Semaine 50 (Défi Bible)

Cette semaine, en plus de Néhémie et Malachie, on a commencé le tout dernier livre qu’on va lire dans le plan de lecture, et quel livre ! Job appartient à ce que l’on appelle souvent la littérature de sagesse (comme les Proverbes ou encore l’Ecclésiaste). Il raconte l’histoire de Job, un homme très riche qui perd tout du jour au lendemain (ses bien matériels mais aussi ses enfants, sa femme et sa santé). Je vais essayer de vous donner ici quelques clés pour comprendre Job.

1- Job est juste devant Dieu. Pendant une grande partie du livre, les trois premiers amis de Job vont essayer d’expliquer ce qu’il lui arrive en disant qu’il a dû faire quelque-chose pour le mériter mais c’est tout simplement faux. Le tout premier verset du livre nous dit « Cet homme était intègre et droit ; il craignait Dieu et s’écartait du mal » (1.1). Est-ce que ça veut dire que Job n’a jamais péché de toute sa vie, qu’il est né et a demeuré parfait ? Non, la Bible est claire que seul Christ est sans péché. Pourtant Jb 1.1 nous dit que non seulement Job est quelqu’un qui se comporte bien aux yeux des hommes mais qu’il est également juste devant Dieu. Dans le livre cette tension n’est jamais complètement résolue mais à la vue du Nouveau Testament nous pouvons dire que Job est juste puisque Dieu, dans sa grâce, l’a justifié. C’est important de garder ça en tête pour la suite puisque ça veut dire qu’on ne peut pas expliquer les souffrances de Job comme une punition divine puisque cette punition a été portée par Christ à la croix.

2- Dieu est souverain sur tout. Oui vous avez bien lu, Dieu est parfaitement souverain sur tout, y compris le mal et les souffrances de Job (ce qui ne fait pas de lui l’auteur du mal !). On le voit dès le ch. 1, Satan se retrouve obligé de demander la permission de Dieu avant de pouvoir s’en prendre à Job. Job reconnaît sans hésiter la souveraineté de Dieu : « L’Éternel a donné, et l’Éternel a ôté ; que le nom de l’Éternel soit béni ! » (1.21). Au premier abord on peut être troublé par la souveraineté de Dieu sur le mal mais en réalité c’est une grande source d’espérance, comme Dieu est souverain il pourra restaurer ce monde déchu et mettre fin à la souffrance, à la mort et au péché !

3- Les amis de Job ne sont pas des modèles à suivre. Les trois premiers amis de Job (Eliphaz, Bildad et Tsophar) font une seule chose intelligente dans tout le livre, ils commencent par se taire pendant une semaine (2.13). Mais dès qu’ils vont se mettre à parler ça va être du grand n’importe quoi.  Je ne suis pas en train de dire que tout ce qu’ils vont dire est faux, au contraire leur théologie est souvent très juste, leur problème est plutôt leur manque de compassion envers Job et le jugement trop rapide qu’ils portent sur lui en disant qu’il a dû mériter ce qui lui arrive. On ferait bien de se servir des amis de Job comme de bons exemples de ce qu’il ne faut pas faire pour aider nos amis qui souffrent.

Alors en lisant Job essayons de garder ces remarques en tête mais gardons aussi à l’esprit que, contrairement à Job nous avons aujourd’hui la révélation complète de l’évangile en la personne de Jésus. Par sa mort et sa résurrection il nous donne une espérance que Job ne faisait qu’entrevoir de loin, l’espérance du pardon des péchés, de la résurrection et la vie éternelle en communion avec Dieu.