Chrétien en souffrance : « Mon Dieu, pourquoi ? »

Le monde qui nous entoure est rempli de souffrances. Voilà une réalité à laquelle aucun de nous ne peut échapper. Certains souffrent à cause de la guerre ou de la pauvreté. D’autres souffrent car malgré leurs richesses et leur confort ils vivent dans la solitude. Certains souffrent à cause d’un célibat non voulu, d’autres à cause d’un mariage raté. On souffre parfois à cause des erreurs des autres et parfois à cause de nos propres erreurs. Bref, on expérimente tous de la souffrance alors que notre désir naturel est d’avoir un bonheur et une tranquillité sans fin.

Les dures épreuves poussent souvent les croyants à se demander : « Où est Dieu, mon Père, alors que je suis en train de souffrir et avoir mal ? ». Se demander cela n’est pas contre-biblique (Psaumes 13.2). Il ne faut pas nier sa douleur et éviter de dire « Pourquoi dois-je avoir mal ? » si c’est ça que nous ressentons. Ce qui est important est la manière dont on réagit et dont on considère Dieu face à toutes ces choses.

Je t’invite à regarder avec moi où est Dieu dans la souffrance des justes.

J’ai mal ! Où es-tu Seigneur ?

Est-ce que tu t’es déjà posé cette question ? Moi oui, et pas qu’une fois. Quand on passe par des temps difficiles, on a souvent l’impression que si Dieu était réellement là, à nos côtés, il éliminerait notre souffrance. En tout cas, c’est ce que j’ai souvent cru. Mais quand on analyse les choses du point de vue biblique, ce n’est pas comme ça que ça se passe. Et là, c’est la deuxième épître aux Corinthiens qui sera pour nous une très bonne enseignante.

Sa souffrance ne le fait pas voir en Dieu un changement

Ici on voit un apôtre. Un apôtre persécuté qui s’adresse à une église. Quand tu lis ce que Paul dit de ses peines, tu te rends compte qu’il les vit en abondance et qu’il a même vécu des choses extrêmes (2 Corinthiens 1.8). Il n’hésite pas à dire qu’il souffre en abondance (2 Corinthiens 1.5) mais qu’en même temps il est réconforté en abondance. Quand il s’adresse aux chrétiens de Corinthe, il leur fait comprendre que s’ils ont part aux souffrances, ils ont aussi part au réconfort (2 Corinthiens 1.7). Ensuite, dans le reste de l’épître on voit un apôtre qui espère en Dieu (2 Corinthiens 4.16-17) et qui continue de prêcher le véritable Evangile alors qu’il souffre.

Sa souffrance ne le fait pas voir en Dieu un changement. Dieu n’est pas d’un coup devenu absent, ou moins bon, ou moins aimant, ou moins juste. Il continue de voir Dieu comme l’auteur d’un salut rempli d’espérance et de gloire et il voit en lui la source ultime de la consolation (2 Corinthiens 7.5-6).

Je sais que c’est dur de se dire que la souffrance peut coexister avec la consolation que l’Evangile donne. Mais dans la vie du chrétien c’est ça qui se passe. L’apôtre a réussi à vivre alors qu’il a terriblement souffert car son espérance est restée ferme. Si son espérance est restée ferme c’est car Dieu est resté à ses côtés, sans changer, et il l’a consolé par Christ. Et c’est ça que j’aimerais t’encourager à voir. Dieu reste présent et il reste le même alors que tu souffres. Veux-tu voir d’avantage qui il est ?

J’ai mal ! Seigneur, montre-moi d’avantage qui tu es !

Cher chrétien en souffrance, j’aimerais te proposer un changement de perspective que j’ai moi-même adopté et qui a apporté beaucoup d’encouragement dans ma vie. Non, ce n’est pas un péché que de se poser la question « pourquoi ? » alors qu’on souffre. Mais, étant donné ce monde déchu, je suis assez convaincue qu’on ne pourra jamais apporter à cette question une réponse satisfaisante. Je t’invite plutôt à te demander « Seigneur, qui es-tu ? ».

On voit un Dieu qui se suffit à lui-même et qui ne doit rien à personne.

Le livre de Job est le livre biblique qui traite la souffrance de la manière la plus détaillée. On voit un homme qui souffre atrocement. On le voit se lamenter. Et ses amis qui essaient de l’aider, à vrai dire, auraient mieux fait de se taire. On voit Dieu qui ne dit rien pendant 36 chapitres. Puis on voit Dieu qui prend la parole. Et alors que le Dieu souverain prend la parole, Job et tous ses amis se taisent. Et on se serait attendu que Dieu explique à Job pourquoi toute cette souffrance excessive alors qu’il était un homme juste !

Mais pendant 4 chapitres Dieu parle de sa grandeur. Il explique qui il est. On voit un Dieu créateur et tout-puissant, on voit un Dieu sage, souverain, qui règne. On voit un Dieu qui se suffit à lui-même et qui ne doit rien à personne. Puis on voit un Job humble et repentant qui maintenant, au lieu d’essayer de trouver une réponse à son « pourquoi ? » accepte la réalité de qui Dieu est et de qui Dieu continuera d’être.

Dieu reste Dieu

Dieu ne traite pas nécessairement notre souffrance en répondant à notre « pourquoi ? ». Il la traite avant tout en nous rappelant qui il est et comment il agit. Il y a une grande paix et une grande joie quand l’homme humilié regarde la grandeur de son Seigneur alors qu’il souffre. La persévérance de la foi au milieu de la souffrance est, je dirais, un des signes que nous sommes bien EN Christ.

Alors, cher chrétien, persévère ! Persévère et quoi qu’il arrive cherche à comprendre davantage qui est ce Dieu grand et redoutable qui t’a sauvé et qui te garde.

Le mal et la souffrance de ce monde sont plus grands que ce qu’on peut comprendre. Mais le mal et la souffrance ne sont pas ultimes. C’est Dieu qui est ultime. Satan, le grand amateur du mal et de la souffrance n’est pas souverain. Dieu l’est.

(John Piper- Suffering and the sovereignty of God)

Que la réalité de qui Dieu est et de ce que ce monde n’est pas puisse te fortifier!

Pour creuser le sujet découvre cet article à propos du livre « Le mal fait-il parte du plan de Dieu ? » de John Piper ou encore les articles suivants :

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1 Commentaire

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  • Bonjour,
    Merci beaucoup pour cet article plein de réconfort.
    Suis tellement fortifiée, que le Seigneur continue à vous utiliser pour l’édification de son peuple.
    Que le Seigneur continue à nous aider à traverser les épreuves de la vie avec Lui et en a sortir victorieux pour la gloire de son nom.
    Merci encore une fois .

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