D’où vient l’ennui et comment y remédier?

Elle s’infiltre au milieu des cours d’histoire.

Il apparaît sans prévenir lors d’une chaude journée d’été sans projets.

Ennui. Apathie. Paresse.

Plus nous vieillissons, moins nous semblons être en proie à l’ennui parce que nous remplissons notre emploi du temps de sports et d’activités, de devoirs, de rencontres entres amis et de technologie.

Mais l’ennui nous guette toujours.

D’où vient l’ennui? Est-ce que c’est un péché de s’ennuyer?

Il faut d’abord répondre à la deuxième question. Et la réponse est oui. En quelque sorte.

L’ennui est le symptôme d’un problème plus grave. Il peut nous conduire à la paresse et à l’apathie ou nous conduire à la créativité et à l’émerveillement.

LA MALADIE

Si nous remontons au début du livre de la Genèse pour voir le plan de création de Dieu, on y trouve le travail.

Genèse 2:15 dit: « L’Eternel Dieu prit l’homme et le plaça dans le jardin d’Eden pour qu’il le cultive et le garde. »

Dans tout le récit de la création, Dieu présente un rythme de travail et de repos. Il a travaillé et créé pendant six jours et s’est reposé et a apprécié sa création le septième. Puis, il a créé Adam à son image et lui a donné le même rythme de travail et de repos.

Ce n’est qu’à la chute que Dieu a livré les gens aux conséquences de leur péché: un travail stérile et sans relâche (Genèse 3: 17-19). Le travail était censé être une joie, pas un effort infructueux. Pour la plupart d’entre nous, la paresse intervient lorsque nous cherchons à prendre la voie facile pour éviter ce travail stérile.

Mais si nous voulons refléter le caractère de Dieu, nous devons refléter un Dieu qui travaille dur et qui crée joyeusement. Lorsque nous tombons dans l’apathie, l’ennui ou la paresse, nous reflétons l’opposé du caractère de Dieu.

Lorsque nous nous ennuyons et que nous sommes apathiques, nous nous désengageons de la création et des relations qui nous ont été données. Pourtant, nous adorons un Dieu qui est intimement impliqué dans la relation avec sa création.

Alors, d’où vient l’ennui si c’est le symptôme et non le problème?

L’ennui est un symptôme de l’égoïsme et l’égoïsme est la maladie.

Nos dons nous ont été donnés pour être mis au service du Corps de Christ pour la gloire de Dieu. Nous avons été faits pour vivre une vie qui glorifie le Père dans tous ses aspects. Nous avons été créés pour être libres en Christ. Nous avons été faits pour rejoindre Dieu dans sa création et son plan de rédemption.

Ce n’est pas une vie ennuyeuse.

Le problème c’est que lorsque nous commençons à nous concentrer sur nous-mêmes et à suivre nos désirs égoïstes, nous ne vivons pas la vie pleine que Jésus nous a promis.

Si vous sentez que l’ennui, la paresse ou l’apathie vous gagne, prenez le temps de reconsidérer ce qui est au coeur de votre vie. Nous n’avons pas été créés pour nous concentrer sur nous-mêmes. Nous sommes gagnés par la paresse quand nous ne pouvons pas détourner notre attention de nos nous mêmes pour vivre dans l’amour sacrificiel auquel Dieu nous appelle.

LE REMÈDE

Notre première réaction à l’ennui est de l’entretenir. Lorsque nous nourrissons notre ennui, nous allons à des divertissements bon marché qui ne nous remplissent jamais vraiment. C’est comme avoir faim pour le dîner et manger un tas de skittles à la place. Vous vous sentirez peut-être satisfaits pendant un petit moment, mais vous aurez bientôt de nouveau faim. Si vous continuez à vous remplir de skittles, votre faim ne sera jamais satisfaite.

Bien sûr, notre ennui peut être apaisé par les jeux vidéo, YouTube, Netflix ou les plans avec des amis, mais ceux-ci masquent simplement les symptômes du véritable problème.

L’ennui est un signe que nous manquons de la joie et l’émerveillement de vivre une vie qui glorifie Dieu. L’ennui, l’apathie et la paresse peuvent apparaître à tout moment, mais ce n’est pas un hasard si nous avons tendance à être plus ennuyés ou apathiques lorsque nous nous sentons plus déconnectés de Dieu.

Si nous voulons un remède contre l’ennui, nous avons besoin de quelque chose qui va nourrir les besoins les plus profonds de nos âmes et tuer l’égoïsme dans nos cœurs.

Nous avons été créés pour être émerveillés par un Dieu infini et offrir notre corps comme un sacrifice vivant à Dieu. Nous avons reçu grâce et amour par Jésus et maintenant nous sommes appelés à partager grâce et amour librement à ceux qui sont encore perdus dans l’obscurité.

C’est ce à quoi nos âmes aspirent profondément. 

Nous ne pouvons pas nous ennuyer lorsque nous sommes en mission pour aimer les autres. Si nous recherchons des moyens de répondre aux besoins des autres, nous ne serons jamais apathiques. Si nous recherchons des personnes perdues et dépensons tout ce qui nous a été donné pour la mission de faire des disciples, nous ne nous ennuierons jamais. Si nous passons notre temps à perfectionner nos dons et à les utiliser dans le Royaume de Dieu, nous ne serons jamais paresseux.

Alors, quels sont les remèdes contre l’ennui, la paresse et l’apathie? Reconnaissance, adoration de Dieu, joie en toutes choses, amour de Dieu et de son peuple, paix, patience, maîtrise de soi, travail rigoureux, confiance en Dieu, vérité, utiliser ses dons, développer des relations et se reposer sur l’œuvre de Christ à la Croix.

Comment pratiquer ces choses? En restant attaché au Saint-Esprit.

Jésus ne s’est jamais ennuyé et nous ne devrions pas l’être non plus. Découvrez la racine de votre ennui et de votre apathie et remplacez-la par l’émerveillement, l’adoration et le travail.


Article traduit avec autorisation, merci à Attalia pour la traduction

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2 Commentaires

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  • Amen, Amen!!
    Merci beaucoup ! Gloire à Dieu!

  • Avatar
  • Bonjour,
    Merci pour cet article. Très intéressante l’idée que le travail était au départ équilibré avec le repos et fructueux, et que la conséquence du péché c’est un travail harassant, incessant et infructueux. Je me permets de renvoyer à cet autre article (https://www.philosophiechretienne.com/post/coronavirus-confinement-divertissement), lui aussi sur l’ennui auquel nous avons été confrontés pendant le confinement. L’analyse des causes est un peu différente, car c’est une approche philosophique, mais le remède est le même : se tourner vers Dieu !
    Bonne continuation!

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