Découvrir les 5 solas : la grâce seule (Sola Gratia)

Nous continuons notre découverte des 5 convictions mises en avant par les réformateurs, il y a 500 ans, et qui résument les bases de la foi chrétienne. Après Sola Scriptura (l’Écriture seule) hier, on découvre aujourd’hui ensemble Sola Gratia (la grâce seule).

Que signifie « la grâce seule » (Sola Gratia) ?

Avant d’être un chant du groupe Impact, Sola Gratia est une des 5 convictions mises en avant par les réformateurs au 16e et qui résument les vérités fondamentales de la foi chrétienne.

Sola Gratia signifie que le salut vient de la grâce de Dieu seule. C’est un don de sa part, gratuit et qui ne dépend d’aucune œuvre. C’est lui qui est l’initiateur et l’auteur du salut – par pure grâce. C’est une faveur imméritée de Dieu envers nous.

Nous pouvons retrouver la source de ce principe dans ce passage d’Éphésiens – passage connu mais si beau :

« En effet, c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est pas par les œuvres, afin que personne ne puisse se vanter. » – Éphésiens 2.8-9

Le salut est un don de Dieu, qui ne dépend pas de nos œuvres. Nous ne le méritons pas. La seule chose que nous méritons, par nature, c’est la colère de Dieu. Parce que le péché, que nous commettons, est grave. C’est une offense à Dieu. Il est Saint. Ainsi, nous méritons une condamnation juste, terrible et éternelle. L’enfer. Dieu est juste de nous y condamner, parce que nous n’avons pas vécu comme nous aurions dû.

Mais si la condamnation est grande, la solution donnée par Dieu l’est encore plus. Alors qu’il ne nous devait rien, Dieu, par amour, choisit de manifester sa compassion. Il choisit de se donner lui-même pour nous sauver, en Jésus, « afin de nous racheter de toute faute et de se faire un peuple qui lui appartienne, purifié et zélé pour de belles œuvres. » (Tite 2.14). Dieu nous choisit et nous sauve. Tout ça, par pure grâce.

« Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu, et ils sont gratuitement déclarés justes par sa grâce, par le moyen de la libération qui se trouve en Jésus-Christ. » – Romains 3.23-24

Non, nous ne sommes sauvés par aucune œuvre de notre part, mais seulement par l’œuvre de Jésus-Christ sur la croix. Par la grâce seule.

Qu’est-ce que ça signifiait à l’époque de la Réforme ?

Au 16e siècle, la plupart des gens vivaient avec une grande peur de la mort. La peste sévissait dans beaucoup d’endroits en Europe, et la mort était pour eux une réalité quotidienne. Ils étaient conscients, dans une certaine mesure, de la sainteté de Dieu et de la réalité de son jugement. Ils en étaient terrifiés, conscients de leur imperfection.

Beaucoup croyaient alors que les efforts humains suffiraient pour gagner la faveur de Dieu. Ce que l’Église catholique enseignait, et enseigne toujours, c’est que la grâce était une aide de la part de Dieu pour nous aider à œuvrer en vue de notre salut. C’était nos efforts, couplés à la grâce de Dieu (vue comme l’aide de Dieu), qui pouvaient rendre l’homme juste devant Dieu.

Les réformateurs, dont Martin Luther, se sont opposés à ceci, affirmant que la Bible enseignait qu’on était sauvés par la grâce, et la grâce seule. Pas la grâce et des œuvres humaines. Pas la grâce et l’aide de l’Église. Pas la grâce et quoi que ce soit d’autre qui vient de l’homme. Mais la grâce de Dieu seule : la faveur que Dieu manifeste envers nous alors qu’on ne le mérite pas.

Nous ne devons rien mériter pour être sauvés, mais recevoir avec reconnaissance la grâce que Dieu nous fait, en Jésus. C’est cette grâce qui nous sauve et qui produira en nous de belles œuvres (cf. Tite 2.11-14), comme conséquence et non comme source de notre salut.

Qu’est-ce que ça signifie aujourd’hui, au 21e siècle ?

500 ans plus tard, nous pouvons encore, comme la Bible le fait, affirmer que le salut est un don immérité de la part de Dieu.

Personne ne sera sauvé parce qu’il est né dans une famille chrétienne. Personne ne sera sauvé parce qu’il a assisté à toutes les réunions de groupe de jeunes. Personne ne sera sauvé parce qu’il a fait beaucoup de bien dans sa vie. Tout le bien qu’on fait ne pourra jamais enlever le mal qu’on a déjà fait. Ce dont nous avons besoin, c’est de la grâce de Dieu seulement.

Cette grâce nous pousse à la reconnaissance, parce que Dieu a fait ce que nous n’aurions jamais pu faire. Notre passé est pardonné et notre éternité est changée. En croyant en Jésus, nous pouvons être sauvés. Gloire à Dieu !

Est-ce que tu as connu cette grâce ?


Envie de plus ? Tu peux regarder cette vidéo (3:11) sur Sola Gratia :

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Benjamin Eggen

Benjamin Eggen

25 ans, français exilé à Bruxelles, passionné par l'Evangile, les bons livres et la mission. Auteur du livre Soif de plus ? et co-auteur de Une vie de défis. Vous pouvez suivre Benjamin sur sa chaîne Youtube et son compte Instagram.

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