L’école du pardon (4/6) Classe 3 : Résoudre la grande équation

Crédits photo : radionotredame.net
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Vous pouvez lire les 3 premières parties ici, ici et ici.

Post de Victoria Vickie

Dernièrement, notre propos s’est achevé sur un énoncé de la grande question du pardon. Quand nous sommes blessés par des propos, des actes, notre indicateur interne de justice se trouve affecté. La balance semble se déséquilibrée, et le réflexe est de réclamer « justice », en exigeant de l’autre une repentance sincère. Je pense même que de manière consciente ou inconsciente, beaucoup d’entre nous assouvissent leur soif de justice par la repentance des autres. Beaucoup pensent qu’ils ne pourront jamais pardonner s’ils ne disent pas à l’autre ce qu’ils ont ressenti, beaucoup pensent qu’ils ne pourront jamais « oublier » tant que l’autre n’a pas prononcé la formule magique : «  Je suis vraiment désolé, je m’excuse pour ce que j’ai fait, je te demande pardon, cela ne se reproduira plus… ». Voilà la pensée de plusieurs qui font profession d’être chrétiens. Pourtant, ce n’est pas le modèle que nous avons reçu.

« Père, pardonne leur car ils ne savent pas ce qu’ils font » (Luc 23.33-34). Je ne crois pas qu’il y a eu un moment avant, pendant ou après la croix où Jésus est allé vers ses bourreaux pour leur expliquer, ou tenter de leur expliquer ce qu’ils étaient en train de faire ; à quel point c’était mal, c’était injuste etc. Non, Il a levé les yeux vers le ciel. Je suis arrivée à la conclusion que le pardon commence par la prière et se termine (au besoin) par l’intercession. Je parle d’intercession, parce que Jésus n’a pas prié pour lui-même, Il a prié pour les autres. Parfois, nous prions pour la capacité de pardonner (et j’ai longtemps moi aussi fait cette prière), mais au fond nous possédons déjà capacité, car nous l’avons reçue à la nouvelle naissance avec un cœur et un esprit nouveau.

Il y a un paramètre qui est souvent négligé. Le regard de Dieu. Croyez-vous que Dieu soit plein de joie de voir deux enfants dans sa maison qui ne s’entendent pas ? Croyez-vous que lorsque votre cœur est rempli d’amertume à cause de votre frère, votre Père est content ? Si vous affectez, croyez-vous qu’Il peut être indifférent à votre douleur ? Jésus savait que son Père ne pouvait pas rester indifférent à ce qu’Il venait de subir. C’est même comme s’Il savait que Dieu pouvait même les juger. Êtes-vous étonné ? Et si deux frères se mettent à se battre, leur père n’interviendra-t-il pas ? Et ne punira-t-il pas celui à qui il estime que le tort revient ? Il a intercédé pour eux : « Pardonne –leur, ils agissent par ignorance ». Nous devons intercéder pour nos frères, à cause du sang de Christ qui a été versé pour eux. Et plus encore, nous devons intercéder pour ceux qui nous ont fait souffrir d’autant plus qu’ils ont besoin de salut. Nous sommes peut-être cette porte-là. Plus nous plaidons l’ignorance des autres devant Dieu, plus nous n’avons aucune raison de leur en vouloir. Bien plus, nous réalisons finalement la grâce que nous avons d’accomplir devant Dieu le ministère que le Christ lui-même accomplit pour l’Eglise, « intercédant toujours en sa faveur ».  Pour l’avoir expérimenté, le pardon je crois commence sur le chemin de la prière.

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