L’amitié gars-fille : ça existe ? – article écrit par une fille pour les filles (4/6)

On continue avec le 4ème article de la série de Noémie et Anthony sur l’amitié gars-fille ! Tu peux retrouver les articles précédents ici: 1/6, 2/6, et 3/6. Cet article est écrit par Noémie pour les filles.

L’amitié gars-fille comme témoignage de l’Évangile

Pour certains, l’amitié gars-fille c’est comme le fait d’attendre le mariage avant d’avoir des relations intimes : de nos jours, ça parait impossible mais ça existe ! Et comme le dit Jaquelle Crowe dans Ça change tout, « toutes nos relations devraient être influencées par l’Évangile ».

C’est ce qu’a expliqué Anthony en parlant de “recherche de la pureté biblique”, dans son deuxième article.

D’ailleurs, il est devenue indispensable de prouver qu’une amitié solide n’est pas qu’entre deux hommes ou deux femmes.

En pratique

Pour ce faire, quelques conseils, pour préserver une amitié saine avec des gars :

  1. Ne sois pas naïve

Tu ne pourras pas être “juste amie” avec tous les gars. Certains voudront plus et si tu es célibataire, ça risque de t’arriver à toi aussi. Si tu peux, regarde à son attitude avec les autres filles. S’il se comporte d’une manière particulière avec toi, ça te donnera une idée de ses intentions.

  1. Arrête de te faire des films

D’un autre côté, tous les gars gentils et attentionnés ne s’intéresseront pas à toi. Ah nous, les filles… Je sais qu’on n’est pas toutes pareilles mais, je crois qu’une bonne partie d’entre nous se sent concernée. Pour nous, certains gestes vont ressembler à des signes flagrants d’un intérêt. Alors que ça ne sera pas le cas, pour certains gars ! Le mieux est donc de prier pour :

  • préserver son coeur quand un gars risque de nous plaire
  • ne pas être sur la défensive quand on n’est pas intéressé
  1.  Sois courageuse

Ne sois pas passive et prends tes responsabilités. Si un de tes amis est ambigu, prie et fais-lui part de ta gêne. Cela pourra certainement l’aider. Ne maintiens pas une amitié pour ton confort personnel. C’est difficile sur le coup, mais c’est ça aussi aimer son prochain. Et s’il nie la réalité, ce n’est pas grave, au moins tu auras mis les choses au clair.

Parfois, même en faisant bien les choses, tu pourras blesser ou être blessée. Fuir ou ignorer les choses n’est pas la solution. La souffrance fait partie de la vie. Mais rassure-toi, Dieu l’utilise pour nous façonner à son image.

  1. Sois authentique et sage

Extraverties ou introverties, nous sommes toutes différentes. Mais nous pouvons toutes avoir des amis hommes. Personnellement, j’aime parler, rire et prendre des nouvelles des autres. Mes amis ont compris ma personnalité. Cependant, j’apprends aussi à faire preuve de sagesse dans ce que je confie à chacun. Il y a des sujets que je n’aborde pas avec mes frères. Dans d’autres situations, leurs conseils sont précieux.

  1. Sois une sœur

Efforce-toi d’aimer tes amis en toute pureté. Comme pour tes autres relations, prie et encourage tes amis !

Je t’avoue être fière des hommes que je considère comme mes amis. Je les vois comme des frères et me réjouis de leur joie et m’attriste de leur tristesse. Comme avec mes amies filles (même si la proximité est différente), ils m’aident dans ma marche avec Dieu. Souvent juste par leur comportement et leur façon d’aimer les autres.

  1. Ne cherche pas à combler un manque de confiance en toi dans ton amitié avec un gars

Comme le dit Meak dans son nouvel album :

« ll y a une différence entre le regard poli et l’aguicheur » – Meak dans Les yeux dans les yeux

Ce point-là est très important, les filles. Il touche aussi les gars, bien entendu. Je l’ai survolé dans les points précédents mais je souhaite insister dessus. Ça va peut-être paraître dur, mais s’il-te-plait essaie de comprendre mes propos. Un ami, ce n’est pas un mari.

Ce n’est pas parce que tu t’ennuies dans ta vie sentimentale ou que tu as peur de l’avenir qu’il faut chercher à plaire pour être rassurée…

Nos rires, regards, manières de nous habiller. Toute notre façon de communiquer peut avoir un impact sur l’autre. Fais attention à la fréquence de vos messages et aux sujets que vous pouvez aborder.

