L’attente n’est pas une malédiction

Je ne pense pas avoir un jour rencontré quelqu’un aimant attendre. L’attente n’est pas confortable. Vivre dans la projection, dans l’espérance de quelque chose qui n’est pas encore – et que nous ne sommes par ailleurs pas sûr de voir un jour advenir – est une chose difficile. Peut-être attends-tu une réponse importante de la part d’une fac ou d’un organisme pour un stage ou une mission, peut-être que tu attends le déblocage d’une situation vraiment compliquée, ou encore la fin d’une épreuve qui te semble interminable. Dans ces moments, on peut être tenté de désespérer, de jeter l’éponge, ou bien de prendre les choses entre nos propres mains.

L’attente, une bonne chose ?

On pourrait fortement douter du fait que l’attente soit une bonne chose. Notre vécu de l’attente ne nous oriente pas naturellement ou spontanément vers l’affirmation d’une quelconque « valeur positive » au processus d’attente. Mais l’attente peut être très bonne lorsqu’elle est vécue avec celui que nous attendons ultimement. Qu’on le perçoive ou non, Dieu nous enseigne des choses précieuses dans l’attente. Je soulignerai trois éléments dans cet article (la liste n’est donc pas exhaustive). Dans l’attente, Dieu nous enseigne (1) à lâcher prise, (2) la patience, et (3) la persévérance.

Lâcher prise

Si l’attente nous place dans une situation inconfortable, elle n’est pas pour autant une perte de temps. Et dans l’attente, nous avons la possibilité de trouver la paix. Dieu ne nous dit pas qu’il nous faut attendre la résolution d’une situation ou l’advenue d’une chose pour pouvoir trouver la paix. Celle-ci est à saisir dès maintenant, et elle est toujours accessible à celui ou celle qui a Jésus pour Seigneur et Sauveur. Pas besoin que nos circonstances de vie s’arrangent pour pouvoir espérer du repos et du réconfort, puisque Christ lui-même est notre repos et notre réconfort, il nous offre la paix et l’assurance dont nous avons besoin. Dès aujourd’hui, peu importe ta situation, aussi éprouvante et déchirante qu’elle soit, tu peux te reposer en Dieu. Ce ne sont pas nos circonstances qui nous donnent de la sécurité, c’est l’Éternel. C’est ce qu’affirme David au psaume 4 : « Je me couche et aussitôt je m’endors en paix, car c’est toi seul, Éternel, qui me donne la sécurité dans ma demeure » (Psaume 4.9). Dans l’attente, remets ton sort à l’Éternel, confie-toi en lui.

Grandir en patience et persévérance

Si « c’est en forgeant que l’on devient forgeron », c’est certainement dans l’attente que nous apprenons la patience. Oui, Dieu peut nous enseigner la patience dans une longue queue au supermarché. Mais ici, je pense plutôt à la patience que produit l’affliction (Romains 12.12). Dans notre vie, nous rencontrerons des épreuves qui grandiront notre patience (et l’attente à elle seule peut être une affliction). Si tu traverses une passe difficile, ne jette pas trop vite l’éponge. Sois patient dans ton affliction, Dieu, ton salut, te délivrera. Cet apprentissage va de pair avec celui de la persévérance. Nous ne sommes pas désespérés. Et quand bien même la délivrance ne viendrait pas sur terre, nous savons que nous avons un avenir à espérer. Comme l’écrit l’auteur de l’épître aux Hébreux, nous avons « besoin de persévérance », afin d’accomplir la volonté de Dieu et de recevoir ce qui nous a été promis (Hébreux 10.36). Dans l’affliction et dans l’attente, souviens-toi de ces paroles : « Encore un peu, un peu de temps : celui qui doit venir viendra, et il ne tardera pas » (v.37).

Celui que nous attendons vraiment

Qu’attendons-nous vraiment ? Mes longues périodes d’attente ont aussi (et peut-être surtout) été des périodes de rappel au sein desquelles Dieu m’a demandé : qu’attends-tu vraiment ? Quel est ton plus grand trésor ? Dans le psaume 130, le psalmiste invoque l’Éternel « du fond de l’abîme » (v.1). À quoi s’attend-il ? À Dieu lui-même. Aussi écrit-il « mon âme compte sur le Seigneur, plus que les gardes ne comptent sur le matin » (v.6). S’il est normal d’attendre « le matin », n’oublions pas qu’ultimement, c’est Dieu que nous attendons. Tes aspirations profondes, tes espérances, tes déceptions… ces éléments peuvent ouvrir et t’amener à contempler une réalité glorieuse : nous attendons Jésus-Christ. En effet, l’expérience de l’attente est une brèche qui nous permet de contempler d’autant plus et d’autant mieux notre Sauveur, lui qui a été patient, persévérant, qui a enduré la croix à cause de la joie qui était devant lui (Hébreux 12.2).

Si ton attente est pour toi synonyme d’agonie, regarde à celui qui a souffert toutes choses, et qui n’est pas impuissant pour prendre part à tes souffrances. Ta vie n’est pas un combat pour la survie, elle ne se résume pas à la « prochaine saison ». Ta vie est un combat pour la joie qui se trouve en Jésus seul. Et ce, dès aujourd’hui.

Encore un peu de temps…

Encore un peu de temps et l’attente, les déceptions, l’angoisse ne seront plus. C’est une promesse que Dieu nous donne dans sa Parole. Accrochons-nous fermement à cette promesse dans les moments difficiles, dans l’incompréhension. Ta souffrance n’est pas trop grande pour Dieu. Ta situation n’est pas trop complexe pour lui. Ton attente n’est pas vaine et tu peux la vivre en étant en paix. Ton Dieu souverain et bon est là, inébranlable.

Il vient.

Digiqole ad

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