La mort de la mort

Post par Nathan L. (site web), 24 ans, responsable à JPC, et auteur du livre Devenir un Homme selon Jésus.

Il y a des choses qui ne meurent jamais. Certaines de ces choses sont signes de bonne nouvelle. Le soleil se levant, matin après matin ; les saisons se renouvelant année après année. Le beau temps suivi de la pluie ; la pluie suivie du beau temps. Au fil des siècles, cette répétition qui varie parfois mais ne meurt jamais a conforté l’être humain et lui a donné un cadre de vie et de travail. La terre ferme semble ne pas mourir, même si certains évènements tragiques, tels que ceux connus par le Japon dernièrement trahissent sa nature périssable. Le ciel lui-même, malgré la peur de nos ancêtres les Gaulois, ne nous tombe pas sur la tête. L’absence de la mort est bonne, même si illusoire, sachant que toutes choses sont soumises à la vanité de notre monde.

Mais lorsqu’il s’agit de la mort elle-même, la continuité et l’absence de mort est une malédiction. Autant la continuité de toute chose sous le soleil est un réconfort pour l’humain, rien n’est moins certain que la vérité que toute bonne chose a une fin. La mort est le plus grand fléau de l’histoire de l’humanité. Vraisemblablement invincible ; puissante au dessus de toute autre puissance. Dieu, de son côté, semblait pouvoir déjouer certains de ses tours, en ressuscitant Lazare par exemple, mais jamais de façon permanente. L’ami de Jésus, aussitôt revenu des morts, regagnait l’éternelle course à la déperdition connue par tous les hommes.

Dieu paraissait tant soumis à la mort, que son Fils Jésus, prétendument Dieu lui-même par ses propres dires (Jean 8.58) a dû succomber à la mort. Plus forte que tout, la mort engloutit même le Dieu de l’univers…

MAIS ! Il y avait quelque chose de plus grand qui se jouait pendant cette période de Pâques, à Jérusalem vers l’an 30 ! Jésus avait dit que personne ne lui prend sa vie, mais au contraire qu’il la donne. La mort, pensant défaire le Seigneur, n’était qu’en train de faire son jeu en l’accueillant en son sein.

Car c’est en mourant que Jésus était en train de défaire la mort. Le troisième jour, Jésus est ressuscité ! Pas comme Lazare, car en mourant, Jésus a fait quelque chose de totalement nouveau : il a tué la mort. Celle qui nous terrorisait ressemble maintenant à un bazooka de paille ! Impressionnant mais totalement stérile… La mort a maintenant beau faire le beau, il n’y a plus rien qui puisse nous faire peur ici.

Je ne sais pas si vous êtes déjà allé dans un aquarium ou un zoo, pour vous trouver nez-à-nez avec un animal mortel (serpent, requin, lion) ? A chaque fois que je me retrouve dans ces situations, je ne peux m’empêcher de les regarder dans les yeux et de les mettre au défi : « fais de ton mieux pour me faire du mal ! »

Paul, et tous les autres chrétiens avec lui, peuvent maintenant se permettre de faire de même avec la mort. La regarder dans les yeux, l’air moqueur et triomphant et dire : « Ô mort, où est ta victoire ? Où est ton dard, mort ? Tu pensais en avoir un, il y a de ça quelques temps, eh bien devine quoi ? Ta puissance a été engloutie dans sa victoire ! » (traduction libre de 1 Corinthiens 15.54-55).

Il s’agit d’une des déclarations les plus fulgurantes de toute l’Ecriture ! Et en tant que telle, il faudra bien que l’on se dise que cette vérité qui redéfinit à la hausse toute l’histoire de l’humanité ait une conséquence sur nos vies…

Bibliquement, la mort a été une raison pour les gens de comprendre leur vie de façon égoïste : « mangeons et buvons, car demain nous mourrons » (1 Corinthiens 15.32). Nous devons retirer autant de plaisir que possible de notre vie sur la terre, car l’issue est qu’il n’y aura rien de plus. La mort est tout ce qui vous attend, donc autant vivre pour soi aussi longtemps que nous le pourrons !

Mais la mort ne vit plus… Elle n’a plus de pouvoir. C’est la résurrection de Jésus qui attend tous ses élus ! La mort a été mise au tombeau, et notre vie doit en être transformée.

L’application chrétienne du message de Pâques, pour notre vie ici et maintenant est que notre vie n’est plus de la survie, parce que notre survie est assurée par la vie de Christ ! L’application est que, par la résurrection de Christ, nous qui sommes unis à lui sommes co-ressuscités avec lui ! Dès ici, dès maintenant, votre union avec Jésus veut dire que vous devez commencer à mettre en pratique sa résurrection dans votre vie. Et la meilleure (et seule) manière d’être co-ressuscités avec Christ est de commencer par être co-crucifiés avec lui.

Votre vie doit maintenant accueillir la souffrance, la mort, pourquoi pas le martyre ; quitte à être semblable à Jésus. Vous êtes unis à lui dans sa vie, et il faut maintenant que notre vie soit dédiée à vivre pour le bien de ceux qui ne vont pas bien. La vie de Jésus a consisté à vivre pour des autres, quitte à ce que ça lui coûte sa mort.

Voulez-vous vivre la puissance de la résurrection de Jésus dans votre vie ? Il faudra commencer par vivre la puissance de sa mort. Car s’est en mourant à soi-même, à ses égoïsmes, à ses passions mondo-centriques, et en se décentrant du fait de sauver sa vie que l’on commencera à vivre sa résurrection. C’est en cherchant à perdre sa vie au profit du Christ que nous la gagnerons.

Êtes-vous trop confortables ? Trop attachés à votre vie ? Avez-vous encore peur de ce qu’une vie entièrement dévouée à Christ pourrait vouloir dire ? Craignez-vous les implications du témoignage chrétien radical, décentré de soi ?

N’ayez pas peur ! La mort a trouvé son tombeau et elle y gît ! Et plus le nombre de personnes mourant à elles-mêmes grandira, plus le pouvoir de la mort se relâchera sur cette terre, et celle-ci sera envahie de la co-résurrection avec Christ.

C’est ça le message de Pâques pour ceux qui sont à son bénéfice.

Rebellutionnaires, debouts, réjouissez-vous, votre Sauveur et Roi est vivant !

Du même auteur L’épouse de mon meilleur amiLe coeur de Dieu pour la justice

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Nathan L

http://nathanlambert.net/

26 ans, Rébellutionaire depuis une bonne dizaine d'années, marié à Beki, papa d'Emilie et de Caleb, responsable à l'Eglise CVV Paris et auteur du livre Devenir un Homme Selon Jésus.

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4 Commentaires

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  • Whow, merci pour ce message poignant !

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