Dans un direct live pour les célibataires, Richard le responsable de la page Soyez des hommes a fait un très bon rappel qu’Anthony a également évoqué : attention à l’exclusivité.

Au premier abord, ça parait désagréable de s’examiner. Mais ça vaut vraiment le coup pour préserver tes amitiés. Avec le temps, tu n’auras même pas l’impression de “faire attention”, ça deviendra naturel.

Pour t’aider, tu peux par exemple, prendre en compte les sentiments de sa future fiancée ou de sa fiancée, bref projette-toi de façon à rester sage. Aime-le autant que tu pourrais aimer celle qui deviendra sa femme. C’est l’idée de vivre Philippiens 4.8 :

« Au reste, frères, que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui mérite l’approbation, ce qui est vertueux et digne de louange, soit l’objet de vos pensées. »

Le tout en gardant en tête que Jésus est suffisant. C’est le seul ami qui peut nous combler parfaitement.

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Noémie G

Noémie G

24 ans, disciple de Jésus, étudiante en droit, membre à Agape Campus Paris. Mais aussi : émerveillée par l'action de Dieu dans nos relations humaines !

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9 Commentaires

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  • Bonjour! Je me suis posée pas mal de questions sur ce sujet ces derniers temps mais que faut-il entendre par « Fais attention à la fréquence de vos messages et aux sujets que vous pouvez aborder. »? Quelle est la fréquence à respecter? y a-t-il des exemples? je sais que toutes les amitiés sont uniques, mais j’aimerai un peut plus de précision là-dessus s’il te plait… et quels sont les sujets, par exemple, à ne jamais aborder?

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    • Salut Sheila !
      Il n’y a pas de règles ou de normes , car premièrement  » l’Homme regarde à ce qui frappe les yeux mais l’Éternel regarde au cœur ». Que tu n’envoies que deux messages par jour à un garçon et que tu rêves d’attirer son attention quand vous vous croisez, ou que ce soit 30 messages avec les mêmes envies, ça ne change rien.

      Deuxièmement, on peut se laisser tromper par la fausse proximité des messages SMS : on se livre plus qu’on ne l’aurait fait en vrai parce qu’on ne voit pas les réactions de la personne et qu’on est  » caché derrière son écran ». Cela peut être très trompeur surtout à l’adolescence : on croit connaître la personne mais en fait on ne connait que ce qu’elle veut nous montrer d’elle. Pendant ma première année de lycée j’ai envoyé des dizaines de sms quotidiennement à un garçon de mon groupe de jeunes, toujours de manière totalement innocente : nous discutions de la Bible, de l’actualité, de nos cours,… A force, lorsqu’il m’a demandé de sortir avec lui, j’ai eu l’impression que c’était la suite logique des choses, alors qu’en réalité nous n’avions pas assez passé de temps ensemble pour que je sois amoureuse de lui, et cette relation nous a tous les deux fait beaucoup souffrir alors que je me serais contenté de son amitié.

      Comme répété dans cette série d’article, prends garde à ton cœur et sois honnête devant Dieu :) Sois bénie et remplie de sagesse chère soeur !

        Noémie G
      • Merci pour ta question Sheila et merci à Clodulpha pour son témoignage sincère et ses bons conseils :-)

        Oui, je suis d’accord avec Clodulpha. Il n’y a pas de réponse-type parce que nous sommes tous différents et nos motivations ne sont pas toujours les mêmes.
        Mais, je dirais que l’objectif est d’éviter une dépendance émotionnelle. Si tu ressens un manque parce que tu n’as pas envoyer de message à ton ami dans la journée, c’est un indicateur, selon moi. D’un autre côté, il est préférable de partager des luttes intimes avec des amies filles ou affermies dans la foi. Par exemple, tout ce qui est lié de près ou de loin à la sexualité (le fait de lutter avec la masturbation, la pornographie etc.).
        Mais rien ne t’empêche de partager des sujets de prières avec ton ami, sans être explicite sur certains points. Il est arrivé à des amis à moi de me demander de prier pour eux parce qu’ils étaient particulièrement découragé par leur condition de pécheur. Sans chercher plus loin, je leur envoyais de temps en temps des passages bibliques. Je savais qu’ils se confiaient à des gars pour les aider.

        L’idée est également de ne pas avoir de relation trop privilégiée avec un gars. Cela peut soit conduire à un intérêt (réciproque ou non), soit à de l’ambiguïté.

