Semaine 11 (Défi Bible)

Cette semaine, nous avons eu l’occasion de terminer notre lecture du livre des Nombres, et nous avons démarré le dernier livre de la loi : le Deutéronome.

Pour terminer notre réflexion sur le livre de Nombres, et en guise de résumé, regardons l’analyse qu’en fait l’apôtre Paul dans le Nouveau Testament (1 Corinthiens 10). 

“Frères et sœurs, je ne veux pas vous laisser ignorer que nos ancêtres ont tous été sous la nuée et qu’ils ont tous passé à travers la mer ; ils ont tous été baptisés en Moïse dans la nuée et dans la mer, ils ont tous mangé la même nourriture spirituelle et ils ont tous bu la même boisson spirituelle. En effet, ils buvaient à un rocher spirituel qui les accompagnait, et ce rocher était Christ. Mais la plupart d’entre eux n’ont pas été approuvés par Dieu, puisqu’ils sont morts dans le désert. Or ces faits sont arrivés pour nous servir d’exemples, afin que nous n’ayons pas de mauvais désirs comme eux en ont eu. Ne devenez pas idolâtres comme certains d’entre eux. En effet, il est écrit: Le peuple s’assit pour manger et pour boire; puis ils se levèrent pour s’amuser. Ne nous livrons pas non plus à l’immoralité sexuelle comme certains d’entre eux l’ont fait, de sorte que 23’000 sont tombés en un seul jour. Ne provoquons pas Christ comme certains d’entre eux l’ont fait, si bien qu’ils sont morts, victimes des serpents. Ne murmurez pas comme certains d’entre eux l’ont fait, de sorte qu’ils sont morts sous les coups du destructeur. Tous ces faits leur sont arrivés pour servir d’exemples, et ils ont été écrits pour notre instruction, à nous qui sommes parvenus à la fin des temps. Ainsi donc, que celui qui croit être debout fasse attention à ne pas tomber ! »

Paul cite donc cette génération d’Israélites qui va périr dans le désert comme un exemple à ne pas suivre ! 

Nous vous laissons pour cette semaine le commentaire de Carson sur ce chapitre, qui j’espère nous encouragera dans notre marche avec le Seigneur !

1 Corinthiens 10 contient plusieurs passages qui méritent une méditation attentive. Néanmoins aujourd’hui, nous allons nous intéresser à un texte qui, superficiellement parlant, est l’un des plus faciles. Paul déclare que les événements arrivés à « nos pères » (v. 1) et rapportés dans l’Écriture sont « des exemples pour nous, afin que nous n’ayons pas de mauvais désirs, comme ils en ont eus » (v. 6). Après en avoir cité quelques-uns, l’apôtre poursuit : « Cela leur est arrivé à titre d’exemple et fut écrit pour nous avertir, nous pour qui la fin des siècles est arrivée » (v. 11). 

1. Il importe de remarquer la diversité des buts que poursuit l’Écriture.  Ailleurs, nous apprenons que les écrits de l’Ancien Testament, ou des parties d’entre eux, ont été donnés pour révéler le péché comme une réalité horrible, rien moins qu’une transgression ; pour préparer la voie de Christ, non seulement par des paroles prophétiques, mais également par des modèles, des schémas et des types qui préfigurent ce que serait Christ ; pour annoncer le temps où Dieu interviendra en faveur de son peuple ; pour mettre en garde contre le péché et le jugement, et bien d’autres buts encore. Ici, la Bible donne des exemples pour nous empêcher de cultiver de mauvais désirs. Cela rappelle que si les récits de l’Ancien Testament contiennent indubitablement plus que de simples leçons morales, ils n’en proposent cependant pas moins. Tout en creusant pour découvrir les différents niveaux de signification des textes canoniques, nous ne devons pas négliger les instructions morales qui se trouvent à la surface du texte.

    

2. Les péchés grossiers que Paul énumère comme l’idolâtrie, l’immoralité sexuelle, le fait de tenter le Seigneur (p. ex. en doutant de sa bonté ou de son pouvoir, comme dans Exode 17.2), et les murmures, ne sont pas inconnus des chrétiens de notre temps.

    

3. D’après Paul, en consignant par écrit ces événements, l’intention de Dieu était que nous en tirions profit, le « nous » englobant tous ceux « pour qui la fin des siècles est arrivée » (v. 11). Il ne faut évidemment pas restreindre le dessein de Dieu à cette seule finalité, mais celle-ci n’en constitue pas moins un élément fondamental. Par conséquent, dans la perspective de Dieu, les livres de l’Ancien Testament n’étaient pas seulement destinés à ceux qui les liraient à l’époque de leur rédaction, mais également pour « nous » qui vivons à ce moment exaltant de l’histoire du monde, qui avons les premiers gages de l’accomplissement des promesses millénaires.

    

4. Implicitement, ce serait donc d’autant plus choquant que nous, qui avons reçu tellement d’instructions et d’avertissements des siècles passés, ne mesurions pas la richesse de notre privilège. Dans notre aveuglement, nous nous demandons parfois devant certains personnages ou groupes d’individus de l’Ancien Testament comment ils ont pu abandonner aussi rapidement l’héritage et l’alliance qu’ils avaient reçus. Combien notre culpabilité est plus grande si nous agissons comme eux ! »