Dieu utilise tout – Pourquoi notre souffrance n’est jamais gâchée

Récemment j’ai été blessée par une remarque sèche que m’a faite une amie. Ma première réaction a été de m’énerver, et j’ai ensuite commencé à cataloguer dans ma tête la liste de ses torts – en me rappelant toutes les autres fois où elle m’avait blessée.

Cela aurait pu s’arrêter là, mais quand je suis tombée sur ses mots de A.W. Tozer, j’ai commencé à voir la situation différemment :

« Quand je réalise que tout ce qui m’arrive a pour but de me rendre plus semblable à Christ, cela résout une grande partie de mon anxiété. »

Tout ce qui m’arrive est là pour me rendre plus semblable à Christ. Rien n’est exclu. Joie et douleur. Paix et tourments. Plénitude et vide intérieur. Souffrances et tranquillité. Les personnes qui m’aiment et prennent soin de moi. Et les gens qui me blessent et qui m’ignorent.

 

Dieu gouverne chaque détail

 

Savoir que Dieu utilise tout pour me rendre plus semblable à Christ me rend moins anxieuse.

Mes combats, en Christ, ne sont pas une condamnation de Dieu (Romains 8.1). Dieu est toujours pour moi (Romains 8.28). Il conçoit toutes mes circonstances pour mon bien éternel (Romains 8.28). Tout dans ma vie peut me diriger vers Christ. En fait, tout le devrait.

Soudainement, j’ai arrêté de me tracasser sur le commentaire de mon amie et je me suis demandée pourquoi Dieu aurait pu placer cette situation dans ma vie. C’était une question simple, mais les réponses en révélaient plus sur mon propre cœur que sur le sien. Les actions de mon amie étaient une avenue pour que Dieu révèle une couche de péché dans ma vie que je n’aurais pas remarqué autrement. En voyant le péché dans ma réponse, j’ai pu le confesser à Dieu et m’en repentir.

Quand je me sens contrariée, frustrée ou en colère, Dieu m’invite peut-être à examiner mon propre cœur au lieu de placer mon attention à l’extérieur. Peut-être que mon irritation est une invitation du Seigneur à aller plus loin avec Lui. Dieu est peut-être en train de faire quelque chose en moi de beaucoup plus important et de beaucoup plus durable que la circonstance qui se présente à moi.

Et parce que Dieu gouverne tout ce qui arrive sur mon chemin, aucune expérience n’est inutile. Tout peut être utilisé pour me tourner vers Christ parce qu’en définitive il fait concourir toute chose pour le bien. Mes circonstances difficiles peuvent cultiver une dépendance en Christ. M’apprendre à prier avec plus de ferveur. Me donner une opportunité pour le ministère. Mes succès peuvent m’amener à louer et remercier Dieu. A lui donner gloire. A reconnaître mon orgueil comme un péché et à le confesser. A apprendre l’humilité en prenant la place basse même sous le feu des projecteurs. Tout peut être un tremplin vers la sainteté.

Quand nous perdons ce que nous avons de plus cher sur cette terre, nous apprécions encore plus l’étreinte de notre Père céleste

Bénis au bout du rouleau

 

Être blessée par le manque de considération d’une amie est à un monde d’être trahie par son conjoint ou de souffrir d’une maladie invalidante, mais l’invitation de Dieu est la même. J’ai expérimenté ces trois épreuves, et je peux témoigner du fait que Dieu a utilisé chacune d’elle, bien que souvent au travers des larmes, pour m’attirer plus près de lui. Et alors que je me rapproche et que je suis étreinte par mon Seigneur, je deviens plus comme son Fils.

L’interprétation des béatitudes d’Eugene Peterson fait magnifiquement écho à cette idée. Dans sa paraphrase du Message, Matthieu 5.3-4 dit : « Vous êtes béni lorsque que vous êtes au bout du rouleau. Avec moins de vous, il y a plus de Dieu et de son règne. Vous êtes béni quand vous sentez que vous avez perdu ce que vous avez de plus cher à vos yeux. Ce n’est qu’alors que vous pourrez être étreint par Celui qui vous est le plus cher. »

Béni au bout de tes forces. Béni quand tu as perdu ce qui t’est le plus cher. Aux yeux du monde cela semble complètement fou. C’est l’opposé de la définition d’être « béni ». Pour le monde, être béni c’est avoir tout ce que l’on veut et plus encore. C’est voir ses rêves se réaliser. C’est n’est pas être à bout de force et ce n’est pas perdre tout ce que nous chérissons.

