Nous avons chacun des choses auxquelles nous sommes profondément attachés. Dans ta vie, ces choses auxquelles tu t’attaches, qu’est-ce qu’elles t’offrent ? De la sécurité ? Un sentiment d’accomplissement ?
Je t’invite à méditer avec moi le chapitre 17 du prophète Jérémie qui nous exhorte à nous confier en rien d’autre que l'Eternel et qui nous montre pourquoi cela est si important.
Se confier en l’homme mène à la mort
“ Maudit soit l’homme qui se confie dans un être humain, qui prend la chair pour son appui, et qui écarte son cœur de l’Eternel ! Il est comme un genévrier dans la steppe, et il ne voit pas arriver le bonheur. Il habite dans les lieux brûlés du désert, une terre salée et sans habitants.” (v.5,6)
La manière dont le prophète s’exprime dans ce passage est très dure. Regarde les mots et les expressions en gras.
Oui, cela peut sembler dur, mais ces expressions sont nécessaires, afin qu’on puisse saisir à quel point se confier en l’homme est grave et destructeur.
Contexte
Pour une meilleure compréhension, un peu de contexte: le prophète s’adresse au peuple juif qui avait abandonné Dieu. Le peuple avait fait des alliances avec des peuples étrangers, ce que Dieu leur avait interdit. Il persistait dans son péché et dans de l’idolâtrie malgré les avertissements. Son péché était “gravé sur son cœur” (v.1).
C’est dans ce contexte que Dieu dit “maudit soit l’homme qui”.
Et même si notre situation n’est pas exactement la même que celle du peuple juif à l’époque, il y a un problème de fond qui se pose pour nous aussi.
Le soucis de l'idolâtrie
Voici le problème de fond : nous sommes idolâtres. Nous avons cette tendance innée à nous confier en autre chose qu’en Dieu, à le fuir et à rechercher une satisfaction autre part; et tout cela, même si nous savons à quel point Dieu est un grand Dieu.
Nous sommes sauvés, mais nous continuons à aimer le péché. C’est pourquoi notre tendance naturelle n’est pas d’aller à Dieu, mais de le fuir.
Or, le fuir et le remplacer par autre chose ou par quelqu’un d’autre, amène malédiction et malheur.
Malédiction car Dieu est un Dieu juste qui juge l'idolâtrie et, j’ose dire, l'idolâtre; et malheur, car l'idolâtrie rend malheureux. Et cela est normal, car en tant qu’enfants de Dieu, nous avons goûté son salut, donc nous ne pouvons retrouver le bonheur autre part qu’en lui seul.
Imagine un arbre dans un désert. Il n’a ni eau, ni bonne terre. Il ne vit pas. Il survit. Mais pas pour longtemps, car au bon d’un moment la sécheresse l’abat. Il est ainsi l’homme qui fuit Dieu et qui le remplace, en pensant qu’autre chose pourra lui offrir sécurité et accomplissement.
Confies toi en l’Eternel! Ainsi, tu vivras.
Se confier en Dieu mène à la vie
“Béni soit l’homme qui se confie en l’Eternel, et dont l’Eternel est l’assurance. Il est comme un arbre planté près des eaux, et qui étend ses racines vers le courant. Il ne voit pas venir la chaleur et son feuillage reste verdoyant. Dans l’année de la sécheresse, il est sans inquiétude et il ne cesse de porter du fruit.” (v. 7,8)
Dans ce passage, nous rencontrons le contraire de tout ce qu’on a vu juste avant. Au lieu de la malédiction, c’est la bénédiction qui est proclamée. A la place de la survie, ou encore de la mort, on voit la plénitude de la vie.
L’homme qui se confie en l’Eternel est béni. Je n’ai pas peur d’utiliser ce mot, même s’il est souvent mal compris, interprété et appliqué. Comprenons un peu mieux cette idée de bénédiction.
Être béni, c’est quoi?
Dans l’Ancien Testament, désobéir = être maudit, et obéir = être béni.
La bénédiction avait plusieurs sens. Il y avait, bien sûr, le sens spirituel; c'est-à-dire la bienveillance et la protection de Dieu.
Ensuite,il y avait le sens matériel. Ce sens matériel ne s’appliquait pas forcément aux individus, de manière isolée, mais surtout au peuple juif en tant que communauté.
La prospérité, la paix et l'abondance étaient des signes utilisés par Dieu. Il les utilisait pour montrer sa faveur, mais aussi pour illustrer la réalité d’une abondance plus grande et plus merveilleuse que l’abondance terrestre.
Dans la nouvelle alliance, on voit que cette idée de bénédiction change un peu. On n’obéit plus pour être bénis, mais on obéit car on est bénis en Christ (voir Ephésiens).
Dans le Nouveau Testament on garde surtout l’idée de bénédiction spirituelle. L’absence de bénédictions matérielles pour les enfants de Dieu ne sont plus des signes d’une désobéissance ou d’une malédiction (penser à l'Église persécutée). Leur absence a pour but de nous rappeler que nous sommes des pèlerins ici sur terre et que l’éternité nous attend. Et lorsque Dieu nous fait la grâce d’avoir des biens, de prospérer ou encore d’être en bonne santé, ce n’est plus un signe de notre obéissance, mais plutôt une grâce de Dieu et un rappel que d'autres biens infiniment plus précieux nous attendent en espérance.
Confies-toi en Dieu, et vis!
Alors oui, béni est l’homme qui se confie en l’Eternel. En effet, il manifeste par sa vie la puissance du salut de Dieu et la puissance que Dieu a pour le garder, le secourir et le satisfaire.
Un homme qui se confie en l’Eternel plutôt qu’en autre chose, fleurit. Il n’est pas forcément plus riche ou en meilleure santé que quelqu’un d’autre, mais son esprit expérimente la plénitude de la vie que Dieu offre.
Imagine un arbre près des eaux. Il est profondément enraciné dans une bonne terre bien nourrie. Même durant la sécheresse il reste vert et “il ne cesse de porter du fruit”. Il y a ici l’idée d’une vie sans fin. Cet arbre, il vit. Mais il porte aussi du fruit, encore, et encore. Il ne vit pas pour mourir. Il vit continuellement.
Conclusion
Je veux t’encourager au travers de cet article à te confier en l’Eternel. Si tu es sauvé, tu es aussi un pécheur. Tu es attiré naturellement par le péché. Ton cœur tortueux préfère fuir Dieu plutôt que le suivre. Si tu vois en toi ces tendances à te confier et à mettre ton espérance dans les choses du monde, cours à Dieu ! Ton créateur, qui te connaît, et ton sauveur qui t’a racheté, t’appelle. Alors, n’ignore pas sa voix.
Cours à Dieu, et vis.