Semaine 43 (Défi Bible)

Cette semaine on a lu les 15 premiers chapitres du livre d’Ézéchiel, le dernier « gros » livre prophétique de l’année. Les événements ont lieu plus ou moins en parallèle à ceux de Jérémie qu’on a lus jusqu’ici, à savoir la chute du Royaume du Sud et en particulier celle de Jérusalem.

Contrairement à Jérémie, tout le livre à lieu en exil (Ez 1.1), Ézéchiel est un prophète auprès de la communauté déportée avec le roi Yoyakin (1.2), dernier roi de la lignée davidique (son successeur Sédécias est en quelque sorte illégitime). Ainsi, au début du livre Ézéchiel se trouve en exil mais il reste encore des Israélites à Jérusalem qui n’est pas encore tombée. La première partie du livre va se focaliser sur le jugement de Dieu contre Jérusalem, en particulier à cause de son idolâtrie qui est pratiquée même dans le Temple (Ez. 8) et va culminer en la destruction de Jérusalem et en particulier le moment ou la communauté exilique où se trouve Ézéchiel apprend cette nouvelle. La suite du livre, qui sera le sujet des prochaines semaines, s’intéressera plus à des promesses de restauration et de construction d’un nouveau Temple. 

Peut-être que le passage le plus important qu’on a lu cette semaine est Ez. 11.22-25, en particulier le v. 13 : « La gloire de l’Éternel s’éleva du milieu de la ville, et se plaça sur la montagne qui est à l’est de la ville ». Il est question ici de l’Éternel qui quitte le Temple, sa maison puis quitte Jérusalem, la ou est son peuple.

Pour mieux comprendre toute l’importance de ce qui est en train de se passer ici, regardons un peu en arrière. En Ex. 40.34-38, juste après que le Tabernacle a été construit, la gloire de l’Éternel remplit le Tabernacle » (Ex. 40.34). C’est l’accomplissement de la promesse que Dieu avait faite auparavant : « Ils me feront un sanctuaire et je demeurerai au milieu d’eux » (Ex. 25.8). Le fait que Dieu demeure au milieu de son peuple, que sa gloire réside dans le Tabernacle puis dans le Temple, c’est ce qu’il y a de plus important pour le peuple Juif, c’est ça qui montre qu’ils sont le peuple de l’Éternel. Mais maintenant Ézéchiel voit la gloire de Dieu quitter le Temple et quitter Jérusalem. C’est comme si Dieu, en raison de l’idolâtrie de son peuple, renversait la promesse d’Ex 25 pour dire « Ils ont fait un sanctuaire pour des idoles, je ne demeurerais plus au milieu d’eux ». 

Il faut qu’on saisisse le sérieux du péché, si nous sommes le Temple du Saint-Esprit, comment pourrait-on oser faire comme les Israélites et utiliser ce Temple pour commettre l’idolâtrie et toute sortes de péchés ? Pourtant c’est ce qu’on fait. La « gloire de l’Éternel » pourrait-elle quitter quelqu’un qui a réellement foi en Dieu ? Non. Mais ce n’est peut-être pas la bonne question. Pour les Israélites c’était impensable que Dieu puisse partir comme ça, après tout ils étaient son peuple ! Nous risquons de commettre exactement la même erreur si nous ne prenons pas notre péché au sérieux. Il devrait être impensable pour un chrétien de commettre un péché tout en se disant que cela sera sans conséquences ! Une telle attitude peut être le signe d’un problème spirituel plus profond encore, l’absence de vraie foi. L’obéissance à Dieu c’est du sérieux, c’est une question de vie ou de mort spirituelle (Rm. 8.13).

N’oublions pas que dans nos fautes Dieu nous offre sa grâce. Le sang de Christ qui a coulé à la croix ne s’épuise jamais mais est suffisant pour couvrir tous les péchés de tous ceux qui reviennent vers Dieu, le cœur attristé, contrit, pour lui demander pardon. Si Jésus est allé jusqu’à mourir à la Croix pour le pardon de son peuple, cela nous montre bien qu’il ne va pas se fatiguer de pardonner à ceux qui sont à lui.

« Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Christ Jésus » (Rm. 8.1).