Après 9 articles que vous pourrez trouver répertoriés en bas de cette page sur les relations garçon-fille, nous avons décidé de faire témoigner certains des membres de l'équipe de la Rébellution pour voir comment tout ça s'est mis en pratique dans nos vies. Nous avons eu Fidji P-L. Maintenant place à Sam P-L !
Après le témoignage de Fidji, à mon tour de partager des expériences de ma vie que j'aurais préféré garder pour moi. Mais tout comme Fidji, j'ai le sentiment que ce que j'ai vécu peut encourager certains d'entre vous qui sont passés - ou qui passent actuellement - par une épreuve similaire.
Je vais vous parler de mes... échecs sentimentaux ! C'est d'autant plus difficile d'en parler en tant que gars, au vu de notre tendance à nous mettre en avant et à cacher tout ce qui peut nuire à notre réputation... Mais au diable l'orgueil (littéralement) ! Alors c'est parti !
Partie 1
J'ai été influencé par des idées rébellutionnaires très jeune. Alors après avoir quitté le foyer familial à 16 ans, je me suis assez vite retrouvé avec le sentiment d'être prêt pour le mariage. J'ai donc décidé de garder les yeux ouverts et de prier que Dieu me donne une femme de valeur.
À 18 ans, lorsque j'étais étudiant dans un institut biblique à Glasgow, Helen, une fille de ma promo, a attiré mon attention. Au fil des mois, mon affection envers elle grandissait, jusqu'au jour où j'ai décidé de prendre mon courage à deux mains et de lui avouer tout ce que j'avais sur le cœur. À ma grande surprise, elle m'a dit qu'elle ressentait la même chose pour moi, mais qu'elle ne pensait pas qu'une histoire entre nous était réaliste. J'ai essayé de penser à tous les arguments imaginables pour la convaincre du contraire, mais en vain... Un soir, alors qu'on se promenait, c'est avec la gorge serrée que je lui ai dit que j'acceptais finalement sa décision. Les larmes aux yeux, je lui ai annoncé que malgré notre attirance réciproque, je lâchais l'affaire. Je me suis alors précipité pour lui dire “bonne nuit” parce que je ne pouvais plus me retenir. J'ai couru vers la salle de classe vide et dans le noir, je me suis assis par terre contre un mur, et j'ai éclaté en sanglots... 18 ans, premier essai, premier échec.
À 19 ans, quelques mois après avoir intégré une école d'ingénieur à Lyon, j'ai commencé une relation à distance avec une amie d'enfance. À vrai dire, cela faisait plusieurs années qu'elle m'intéressait, mais je n'avais jamais oser lui avouer. Je savais qu'elle était une fille populaire et que beaucoup de gars avaient essayé sans succès ! Mais je voyais que nous nous rapprochions de plus en plus et que nos coups de téléphone duraient de plus en plus longtemps. J'ai alors profité d'une visite à mes parents en Alsace pour la voir et lui avouer ma flamme. À ma grande surprise, elle a dit... oui ! C'était la première fois qu'elle ouvrait son cœur à un homme, et cet homme... c'était moi ! J'étais comme un fou ! Mais mon enthousiasme s'est vite fané. Quelques semaines après cet événement bienheureux, j'ai commencé à avoir l'impression que la flamme n'était pas réciproque... Non seulement elle mettait du temps à répondre à mes mails, mais elle se contentait de répondre en deux lignes à mes pavés ! J'ai donc décidé de l'appeler pour que l'on clarifie les choses. Elle m'a avoué qu'elle passait par un moment difficile, autant d'un point de vue académique que personnel et familial, et qu'elle avait un peu la tête sous l'eau. Je lui ai demandé si elle ne pensait pas qu'il était plus sage que l'on s'arrête là et elle m'a répondu... oui ! Nul besoin de le préciser, ce deuxième “oui” a eu l'effet inverse du premier. 19 ans, deuxième essai, deuxième échec.
