Découvrir les 5 solas : À Dieu seul soit la gloire (Soli Deo Gloria)

Nous terminons la série sur les 5 principes bibliques remis en avant lors de la Réforme protestante du 16e siècle. Ce sont les 5 solas : Sola Scriptura (l’Ecriture seule), Sola Gratia (la grâce seule), Solus Christus (Christ seul) et Sola Fide (la foi seule). Voici le 5e et dernier : Soli Deo Gloria (A Dieu seul soit la gloire).

Que signifie « À Dieu seul soit la gloire » (Soli Deo Gloria) ?

Le dernier des 5 solas est le but vers lequel les 4 autres amènent. Puisque Dieu seul est l’auteur de notre salut, et qu’il a tout accompli par pure grâce, sans aucune œuvre de notre part, alors toute la gloire lui revient.

Nos amis de ToutPourSaGloire.com résument ainsi le principe Soli Deo Gloria, le dernier des 5 principes remis en avant par les réformateurs :

« Soli Deo Gloria : pour la gloire de Dieu seulement. Tout a été créé par Dieu et pour Dieu. Notre salut, comme tout autre chose, a pour but ultime de glorifier Dieu. » – ToutPourSaGloire.com

Cela ne sort pas de la tête des réformateurs. On le retrouve dans la Bible. Par exemple, après avoir exposé l’Évangile aux Romains, dans les 11 premiers chapitres de sa lettre, Paul conclut comme ceci (en parlant de Dieu) :

« C’est de lui, par lui et pour lui que sont toutes choses. A lui la gloire dans tous les siècles ! Amen ! » – Romains 11.36

Le monde existe pour la gloire de Dieu, pas la nôtre (Apocalypse 4.11). Nous avons été créés pour la gloire de Dieu, pas la nôtre (Ésaïe 43.7). Nous avons été sauvés pour la gloire de Dieu, pas la nôtre (Éphésiens 1.6, 12 et 14). Nous vivons pour la gloire de Dieu, pas la nôtre (1 Corinthiens 10.31).

Rendre gloire à Dieu n’est pas une contrainte, mais une conséquence joyeuse de la grâce qu’on a reçue de la part de Dieu. C’est un effet libérateur du salut que Dieu nous a donné en Jésus.

Quand on se plonge dans les merveilles de l’Évangile – la bonne nouvelle de la grâce de Dieu – on réalise que tout vient de lui, tout est fait par lui, et tout est fait pour lui. Alors nous pouvons, avec joie et reconnaissance, lui rendre gloire !

Qu’est-ce que ça signifiait à l’époque de la Réforme ?

Une des avancées heureuses de la Réforme liée à ce principe, mais pas la seule, c’est le fait de dire que tout croyant peut glorifier Dieu là où il est. À l’époque, il y avait une séparation nette entre ce qui était sacré et ce qui était profane. Entre le clergé et les paysans. Entre le prêtre et le cordonnier. Mais la Réforme a montré, à la suite de la Bible, qu’il n’y a pas de vocation inférieure. Celui qui fait des chaussures ne glorifie pas moins Dieu que celui qui prêche la Parole. Il n’y a pas de sous-métier ou d’activité méprisable. Chaque croyant est appelé à briller pour la gloire de Dieu, dans tout ce qu’il fait, même si c’est un travail séculier.

Qu’est-ce que ça signifie aujourd’hui, au 21e siècle ?

Deux conséquences peuvent être tirées pour nous de ce principe : une mise en garde et un encouragement.

Une mise en garde. Nous mettons beaucoup l’accent sur les hommes : des leaders qui ont du charisme, des pasteurs qui ont du style, des groupes de louange qui nous font vibrer. Mais rappelons-nous que c’est Dieu qui est au centre, pas l’homme. Les prédications que nous écoutons et les moments de louange que nous vivons sont pour Dieu, pas pour nous. Si Dieu n’y est pas au centre, alors nous sommes en train de lui voler sa gloire. Nous voulons mettre quelqu’un sur le trône à sa place.

Ce danger est aussi présent dans notre vie personnelle, en tant que chrétiens. En fonction de qui j’organise mon temps ? En fonction de qui je dépense mon argent ? En fonction de qui je choisis mes études et mon futur métier ? En fonction de moi ? De mes propres désirs ? Ou en fonction de Dieu et du progrès de son Évangile dans le monde ? Vivons pour la gloire de Dieu seule !

Un encouragement. Soyons conscients du fait qu’il n’y a pas de vocation inférieure. Chaque croyant peut servir Dieu dans son activité – qu’il soit pasteur ou étudiant en droit. Qu’il annonce l’Evangile dans un pays étranger ou qu’il soit au lycée. Peu importe où tu es, tu peux briller et vivre pour la gloire de Dieu seule. En t’appliquant dans ton activité de tout ton cœur, « comme pour le Seigneur et non pour des hommes » (Colossiens 3.23). En faisant « tout sans murmures ni contestations afin d’être irréprochables et purs, des enfants de Dieu sans défaut au milieu d’une génération perverse et corrompue. » (Philippiens 2.14-15). C’est comme ça que nous brillerons comme des flambeaux dans le monde, pour la gloire de Dieu seule.

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Benjamin Eggen

Benjamin Eggen

25 ans, français exilé à Bruxelles, passionné par l'Evangile, les bons livres et la mission. Auteur du livre Soif de plus ? et co-auteur de Une vie de défis. Vous pouvez suivre Benjamin sur sa chaîne Youtube et son compte Instagram.

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