Semaine 8 (Défi Bible)

Un grand thème du livre du Lévitique est celui de la sainteté. Intuitivement, lorsqu’on pense à la notion de sainteté, on pense au fait d’être « sans péché ». Mais si on pense comme ça dans le Lévitique, il va être difficile de comprendre ce livre. En effet, si des choses sont qualifiées de « saintes » dans le lévitique (ex : ustensile, autel), ce n’est pas parce qu’elles ont un comportement moral mais parce qu’elles sont mises à part pour une fonction spéciale. 

« Vous serez saints pour moi, car je suis saint, moi, l’Éternel; je vous ai séparés des peuples, afin que vous soyez à moi. » (Lévitique 20.26)

Être saint, c’est donc être mis à part pour le seigneur. Et appliqué pour nous, c’est comme s’il était écrit sur nous « propriété du Seigneur ». 

Le livre du Lévitique va donc nous présenter un Dieu à la fois saint et tout puissant (Cf 9.23-24). Mais il est aussi un roi bon, qui est un modèle de pureté morale pour son peuple (Lévitique 19.19-10, 15, 18). Il est saint, mis à part à cause de son pouvoir, mais aussi à cause de sa pureté morale. Cette pureté morale est donc vraiment une expression de son amour, et en imitant le seigneur, on vit cette vie d’amour (Cf : Devenez donc les imitateurs de Dieu, comme des enfants bien-aimés; et marchez dans l’amour, à l’exemple de Christ, qui nous a aimés, et qui s’est livré lui-même à Dieu pour nous comme une offrande et un sacrifice de bonne odeur. (Éphésiens 4.30-5.2))

Dieu va donc donner, gracieusement, des stipulations qui montrent quelles sont ses propres valeurs. C’est donc ce sens que David se réjouit dans la loi de l’Éternel (Psaumes 119.14).

Ces lois, en indiquant la voie du Seigneur, indiquent aussi quelles sont les frontières et limites à ne pas dépasser pour rester dans la communion de notre Dieu . Ainsi, la loi balise le chemin pour rester proche du seigneur, notre plus grand bien.

La thématique de la loi de Dieu, et intimement liée à la question du péché : le péché brise la loi. Le Lévitique présente tout un système complexe de pardon de péché, qui passe par le système du sacrifice. Il y a une distinction quelque peu complexe qui est faite entre les péchés involontaires (Lévitique 4.2), les péchés délibérés (ex: Nombres 15.30-31), ou encore les péchés intentionnels, mais pas nécessairement délibéré (Lévitique 5.1 / 20.26)… et le système de pardon sera différent selon la catégorie de péchés ! 

Le temps manque pour rentrer en détail dans ce système, mais retenons deux choses: 

1°) C’est le sacrifice et le sang versé d’animaux innocents qui procurent le pardon de Dieu lorsque des fautes ont été effectuées, et ces sacrifices doivent sans cesse être répétés.

2°) Pour les péchés délibérés, qu’on peut assimiler à un rejet complet de Dieu (Cf. apostasie), l’expiation sacrificielle n’était pas possible : cela nous rappelle que ces sacrifices n’étaient pas seulement des « rites magiques », mais que Dieu a toujours été attentif à l’état du cœur de son peuple. 

En bref, tout cela devrait nous motiver à détester le péché, qui nous entraîne dans une spirale négative, et qui peut avoir des conséquences terribles. Comme nous y appelle Jude : « sauvez-en d’autres en les arrachant du feu; et pour d’autres encore, ayez une pitié mêlée de crainte, haïssant jusqu’à la tunique souillée par la chair » (Jude 23)

Mais souvenons-nous : l’Homme est complètement impuissant pour réaliser toute la loi. Comme l’affirme la lettre aux Hébreux, chap 7 v.18-19 : « Il y a ainsi abolition de la règle précédente à cause de son impuissance et de son inutilité, puisque la loi n’a rien amené à la perfection. Mais par ailleurs, il y a l’introduction d’une meilleure espérance, par laquelle nous nous approchons de Dieu ».

Cette loi n’a pu conduire l’homme à la perfection, puisqu’il était bien incapable de la remplir entièrement. Celui qui est notre « meilleure espérance », Christ, est venu l’accomplir pour nous. Il a accompli parfaitement les exigences de la loi, satisfaisant ainsi la justice de Dieu. Il nous offre ensuite sa justice, qui nous couvre comme un vêtement blanc, et qui nous permet de nous approcher de Dieu. C’est là toute la beauté et la puissance du christianisme : un Dieu qui vient sauver des hommes pécheurs incapables de respecter la loi. Ce Dieu va donc lui-même venir en chair, en Jésus, pour accomplir la loi et nous offrir la solution d’une réconciliation avec lui-même…

Avez-vous déjà entendu chose plus merveilleuse ? Saisissez sa main tendue !

Nous terminerons le volet du Lévitique la semaine prochaine, en réfléchissant à la question suivante : quelle place faut-il donc donner à ces lois aujourd’hui ?