Article de Nathan de la Reb’Team musique
Pour ce deuxième volet de "Cette daube que tu écoutes", nous allons analyser brièvement les paroles de succès récents classés dans le top iTunes, et autres plateformes d'écoute musicales.
Après la publication du premier article de cette série, il y a eu de nombreuses réactions et commentaires d'objection face à la teneur de l'article. Nous touchons à un point qui peut remuer les chrétiens se complaisant dans l'écoute des musiques dont il est question.
De simples choix peuvent être difficiles à prendre. Il est nécessaire de rappeler que le but, ou plutôt l'un des buts de la Rébellution, est de se rebeller contre les attentes de la société. Par conséquent, de rejeter, entre autres, les "plaisirs", les œuvres ou les distractions n’étant pas en phase avec l’Evangile, qui plus est véhiculant des concepts mauvais, voire antibibliques. Cet article permet d'être alerté, pour ne pas de se laisser berner par ignorance, et ne s'attarde pas sur les motivations (légitimes ?) des auteurs de ces textes.
Deux titres récents ont été retenus. En voici un résumé des notions véhiculées.
Feder "Goodbye" (feat. Lyse)
Ici, la chanteuse alterne chant et langage parlé. Elle nous invite à l'écoute ("Is someone listening? OK... Let me tell you this story..." - "Y'a t-il quelqu'un qui écoute ? Ok... Laisse-moi te raconter une histoire..."), et nous parle de son précédent compagnon.
Elle se rappelle de leurs nuits, qui apparemment furent frénétiques, mais une rupture semble avoir eu lieu. Nous comprenons ensuite la séparation, puis le discours s'oriente vers le garçon en question, interrogé sur sa nouvelle compagne.
Cette chanson reste oppressante. Elle s'axe sur l'envie de la fille que son ex-compagnon soit rongé par la culpabilité de l'avoir laissée. Finalement, elle exprime son désespoir. Les propos restent violents, et ne souhaitent que tourment ("Are you thinking of me when you fuck her ?" [...] "Kill me").
Retenons que cette chanson est une sorte de malédiction envoyée, ou souhaitée, à quelqu’un. De plus, nous conviendrons que la musique en elle-même est déjà un poil oppressante.
Demi Lovato - "Cool For The Summer"
Demi Lovato, chanteuse bubble-gum pour "teenagers", nous invite à être cool pour cet été... Mais comment me direz-vous ?
Elle souhaite partager du "fun". Néanmoins, ici, il n'est nullement question de parties de pétanque ou de Scrabble.
Que nenni.
Les valeurs véhiculées sont lascives. La chanson nous renseigne que pour être cool, nous devons embrasser qui l'on veut, voire même aller plus loin, si toutefois nous possédons un type de corps désirable (et tout cela sans que notre mère le sache, bien entendu. L'avertissement est répété à plusieurs reprises "Don't tell your mother" - "Ne le dis pas à ta mère").
Avec ce type de paroles, le problème insidieux reste la nette impression de 2 camps : le camp de ceux qui s'éclatent, et le camp de ceux qui n'adhèrent pas et qui vont, obligatoirement, juger (et, par conséquent, ne seront pas "cools"). La chanteuse incite les partisans du premier camp à inviter ceux du second camp à aller se faire voir (pour reprendre ses propos, « Fuck it »).
Il n’y a pas d'autres possibilités que ces deux camps. La démarche est sournoise.
Loin de vouloir juger, nous conviendrons que les valeurs transmises ici sont affriolantes et nuisibles, notamment envers la jeune génération. Pour un public en perte de repères, ce genre de hit est énervant et inquiétant. Le public est restreint à des bêtes à pulsions, sans aucune autre considération ou autre vertu.
Je vous épargne d'autres commentaires à propos du clip, mais il est assez dingue de constater les mêmes schémas qui se répètent : une jeune chanteuse (issue de Disney), voulant prouver qu'elle est devenue une femme en enchainant poses suggestives et chorégraphies tendancieuses (canicule oblige, nous constatons, de par la luisance de son corps, qu’elle a très chaud).
Le pire est que cette recette fonctionne toujours. Tous les codes déjà-vus sont présents, et ça engendre 5 millions de vues YouTube en 2 jours.
Il est regrettable que de tels clichés soit encore employés, surtout connaissant le public visé qui se porterait tellement mieux à être préservé de tous ces mensonges et de cette superficialité.