À 20 ans, un an après avoir rejoint mon Église à Lyon, une fille parmi toutes les autres sortait du lot pour moi. Elle s'appelait Fidji ! Un an m'a suffi pour être convaincu de sa valeur. J'ai décidé de l'inviter boire un verre pour lui faire part de mon intérêt. Manque de pot, elle était enfermée chez elle à cause de la grippe A ! Je ne me suis pas laissé décourager et je l'ai appelée. Après une demi-heure de small-talk, je lui ai dit que je la trouvais vraiment remarquable et je lui ai demandé si elle était prête à considérer d'aller plus loin avec moi. Pour mon plus grand bonheur, elle a dit oui ! Vous connaissez le refrain maintenant, non ? J'étais comme un fou pendant plusieurs semaines jusqu'à ce qu'elle m'annonce pour diverses raisons qu'elle préférait que nous restions amis. C'était juste avant les vacances de Noël. Je suis rentré chez mes parents en Alsace et je suis resté au lit pendant une semaine pour m'en remettre. 20 ans, troisième essai, troisième échec.
À 21 ans, j'ai commencé à me rapprocher d'une fille de mon Église, tout juste arrivée à Lyon pour ses études. Au fil des mois, notre amitié grandissait et sans trop que je comprenne comment, mon sentiment d'amitié a commencé à se transformer en sentiment amoureux. Vu son attitude envers moi, je me suis dit que ces sentiments devaient être réciproques. Je lui ai alors demandé si c'était le cas, et elle m'a dit que pour sa part, ce n'était rien de plus que de l'amitié. Aïe ! Je me revois encore dans ma chambre quelques jours après, immobile devant la fenêtre pendant de longues minutes, le regard vide. Quatrième essai, quatrième échec.
Partie 2
Franchement, je commençais à en avoir assez de ces “échecs”... Non seulement je commençais à désespérer de trouver une femme de valeur, mais je luttais également avec mon estime de moi-même. Après tout, la conclusion était évidente, non ? Ces quatre jeunes femmes sont toutes arrivées à la même conclusion, sans concertation : je n'étais pas digne d'elles ! Alors tout ce qui me restait à faire était de choisir entre le célibat à vie ou la recherche d'une femme qui ne correspondait pas vraiment aux désirs les plus profonds de mon cœur... J'ai partagé ces pensées avec un ami, et Dieu merci, il m'a remis à ma place en me disant : « Sam, arrête de dire n'importe quoi ! Ça arrive à n'importe qui et ça n'a rien à voir avec ta dignité ! Arrête de t'apitoyer sur ton sort et fais confiance à Dieu ! » Bam ! Sans pitié. Et c'est exactement ce dont j'avais besoin. Je remercie Dieu pour des amis qui ne disent pas simplement : « Pauvre petit Sam... », mais qui osent me dire lorsque je suis à côté de la plaque !
Cet ami avait raison. Premièrement, Dieu est souverain. Je devais simplement lui faire confiance. Il sait ce qu'il y a de mieux pour moi (Romains 8.28-30). Et bien souvent, ce n'est pas ce que j'aurais prévu. Ses pensées ne sont pas mes pensées (Ésaïe 55.8-9). J'ai même commencé à me préparer à l'éventualité que Dieu voulait que je reste célibataire toute ma vie pour le servir sans réserve (1 Corinthiens 7.32-35). Franchement, si ça avait été le cas, qu'il en ait été ainsi ! Deuxièmement, le mot “échec” était totalement inapproprié. Les fréquentations existent justement pour voir si deux personnes veulent aller plus loin. Si elles concluent que ce n'est pas le cas, alors tant pis ! Ce n'est ni un échec, ni une tragédie ! Troisièmement, ma dignité n'avait rien à voir dans cette affaire. Et heureusement ! Si ma dignité dépendait de l'opinion d'une femme – aussi belle et remarquable soit elle –, ma vie n'aurait aucune stabilité. J'ai été créé à l'image de Dieu (Genèse 1.27) et il m'a tellement aimé qu'il a envoyé son Fils mourir pour moi (Galates 2.20). Voilà une fondation stable pour ma dignité, que je sois célibataire ou marié, heureux en amour... ou pas !
Reprenons notre histoire. Quelques mois plus tard, je reçois un coup de téléphone : « Sam, je suis rentrée en France de Madrid pour le WE. À vrai dire, si je suis venue, c'est parce que j'ai quelque chose d'important à te dire... »
C'était Fidji. And the rest, as they say, is history...
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