Une partie de l’équipe de la Réb s’est retrouvée à Pâques IBG, un grand congrès qui a rassemblé plus de mille jeunes à Genève pendant le week-end de Pâques cette année. A cette occasion, on a entendu le témoignage d’Elise que tu peux retrouver en vidéo ici :
Ce témoignage nous a beaucoup touchés et encouragés donc on souhaitait te le partager pour que tu puisses te rappeler que Dieu est véritablement présent avec toi dans tout ce que tu traverses.
Témoignage d’Elise - Retrouver la vie
Salut, moi c’est Elise ; et c’est un honneur d’être là,
et d’avoir ces quelques minutes pour te parler de l’œuvre de Dieu en moi.
J’ai donné ma vie à Jésus, il y a longtemps,
en tant qu’enfant, autour d’un feu de camp.
J’ai dit oui à Dieu, en tant qu’ado, lors de mon baptême par l’eau.
Très tôt, j’ai dit oui pour la vie avec Lui, pour le meilleur et pour le pire.
Même si à l’époque, je ne savais pas ce que ça voulait dire.
Le 19 avril 2024, il y a tout juste un an,
je m’apprête à partir pour l’Orient.
Je dois rendre visite à des collègues missionnaires
découvrir leur travail, leurs terres.
Mais quelque chose me tracasse : j’ai mal au ventre, ça m’agace.
Je décide de prendre les devants
d’appeler mon médecin pour des médicaments.
Ce rendez-vous ne sera finalement qu’un avant-goût ;
je finis par aller aux urgences, où ils décident de me garder sous surveillance.
« On voit des choses sur les images qu’on ne comprend pas.
On a des théories, ça peut être un virus, une bactérie… ou une maladie. »
Je comprends que mon voyage n’aura pas lieu ;
je commence à prendre peur, et me réfugie en Dieu.
Cette première nuit, remplie d’angoisse et de souci,
Au milieu d’une tempête et des trombes d’eau.
Ses disciples paniqués, le réveillent en sursaut.
Alors il dompte les vagues, calme les vents.
« N’aie pas peur. Je suis le Dieu vivant. »
Il me rappelle ce soir-là, qu’en Lui, je peux dormir paisiblement.
Même dans cet hôpital, avec tous mes questionnements.
Je crois que c’est ce qu’on appelle la Foi.
Je reste une semaine, sans réponse certaine.
La chirurgienne décide d’aller voir de l’intérieur.
Je lui fais confiance, mais j’ai peur.
13 points de sutures plus tard, on me renvoie chez moi.
J’ai mal, et je ne sais toujours pas pourquoi.
Mes parents me recueillent ;
mes journées consistent à passer du lit au fauteuil.
Je pleure de douleur, je n’arrive pas à me lever ;
je ne comprends plus ce corps si limité.
Les jours passent et j’ai de plus en plus mal,
je sais qu’il y a quelque chose d’anormal.
Rendez-vous avec la médecin ; elle voit mon état.
Elle me confirme qu’elle a des résultats. Ce ne sont pas ceux qu’on espérait.
Ce 2 mai, elle prononce ces mots qui changeront ma vie à tout jamais.
« C’est un cancer ».
Un cancer des ovaires. Un cancer étendu, jusqu’à l’abdomen.
C’est grave, à la limite de la médecine humaine.
C’est un cancer silencieux et rare,
qui ne se déclare souvent que très tard.
C’est un cancer, mais on va faire le nécessaire.
On me parle de chimiothérapie ; sans doute une grosse chirurgie.
On m’annonce que je vais perdre mes cheveux,
que je ne pourrai jamais avoir d’enfants.
Que rien ne sera plus comme avant.
On me dit que ça va être long, mais il faut y croire !
J’écoute, j’entends, j’absorbe. Je lutte contre le désespoir.
Mais lors de ce rendez-vous de ma bouche sortent ces mots lunaires :
« on priait pour une réponse claire.
Au moins c’est une réponse à nos prières. »
Même si cette réponse est très loin de me plaire.
Démarre alors un long périple, aussi difficile qu’inattendu.
Ce n’est pas ce que je voulais, ce n’est pas ce que j’avais prévu.
Je n’avais pas envisagé ma vie ainsi.
Mais c’est le bateau que Dieu a choisi ;
Mes proches acceptent de faire partie de l’équipage.
On sait que cela va tous nous demander du courage.
Mais je fais confiance au Capitaine.
On sait que le Dieu de l’impossible conduit ce navire.
On sait qu’il sera là si on chavire.
Je vais à tous mes rendez-vous, je subis les chimiothérapies.
Je perds mes cheveux, je déplore mon corps meurtri.
Suite à des complications, je ne peux pas me tenir debout.
J’essaie d’être courageuse, mais je suis à bout.
Plusieurs péripéties ; on me dit qu’ils ont sous-estimé la maladie.
Des chimio supplémentaires, pour essayer de faire diminuer ce cancer.
Je suis à genoux ; mes cris résonnent.
« Dieu, pourquoi ne me guéris-tu pas ?!
il faut que ces traitements fonctionnent ! »
Je sais qu'il m'entend. Je sais même qu’il comprend.
Je sais que tout se déroule selon son plan.
Novembre arrive ; C’est le mois de mon anniversaire.
