entier, mais dans un début, je je pense qu’il y’a des choses prioritaires. les évangiles, c’est le lieu par excellence pour connaitre Dieu. la Bible dit que nul n’a connu le père, si ce n’est le fils qui est venu le révéler.
    s’il est vrai que la Bible entière est la parole de Dieu, il est surtout vrai que dans les évangiles, Dieu parle directement.
    par contre, il faut lire la Bible, la lire en entier, c’est effectivement très riche comme exercice. mais la différence se fera au niveau du cœur avec lequel on fait cette lecture.

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