Plaidoyer pour la beauté (Partie 2/4)


Post de Nathan L., 24 ans, responsable à JPC, et auteur du livre Devenir un Homme selon Jésus.

Le physique parle du spirituel

Mais bien au-delà de ça, Dieu se sert du physique pour nous parler de réalités spirituelles plus grandes. Parce que nous sommes des êtres éminemment physiques. Notre corps définit qui nous sommes. Nous sommes constamment en relation avec le physique, et nous l’appréhendons somme toute assez bien.

Donc Dieu s’en sert. Il se sert du pain pour nous parler de son corps. En disant seulement le mot « corps », nous sommes perdus dans notre réflexion. Mais quand Jésus prend du pain, le rompt et le distribue à ses disciples pour leur nutrition, on commence à percevoir un peu plus sur la signification du corps de Jésus, et de ce qui est arrivé à la croix. Et en poussant cette chose physique plus loin, on se rend compte que sans le pain, cet élément essentiel de notre vie de tous les jours, nous mourrons assurément. Et puis Jésus prend le vin. Il le distribue disant « prenez, buvez-en tous ». Et l’écarlate de cette boisson nous parle de l’horreur de la croix. Et cette boisson est le fruit de la vigne, à laquelle Jésus s’est identifié (Jean 15.1). Or nous savons que pour faire du vin il faut écraser les raisins. Ce qui nous rappelle Esaïe 53.10, et combien il a plu au Père de briser le Fils en l’écrasant.

Dieu aurait pu également demander aux hommes de simplement témoigner de leur foi devant les hommes. Mais il va plus loin. Il leur dit de se faire submerger d’eau pour en ressortir. Et cette immersion nous parle du besoin de se perdre dans le Christ pour retrouver notre vie. Le passage dans l’eau nous rappelle la mort à nous-mêmes ainsi que la mise au tombeau de Jésus. La sortie de l’eau nous parle de la résurrection du Fils et de notre résurrection avec Christ. Et le tout nous parle du lavement de nos fautes. Le symbole de l’eau et de notre immersion est une chose physique qui nous montre des réalités spirituelles bien plus grandes – si grandes que les mots ne suffisent à les dire, mais pour lesquelles Dieu se sert de la nature pour nous montrer un petit peu de l’ampleur de ces choses. Nous ne pouvons l’articuler, mais Dieu nous permet de le conceptualiser au travers du physique.

Le cœur de pierre transformé en cœur de chair ; les étoiles qui nous content les merveilles du Seigneur, l’étendue de l’océan qui nous parle de son infinité.

Mes amis, regardez au physique pour y voir tout ce que Dieu nous dit de lui-même dans ces choses. C’est pour cela qu’il l’a créé. Le physique glorifie le fait que Dieu ne peut pas être appréhendé de façon pleine et parfaite. Dieu a créé le physique ainsi que le spirituel pour qu’il puisse nous enseigner qu’il est au dessus de toute compréhension parfaite. Il nous faut nous contenter de regarder au physique et d’y voir tout ce que Dieu dit de lui-même. Dieu est si grand que nous autres humains ne pouvons faire mieux que de regarder à des flèches subjectives qui nous montrent des réalités spirituelles bien plus grandes.

L’avantage de ce type de flèches est qu’elles ne limitent pas la distance ni l’étendue de ce qu’elles montrent. Peut-être la flèche nous montre-t-elle quelque chose qui se trouve à 5 km, ou peut-être quelque chose qui se trouve à 5 années-lumière. Une image fixe, que nous essayons si souvent d’avoir en tête pour définir notre Dieu, ne suffira pas.

Servez-vous du physique, de ces marqueurs qui montrent le spirituel du doigt, pour appréhender toujours plus qui est Dieu. Dieu est éloquent pour nous parler de sa propre grandeur. Et il se sert du coucher de soleil, de l’abeille, de l’ADN et de la comète Haley pour nous le dire de façon appropriée.

Il sera essentiel qu’en tant qu’Eglise nous puissions développer cet aspect de la création. Nous sortons d’un âge où un coucher de soleil aura été résumé à une explication physique de faits produisant tel ou tel effet. Et tout en reconnaissant qu’une compréhension scientifique accrue de la nature nous permet de glorifier Dieu d’autant plus, nous rentrons dans un âge où cette démystification de la nature est rejetée par la société qui rentre dans une ère postmoderne, où le symbole veut à nouveau dire quelque chose. Nous devons rester fermes sur l’idée que nous sommes plus qu’un amas de cellules, et que cette valeur vient de Dieu. Nous avons une opportunité toute particulière de faire venir notre pays à Dieu au travers de leur conscience accrue de la valeur du symbole et de la force symbolique de la création.

A suivre…

Dans la série Le physique est spirituel / Le physique parle du spirituel / 3 points de précaution / Voir le physique dans le spirituel

Du même auteur L’épouse de mon meilleur amiLe coeur de Dieu pour la justiceLa mort de la mortVous avez dit… « masculinité » ?Les dynamiques de la louangeOrthopraxie versus Orthodoxie

Digiqole ad
Avatar

Nathan L

http://nathanlambert.net/

26 ans, Rébellutionaire depuis une bonne dizaine d'années, marié à Beki, papa d'Emilie et de Caleb, responsable à l'Eglise CVV Paris et auteur du livre Devenir un Homme Selon Jésus.

Voir tous ses articles →

Tu devrais aussi aimer...

Répondre

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *