Les études et la paresse

Beaucoup de jeunes luttent contre des péchés liés au sexe, à la drogue ou à l’estime de soi. Souvent, tout se passe comme si les autres péchés étaient moindres, alors que ce n’est pas le cas. Par exemple, la paresse est un véritable fléau pour notre génération. En effet, « la procrastination, cette tendance à tout remettre au lendemain, touche environ 50 % des étudiants, contre 30% en moyenne de la population adulte », d’après le Monde.fr.

C’est à cela que nous avons été confrontées, Anelyse et moi (Noémie) lors de nos premières années d’études universitaires.

Qui sommes-nous ?

En bref, nous sommes deux étudiantes en droit, de 20 et 21 ans, amies depuis 5 ans, grâce à Dieu. Jusqu’au lycée, on passait pour des élèves sérieuses, rigoureuses et persévérantes. Ce qui était en partie vrai. A la fac, tout a changé.

Le manque d’autonomie, la masse de travail, les problèmes de méthodes… C’était la catastrophe. Le découragement nous a conduit à la paresse. Résultat, Noémie redoublait sa première année à peu de chose. Puis, l’année suivante, je (Anelyse) passais en 3e année en conditionnelle (c’est-à-dire avec trois matières de 2e année à valider).

L’enjeu pour moi était donc d’obtenir ma licence, et pour Noémie de valider sa 2e année.

Constat de nos lacunes

Dieu nous a entouré de personnes formidables, toujours prêtes à nous encourager ; nos familles, amis, frères et sœurs chrétiens etc.

Soucieuses de ne pas reproduire les mêmes erreurs, de rendre gloire à Dieu et rendre fières tous ceux qui nous soutenaient, nous avons dressé la liste de nos lacunes. On pouvait y lire : manque de rigueur, bavardages au téléphone (en apparence pour « la bonne cause »), mauvais sens des priorités, manque de concentration etc. Malgré nos bonnes conditions de travail, une chose revenait constamment : la paresse.

Les tentatives pour y remédier

Avec la volonté de changer, nous avons entrepris différentes choses pour y remédier. Par exemple, on travaillait à la bibliothèque pour être dans un cadre studieux, loin des distractions. On tentait aussi de suivre un planning de révisions, mais on était vite dépassé à cause de la fatigue et de notre mauvaise gestion du temps. Avec notre amie Océane, nous avions mis en place des moments de confession des péchés. Nous appelions ça « réunion de la mort ». Comme pour les GDC [Groupes de Croissance], l’idée était d’avoir une redevabilité et de prier les unes pour les autres.

Cela portait du fruit, sauf pour notre paresse qui persistait.

Même à la bibliothèque, on manquait de concentration à force d’aller sur Facebook et YouTube. Nous avons donc fait un jeûne des réseaux sociaux. Cela fonctionnait mais par sur le long terme. Il n’y en avait pas une pour rattraper l’autre. On se désespérait. On trouvait toujours le moyen de perdre du temps. Un jour, on a eu une illumination ! Pourquoi ne pas s’écrire une lettre à nous même ? Ça parait drôle, mais on était très sérieuse. L’objectif était de la relire dans les moments de découragement, pour nous pousser à continuer à travailler.

Malheureusement, ce fut échec. Nous étions indifférentes à sa lecture. Pire, elle nous accusait de reproduire la même chose et de ne pas avancer.

Rien n’avait fonctionné.

Notre attitude face à l’échec

Le verdict était tombé, nous redoublions toutes deux.

J’étais (Noémie) sous le choc. D’ordinaire sereine, je bouillonnais de l’intérieur. J’avais déjà redoublée ma 1re année, maintenant il s’agissait de la 2e… Même si j’avais travaillé, je savais au fond de moi, que je n’avais pas eu un esprit de sacrifice.

Pour ma part (Anelyse), j’ai perçu le redoublement comme une véritable bénédiction. Il fût un temps où je l’aurai mal pris, mais là, j’étais en paix et préparée. J’ai péché et j’en paie les conséquences.

Conclusion

Ce que tu dois retenir par-dessus tout, cher(e) ami(e), c’est l’idée de rester focaliser sur Dieu. Le glorifier à chaque instant. Ce sentiment de regret après avoir accompli une tâche quelconque, ne doit JAMAIS apparaître.

Finalement, redoubler n’est pas une sanction. Si tu as tout donné la première fois en t’appuyant sur le Seigneur, sois en paix et persévère. En effet, sache que tu n’as pas à avoir honte de tes difficultés. En revanche, une remise en question est nécessaire si, comme nous tu éprouves un sentiment d’insuffisance quant à tes efforts.

La vie est semée d’embûche, le malin fera tout pour t’éloigner de Dieu et te décourager mais surpasse-toi ! Nous t’en supplions, ne fais pas les mêmes erreurs que nous. T’écrire cet article nous coûte. Mais, nous croyons en ce que dit 1 Timothée 1.15-16

« Cette parole est certaine et digne d’être reçue avec une entière croyance : c’est que Jésus-Christ est venu au monde pour sauver les pécheurs, dont je suis le premier. Mais j’ai obtenu miséricorde, afin que Jésus-Christ fit voir, en moi le premier, une parfaite clémence, pour servir de modèle à ceux qui croiront en lui, pour avoir la vie éternelle. »

A l’origine, nous pensions écrire cet article pour remercier Dieu de nous avoir fait valider notre année après les rattrapages. Or, il souhaitait qu’on le glorifie dans nos échecs. Désormais, par amour pour Dieu et ceux qui nous soutiennent nous faisons partie de ces « jeunes qui se rebellent contre la facilité ».

Terminons par une prière : « Seigneur j’élève entre tes mains chaque lecteur qui lit cet article, nous te demandons sincèrement pardon pour ce péché que beaucoup d’entre nous rencontrons. Donne-nous cette crainte afin de te glorifier à chaque instant. Nous faisons ce pacte de réussite avec toi et nous savons que nous vaincrons. Amen ».

Par la foi, à l’année prochaine avec de bonnes nouvelles !

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Noémie G

Noémie G

24 ans, disciple de Jésus, étudiante en droit, membre à Agape Campus Paris. Mais aussi : émerveillée par l'action de Dieu dans nos relations humaines !

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3 Commentaires

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  • Un simple commentaire pour vous dire combien votre article est percutant. Il est vrai que ce n’est qu’une fois arrivé au bout de mes études que je comprends qu’on peut servir Dieu en travaillant sérieusement. Cette exhortation de Paul aux Colossiens (3. 22-24) s’applique pleinement à nous : « [en travaillant], vous servez le Seigneur Christ ». Vu comme cela, nous devrions être motivés en tant que chrétiens pour travailler sérieusement. En effet, celui qui est fidèle dans ce qui est très petit pourra l’être aussi dans des services plus grands pour Dieu…
    Je suis persuadé que ce travers de la paresse, incorrigible, tenace, délétère, ne peut être vaincu que par le Saint Esprit qui habite en chaque enfant de Dieu. À nous de Lui laisser, minute après minute, par une décision ferme et renouvelée, prendre le contrôle de nos vies.
    C’est ainsi pour tous nos mauvais penchants, où nous devons nous habituer à redonner le contrôle au Seigneur dès que la pensée nous effleure de chercher à nous plaire à nous-même (Rom 15. 3), en dehors de la dépendance de Dieu.
    Que Dieu réponde à tous ceux qui galèrent avec ce problème, et qui, cessant de se faire des promesses à eux-mêmes sans pouvoir les tenir, crient à Lui pour qu’Il agisse…!

      Noémie G
    • Bonjour jmp !

      J’ai envie de dire un grand AMEN à ton commentaire ! Je trouve qu’il complète notre article, merci. On voit vraiment l’importance de persévérer dans la prière et demander à Dieu de nous faire prendre position.
      Oui, Dieu répondra et nous surprendra encore ! Une fois libéré de ce péché, beaucoup de jeunes (et moins jeunes) relèveront des défis pour sa gloire :)

      En Christ,

      Noémie

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  • Merci beaucoup pour ce message, et je me réjouis que beaucoup de jeunes (dont je fait partie) aient pu lire cela.

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