        Une fois que les choses sont clairs, tout est plus facile. Pas parfait mais plus simple ;-)

        J’espère que ça t’aide !

        Noémie

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  • Bonjour, je suis une soeur de 14 ans. Peut-on parler avec un garçon de règles, par exemple ? Merci d’avance.

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    • Salut ! Les règles sont un phénomène intime mais pas sexuel selon moi, c’est le fonctionnement normal d’un corps prêt à donner la vie , et ce n’est pas lié à de l’excitation sexuelle ou au fait d’avoir des rapports sexuels. Cependant, c’est un sujet qui peut être mal perçu , qui peut choquer, qui peut attirer la conversation sur le thème des organes sexuels,… Examine ton interlocuteur, la relation que vous avez et le cadre. Dans le cadre de mes études supérieures nous abordons souvent le sujet en classe ou lors d’interventions d’associations, j’ai donc beaucoup moins de problème pour évoquer le sujet ( avec sagesse et pudeur toujours) avec mes amis étudiants, alors que j’évite d’en parler avec des amis de mon église avec qui je suis bien plus proche mais que je ne veux pas choquer ou interloquer.
      De mon expérience aussi , se plaindre de douleurs de règles à des garçons par exemple peut être un moyen pour une jeune fille d’évoquer sa féminité, sa fierté d’être une femme, sa résistance à la douleur et à la vue du sang,… Dans ce cas là cherchons un sujet de conversation qui a de meilleures motivations ;)

        Noémie G
      • Encore une fois, je suis d’accord avec Clodulpha ;-)

        Soyez bénies les filles !

        Noémie

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    • Bonjour !
      Je suis un homme célibataire de 30 ans. Je viens de lire tous les articles de cette série avec les commentaires et je voulais réagir à celui-ci, même si c’est sur un article qui ne me concerne pas directement ;-)
      Personnellement, je pense que les règles féminines sont quelque chose de très intime, mais qui n’a rien de sexuel, ni d’excitant pour un homme. Si c’est souvent encore un sujet qui choque, c’est pour de mauvaises raisons, à cause du tabou du sang ou des fausses idées qui ont longtemps été véhiculées dessus. Donc, c’est une mauvaise gêne qu’il faut travailler à dépasser.
      Il y a quelques mois, j’ai travaillé en binôme pendant 5 jours avec une collègue qui m’avait dit qu’elle ne se sentait pas bien, et quand j’ai demandé ce qu’elle avait, elle m’a répondu franchement qu’elle avait ses règles. En plus, nous avons commencé à travailler ensemble le premier jour et d’après elle, le premier jour des règles est le pire (je ne sais pas si c’est universel ou spécifique à elle). Je n’ai ressenti aucune gêne vis-à-vis de son état en lui-même, en tout cas pas du tout d’excitation sexuelle, et j’ai trouvé que c’était tout à fait légitime qu’elle m’en fasse part parce que ça affectait son travail alors que nous devions travailler ensemble. Le seul malaise que j’avais était de ne pas trop savoir quoi faire pour la soutenir face aux douleurs et autres difficultés que cette période implique. Entre femmes, vous avez vos petits trucs qui vous font du bien… nous, nous ne les connaissons pas, parce que nous n’avons jamais vécu ça nous-mêmes (et si nous sommes célibataires, nous n’avons pas vu notre femme le vivre). D’où l’impression d’être maladroit, de ne pas savoir comment réagir, parce que je voulais à la fois tenir compte du fait qu’elle pouvait avoir plus de mal à travailler que d’habitude à cause de ça, sans pour autant sous-estimer ses capacités. La relation professionnelle, cordiale sans être intime, compliquait encore les choses, il me fallait faire preuve d’empathie tout en gardant une certaine distance, professionnalisme oblige. Donc, le conseil que je voulais donner : si vous êtes dans une situation où vos règles ont des conséquences sur votre activité, et que vous en parlez à un homme, soyez claires sur ce que ça implique concrètement, et éventuellement s’il peut faire quelque chose pour vous aider, ou si vous ne souhaitez pas qu’il fasse quoi que ce soit.

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  • Merci beaucoup pour cet article qui est d’après moi le meilleur que vous ayez écrit à ce jour!

      Noémie G
    • Merci beaucoup, Bébina ! C’est un super encouragement pour moi :) Gloire à Dieu et merci de nous lire.

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