L’école du pardon (5/6) Classe 4: Réussir les tests de caractère

Crédits photo : .ec-maillaude.ac-aix-marseille.fr
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Post de Victoria Vickie

Nous avons récemment, mon père et moi, abordé cette question. A ses côtés, j’ai découvert un auteur : Marie Correlli. Elle a écrit dans l’un de ses livres sur « L’usage de pouvoir juste ». Selon elle, quand il y a la possibilité de se venger, quand le Dieu du ciel permet que le pire des tes ennemis, celui qui t’a fait le plus mal, horriblement mal, se trouve sous ton pouvoir dans une condition de culpabilité, où la vengeance (que tu satisferas) sera en même temps la justice (que tu obtiendras) et à cause de Dieu, à cause du modèle de Christ, tu renonces à ce pouvoir que Dieu t’a donné, tu seras promu spirituellement. L’usage du « pouvoir juste », pour satisfaire une rancœur te conduira à ta perte.

Lorsque nous sommes confrontés à des propos, actes qui nous blessent ; si nous parvenons à satisfaire notre besoin de justice ; peu à peu l’amertume envahit notre cœur. Et nous sommes enclins à la vengeance : rendre le mal par le mal, la douleur par l’ignorance, les blessures par le mépris, la peine par l’humiliation, la souffrance par le deuil de la relation et de l’autre ; sa pénitence sera notre absence. Nous voilà, juge et partie de notre propre tribunal.

Le Roi David a été dans la même situation que nous. Je dirais même qu’il a été dans une situation pire. Dans cette difficile école, il va renoncer à l’usage du pouvoir juste. A deux reprises, il va épargner la vie de Saül. Pourtant sa douleur était immense telle qu’il l’exprime dans le chapitre 28 du premier livre de Samuel. Il ne comprend pas cette injustice qui s’abat sur lui, après avoir donné toute sa loyauté à Saül, le voilà pourchassé, obligé de vivre dans l’exil, de fuite en fuite, de rochers en rochers, en Terre étrangère. Il se dit « forcé à adorer les dieux étrangers », et malgré tout, il pardonne à Saül, en prenant l’Eternel à témoins comme le seul garant de la justice. La tâche était d’autant plus difficile car ceux à qui on a porté le plus d’amour, sont ceux qui dont les blessures nous heurtent davantage.

Mon père me disait que ce n’est pas devant leur Bible que les chrétiens échouent, ce n’est pas à l’Eglise,  ce n’est pas quand ils sont devant d’autres frères mais ce sont les tests ultimes de caractère chrétien, c’est là que beaucoup échouent. Je pense qu’aucun de nous n’est capable de réussir ces tests-là, s’il n’a recourt à l’aide du Seigneur. Le cœur de l’homme est tortueux, d’où l’importance accrue de la prière. Et David, malgré son exil, devait dans con cœur continuer à crier à Dieu, ce n’est qu’en présence de Dieu, que nous pouvons être revêtu de cette capacité à pardonner, bien plus, à accorder miséricorde à l’autre,  toujours lui témoigner des preuves ultimes de notre amour, de notre reconnaissance, de notre affection et de notre respect. Bien plus, il nous faut batailler contre l’amertume car nous avons le devoir de préserver notre cœur, c’est de lui que provient les sources de la vie.

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3 Commentaires

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  • L’allusion à David me fait penser à un petit livre que j’ai lu il y a quelque temps, avec beaucoup d’intérêt: L’histoire de 3 rois, une étude sur la soumission et l’autorité, Eugène Edwards, 1983.
    Merci, Victoria, pour cet article.

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    • De rien! Cyprès. Bon weekend.

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  • Soyez benis….

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