La prière et l’incrédulité

Lecture d’Actes 12.1-16.

Le cas des disciples

T’est-il déjà arrivé de prier et de t’étonner que Dieu réponde à ta prière ?

C’est ce qui est arrivé aux disciples dans Actes 12. Alors qu’ils intercèdent pour la sécurité de Pierre, prisonnier d’Hérode, l’ange de Dieu vient auprès de Pierre et le délivre. Celui-ci se rend à la maison de Marie et est reconnu par une servante qui annonce la nouvelle aux disciples. Ceux-ci sont d’abord incrédules, puis s’étonnent de voir Pierre debout à la porte.

À notre tour, nous pourrions nous étonner. Comment se fait-il que les disciples soient si lents à croire, alors même qu’en Actes 12.5, nous lisons qu’ils ne cessent d’adresser pour Pierre des prières à Dieu ? Nous aurions pu nous attendre à ce que ces intercessions continues préparent le cœur des disciples à recevoir avec joie la réponse miraculeuse de Dieu, mais il semble que dans ce cas, le scepticisme ait précédé la louange.

Un paradoxe ?

Moi aussi, j’ai été et je suis encore trop souvent comme les disciples. Moi aussi, j’ai prié et je me suis étonnée lorsque Dieu a répondu. Ça m’est arrivé il n’y a pas si longtemps, alors que je priais pour la guérison d’une amie. J’aurais aimé pouvoir dire que ma première réponse lorsqu’elle m’a annoncé son rétablissement complet était un chant de reconnaissance. Mais en réalité, j’ai été surprise. Ma foi et ma confiance se sont révélées petites lorsque je me suis étonnée de la réponse de Dieu à mes prières.

C’est paradoxal, n’est-ce pas ? Je sais que Dieu m’entend et qu’il m’écoute lorsque je lui parle, qu’il utilise la prière pour répondre à ses enfants, qu’il est puissant pour transformer les cœurs et les situations. Mais je sais que trop souvent encore, je suis aux prises avec mon doute et mon scepticisme.

En réalité, ce n’est pas si surprenant que ça. Il ne faut pas oublier que nous avons un adversaire, le diable, qui « rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera » (1 Pierre 5.8). Et quelle est la réponse que nous devrions avoir face à l’ennemi ? Pierre poursuit en nous exhortant à lui résister avec une foi ferme.

L’adversaire aime nous faire douter et nous éloigner de la fermeté de la foi, car il sait qu’un doute entretenu laisse place au découragement. Non seulement cela, mais (et sois en assuré), il sait que la marche par la foi fait bouger des montagnes !

Et toi, sais-tu que ta prière fait bouger des montagnes ? Sais-tu que nous avons « cette assurance, que si nous demandons quelque chose selon sa volonté [celle du Fils de Dieu], il nous écoute. Et si nous savons qu’il nous écoute, quelque chose que nous demandions, nous savons que nous possédons la chose que nous lui avons demandée » (1 Jean 5.14-15) ?

Une assurance inébranlable

Ne sois pas découragé lorsque tu vois le doute approcher, au contraire, tourne-toi vers Dieu en prière, et joins-toi à la voix du père de l’enfant en Marc 9.24 qui s’écrie : « Je crois ! Viens au secours de mon incrédulité ! ».

Souviens-toi que tu as l’assurance que si tu demandes quelque chose selon la volonté de Jésus, celui-ci t’écoute. L’ennemi utilise le doute pour nous éloigner de la prière parce qu’il sait que ce que nous demandons selon la volonté de Dieu, celui-ci l’accomplit. En Christ, il y a une assurance qui fait frémir le ciel et la terre, une puissance qui repousse tous les murs de notre incrédulité.

Alors oui, la prière et la foi sont un combat. Mais elles sont aussi et surtout nos armes de combat.

Prions Dieu, afin qu’il nous soutienne dans notre foi et qu’il nous donne du courage et de l’audace dans nos prières. Prions pour de la persévérance et de la fermeté. Et lorsque Dieu répond, ne soyons pas surpris, mais réjouissons-nous d’avoir un Dieu qui est fidèle à sa parole, et qui prend soin de sa création.

Si tu veux en lire un peu plus sur la prière et la volonté de Dieu (qui renvoie au passage de 1 Jean 5.14-15), je t’encourage à lire ce très bon article : https://www.larebellution.com/2019/09/04/le-paradoxe-de-la-priere/.