Bien qu’il soit très connu, je pense qu’il n’est pas assez bien compris et qu’il est bien plus riche qu’on pourrait le croire. Comment puis-je émettre une telle affirmation ? Tout simplement en regardant à moi-même.
L’année dernière, j’ai lu un livre qui dissèque théologiquement et pastoralement le psaume 23. J’ai été émerveillée de voir à quel point ce psaume est un trésor et je me suis rendue compte à quel point j’étais limitée dans ma compréhension de son message.
Voyons ensemble de plus près ce que ce Psaume a à nous communiquer et à nous offrir.
Pour commencer, nous allons regarder les versets 1 à 3 :
"L'Éternel est mon berger : je ne manquerai de rien.
Il me fait reposer dans de verts pâturages,
Il me dirige près des eaux paisibles.
Il restaure mon âme,
Il me conduit dans les sentiers de la justice,
À cause de son nom."
C’est Dieu qui est mon berger
Commençons déjà par nous rappeler qui est notre berger.
Notre berger est Dieu lui-même : l’Eternel, le Seigneur tout-puissant, le Dieu de l’alliance qui accomplit ce qu’il promet et qui est capable de sauver, protéger et aimer.
Il est ton berger et tu es sa brebis. A travers cette image, on peut distinguer plusieurs choses :
La brebis se soumet au berger car c’est lui qui la guide : nous nous soumettons à Dieu dans notre marche avec lui. Il est notre berger, donc nous lui devons écoute et obéissance.
Le berger s’occupe des besoins de sa brebis : Dieu nous nourrit lui-même ; c’est lui, par son pouvoir, qui nous nourrit spirituellement et physiquement, c’est pourquoi aucun mérite ne nous revient.
La brebis fait confiance au berger et le berger aime sa brebis ; il veut son bien et s’assure de son bien. En effet, rien ne nous séparera de l’amour de Dieu (Romains 8.35), et “tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu” (Romains 8.28).
Si on ne manque de rien, c’est grâce à Dieu.
"En langue hébraïque, nous pouvons noter que le premier verset implique la logique suivante : L’Eternel est mon berger, c'est pourquoi je ne manquerai de rien.” (...) C’est parce que c’est Dieu qui est mon berger que je ne manquerai de rien. Si j’ai Dieu, j’ai tout. Il est à moi donc j’ai tout ce dont j’ai besoin. Il y a ici une vision sur la vie, sur l’univers et sur tout le reste qui est centrée exclusivement sur Dieu”. (Gibson, The Lord of Psalm 23)
Là où Dieu me conduit, je suis bien
Verset 2 : "L’Eternel me conduit dans de verts pâturages et il me dirige près des eaux paisibles".
Là où Dieu nous mène, il y a à boire, à manger, et du repos.
Nous n’avons pas besoin d’aller chercher ailleurs. Auprès de Dieu, nous trouvons tout ce dont notre âme a besoin. Auprès de lui et en le suivant avec obéissance là où il nous mène, nous pouvons nous reposer et vivre en sécurité malgré les tumultes de la vie.
Que ces versets puissent aussi nous encourager à nous souvenir que pour nous, chrétiens, le repos est retrouvé grâce à Jésus. Nous bénéficions des grâces de Dieu car nous lui appartenons en Christ. C’est parce que Jésus nous a sauvés à la croix que maintenant nous avons accès à lui et à ses grâces. Souvenons-nous de cela et regardons aux merveilles de la croix.
C’est pour sa gloire que Dieu est notre berger
L’Eternel répand sur moi ses grâces … “à cause de son nom”.
“Le psalmiste ajoute : à cause de ton nom (c’est-à-dire pour la gloire de ton nom), parce qu’il sent très bien que, par lui-même, il ne mérite pas ces bienfaits et qu’il doit les attendre uniquement de la bonté de ce Dieu qui met sa gloire à faire du bien même à ses plus indignes créatures.” (Un Heraut dans le net).
Conclusion
Que le Seigneur puisse fixer nos yeux sur lui, notre bon berger qui prend soin de nous avec amour. Auprès de lui nous ne manquons de rien et nous pouvons trouver sécurité et assurance en lui, où qu’il nous conduise.
Nous verrons bientôt ensemble que, parfois, suivre le Seigneur veut dire passer par la vallée de l’ombre de la mort.
“Mais je n’ai pas envie d’aller là-bas ; comment ce doux berger qui me conduit près des eaux paisibles peut permettre que je passe par un endroit comme celui-là ?”.
Combien je comprends ces réflexions ! Cependant, je pense aussi que le berger reste autant bon, doux et protecteur lorsqu'on est sur de verts pâturages, que lorsqu’on traverse la vallée de l’ombre et de la mort.
Je vous invite à lire mon prochain article qui nous aidera à réfléchir à la suite de ce psaume.
“Un homme pieux qui goûte la bonté de Dieu dans toutes ses joies, par la foi savoure que, même s’il possède peu de ce monde, c’est pour lui un vert pâturage.” (Gibson, The Lord of Psalm 23)