Je prie, j’espère, qu’on fêtera la fin de mon cancer.
Car c’est aussi le mois de la décision : si l’opération sera possible ou non.
Celle qui marquerait le chemin de la guérison.
Celle qui enlèverait toutes ces cellules cancéreuses,
et qui me permettrait d’être de nouveau heureuse.
Pour moi, on va me dire si je vais vivre ou mourir.
Je ne savais pas que l’attente pouvait autant faire souffrir.
Après des jours sans retour, enfin ce coup de fil, le verdict final.
Pas d’opération possible, dû à la complexité abdominale
Pas de rémission, pas de solution.
Juste un traitement de maintenance,
jusqu’à ce que je tire ma révérence.
On vient de m’annoncer la fin de ma vie.
Pas demain, mais bien plus tôt que ce que je m’étais dit.
Je dois désormais vivre avec un cancer. Je pourrais fêter mon anniversaire.
Mais je ne sais pas combien j’en aurais encore derrière.
On est aujourd’hui le 19 avril 2025 ;
cela fait un an que tout cela a démarré.
J’aimerais vous dire que l’impossible est arrivé.
Mais non, je ne suis pas guérie.
J’ai encore des traitements, j’en aurais toute ma vie.
Je ne connais ni sa durée, ni à quoi elle va ressembler.
Mais je choisis de simplement ouvrir les mains,
et de m’en remettre à Dieu et son pouvoir divin.
Parce que finalement, ma vie lui appartient entièrement.
Il la donne, et il la reprend, et c’est Lui qui choisit le moment ;
selon Son plan.
Parfois, mes amis me demandent :
« Elise, tu n’es pas en colère ?! Et ton Dieu, il ne peut rien faire ?! »
Je réponds que je crois au miracle de la guérison.
Je ne sais pas pourquoi il dit non.
Mais la foi, ce n’est pas suivre Dieu que quand ça me convient.
Et je sais qu’il ne fait pas rien.
J’ai l’espoir que des cœurs s’ouvriront grâce à cette maladie.
Je vois mes amis, qui ne croient pas en Lui,
et pourtant qui, depuis quelques mois, prient.
Alors, que faire de cette vie, avec la maladie ?
Aimer mon Dieu, de toute mon âme,
de toute ma force, de tout mon cœur.
Même quand ça fait peur.
Aimer mon prochain comme moi-même.
Malgré tous les problèmes.Alors j’apprends à aimer cette nouvelle moi,
où cohabite la maladie et le Saint Esprit.
A aimer ces cheveux courts, qui témoignent de mon parcours.
A aimer ce corps, avec ces nouvelles limites, qui souvent m’irritent.
Et à chérir ce cœur, qui veut servir le Seigneur.
J’apprends que Vivre,
c’est aimer et donner aux autres,
car c’est ce qu’il demande de ses apôtres.
On donne ce qu’on a reçu, c’est ce qu’a fait Jésus.
Alors je vis, je ris, je profite de mes amis ;
et ça m'étonne toujours,
mais je sais que c'est uniquement grâce à Son amour.
Ce n'est pas du fake, c'est vraiment réel
et ce n'est que grâce à l'Éternel.
Vivre, c’est s’émerveiller des choses, et savourer les pauses ;
C’est malgré tout cela, être reconnaissante, car finalement, je suis vivante.
C’est ressentir une paix intérieure, en sachant qu’elle vient du Seigneur.
Et Il sait ce que c’est.
Il a tout abandonné, pour sauver l’humanité.
C’est par sa mort et résurrection,
qu’il donne la VIE à toutes les nations !
C’est d’ailleurs ce qu’on commémore ici,
si on ne te l’a pas encore dit 😉
Je vois cette réalité dans mon propre corps,
qui me confronte à cette mort.
Mais j’ai aussi le Saint-Esprit, qui me souffle la vie.
Alors toi et moi, on ne se connait peut-être pas,
et je ne sais pas ce que tu vis dans ton cœur,
dans ton corps, dans ta tête ou dans ton âme,
mais je suis là pour te dire que c'est possible de vivre avec des drames.
Que Dieu est bien plus puissant que tout ce que tu peux imaginer,
alors laisse le te guider.
Il a tout prévu, pourquoi s'inquiéter ; il suffit de lui offrir tes prières de supplication et de reconnaissance, et sa paix qui dépasse tout entendement viendra apaiser ton cœur en toute bienveillance.
Peu importe ta situation aujourd’hui,
je sais que dans tous les cas la réponse est en Lui,
car il nous le dit : il est le chemin, la vérité et la vie ;
personne ne va au Père que par lui.
Alors même si tu es épuisé, fatigué, désespéré,
dors simplement dans le bateau et laisse-le gérer.
Et un jour ce sera la fin ; une journée sera sans lendemain.
Mais ce ne sera pas triste, car on sera auprès de Christ.
Voilà ce que je peux te dire, sur le fait de retrouver la vie, avec une maladie.
Vivre, même avec un cancer pour lequel on ne peut rien faire.
Je sais, et je prie, que Dieu peut guérir.
Mais s’il ne le fait pas, c’est qu’il s’en sert pour bénir.
Alors je prie qu’à travers ça, d’autres se tournent vers Lui.
Car finalement, c’est ça le sens de ma vie.