Mais dans l’économie de Dieu, être béni prend une autre signification. Nous sommes bénis quand nous n’avons plus de ressources humaines. Quand nous n’avons plus rien de notre ressort vers quoi nous tourner. Plus une personne sur qui compter. Quand plus rien ne semble aller bien. C’est à ce moment que Dieu et son règne augmentent dans notre vie. Il y a moins de nous. Et plus de Dieu. Quand nous perdons ce que nous avons de plus cher sur cette terre, nous apprécions encore plus l’étreinte de notre Père céleste. Son étreinte est plus chère, plus précieuse, plus spectaculaire que tout ce que nous aurions potentiellement pu perdre.

 

Vois sa main aimante

 

Madame Guyon, une écrivaine catholique française des années 1600, a eu une vie difficile, marquée par la maladie, la maltraitance et l’humiliation. A l’âge de 16 ans, son père l’a dupée pour qu’elle épouse un homme de 22 ans plus âgé qu’elle et atteint de la goutte. Elle est devenue son infirmière et s’est occupée de lui sans relâche, vivant dans la maison de sa belle-mère même après que celle-ci ait répandu de cruels mensonges à son sujet.

La prière de Madame Guyon reflétait la profondeur de sa foi et sa confiance en la personne de Dieu.

Elle a écrit, « Ô mon Dieu, tu as fait en sorte que mon père me trompe quand je voulais devenir religieuse pour que je tourne vers toi et que tu puisses m’aimer ». Elle a aussi écrit, « Ô mon Dieu, tu as permis à ma belle-mère de répandre ces mensonges sur moi pour que je me tourne vers toi dans l’humilité et que je vois combien tu m’aimes. ».

Plutôt que de devenir aigrie à cause de la douleur qu’elle endurait, de remettre en cause la bonté de Dieu, elle a choisi d’y voir la main aimante de Dieu. Elle a vu toute sa vie comme dans les mains de Dieu et toutes ses circonstances comme des opportunités de se rapprocher de lui. Elle était prête à faire complètement confiance à Dieu et à tout lui abandonner.

 

Toutes choses sont à son service

 

Psaumes 119.90-91 dit : « Tu as fondé la terre, et elle subsiste. C’est d’après tes lois que tout subsiste aujourd’hui, car tout l’univers est à ton service ». Tout l’univers est à ton service.

Toutes choses peuvent et seront utilisées par Dieu pour accomplir ses bons desseins pour la joie et la gloire éternelle de son peuple.

Tout ce à quoi nous sommes confrontés peut nous rendre plus saints. Nos contrariétés peuvent révéler notre péché. Les personnes qui nous blessent nous donnent l’occasion de pardonner. Nos problèmes de santé nous apprennent à dépendre de Dieu. Nos enfants rebelles nous exercent à prier sans cesse. Tout ce qui est difficile et paraît injuste dans nos vies est une invitation divine à se tourner vers Dieu.

Tout ce qui est difficile et paraît injuste dans nos vies est une invitation divine à se tourner vers Dieu.

Pour vivre pleinement cette perspective, nous devons être présents à chaque moment. Rechercher activement et demander à Dieu ce qu’il essaye de nous montrer. Être conscient que Dieu est toujours en train de travailler dans nos vies et avoir confiance que chaque circonstance peut nous rapprocher de lui.

Car tout ce qui nous arrive peut nous rendre davantage semblable à Christ.

 

Article traduit avec autorisation, merci Gaëlle pour cette traduction !!

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2 Commentaires

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  • Message qui m’a fais du bien. Merci Seigneur pour ce message merveilleux qui tombe à point pour moi. Ce n’est pas un hazard, parce que toutes choses concourent au bien de ceux qui aime Dieu.
    Amen, Alléluia.

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  • Merci encore! Je partage entièrement le message que transmet cet article. C’est même le mode de vie que Dieu me permet d’expérimenter. Et mon verset de soutien dans ma vie personnelle c’est bien Romains 8.28 et 1 Pierre 5.6-7.
    Merci encore et que Dieu continue de nous bénir tous même au travers de nos souffrances.

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