Semaine 42 (Défi Bible)

Cette semaine (et déjà la semaine dernière), nous avons contemplé  un triste spectacle : la destruction de Jérusalem. C’est un événement qui occupe une place importante dans l’AT, il est raconté dans plusieurs livres dont Jérémie, Lamentations et Abdias que nous avons lus cette semaine, ainsi qu’’Ezéchiel que nous allons bientôt lire.

Une première remarque avant d’aller plus loin ; vous avez peut-être remarqué qu’on a lu Jérémie dans un ordre un peu bizarre. La raison pour ça c’est que les textes de Jérémie ne sont pas ordonnés de manière chronologique. Comme notre plan de lecture s’efforce d’être chronologique, on a essayé de suivre l’ordre des événements (mais ce n’est pas toujours très facile de savoir dans quel ordre le faire !).

Dans tous les cas, on voit ici le point culminant du déclin du peuple de Dieu. D’abord c’est le Royaume du Nord qui est emmené en exil, ensuite c’est une grande partie du Royaume du Sud, dont Yehoyakim roi de Juda et le prophète Ezéchiel (il vont former une communauté d’exilés à Babylone). Ensuite c’est Sédécias qui devient roi de Juda mais contrairement à son prédécesseur il n’est pas de la lignée davidique. C’est un signe de plus de la malédiction de Dieu sur son peuple, il renverse la bénédiction de mettre pour toujours un descendant de David sur le trône de Juda. De plus, l’exil c’est la perte de la Terre que Dieu avait donnée à son peuple c’est une malédiction supplémentaire. Enfin, avec la destruction de Jérusalem, le peuple de Dieu perd son accès au Temple, à la présence de Dieu. La malédiction de Dieu sur son peuple est complète.

Il faut bien comprendre ici que ce ne sont pas de simples malheurs qui tombent sur Israël « par hasard». En Lm 3.38 on lit « N’est-ce pas de la bouche du Très-Haut  que sortent les maux et les biens ?». Ce qui arrive aux Israélites c’est avant tout la punition de Dieu contre leur idolâtrie. Comme c’était arrivé à Adam et Eve en Gn. 3, leur péché leur fait perdre tous les bienfaits que Dieu leur avait donnés dans le cadre de son alliance avec eux.

Mais il ne faut pas aller trop loin dans cette comparaison. En fait l’histoire d’Israël pourrait se résumer à cette phrase : « La grâce de Dieu malgré tout ». Quelque-part l’intrigue de l’histoire du peuple de Dieu c’est de savoir s’ils vont faire le péché de trop qui leur fera perdre leur relation avec Dieu. Et ici avec le destruction de Jérusalem on s’en rapproche plus qu’à tout autre moment dans l’histoire de l’Ancien Testament. Mais ce n’est pas la fin de l’histoire : « Toi Eternel, tu sièges à jamais; Ton trône subsiste de génération en génération. Pourquoi nous oublierais-tu pour toujours, nous abandonnerais-tu tout le temps de notre vie ? Fais-nous revenir vers toi, Eternel, et nous reviendrons ! Renouvelle nos jours comme autrefois ! Nous aurais-tu donc entièrement rejetés, serais-tu contre nous indigné à l’extrême ? » (Lm 5.19-22). La réponse à cette question c’est un grand NON ! En Mc 1.2-3 on voit Jean-Baptiste qui annonce la venue de Jésus comme étant celui qui va enfin complètement ramener son peuple de l’exil (n’oublions pas qu’une partie du peuple a pu rentrer entre-temps mais ce retour n’est pas à la hauteur des attentes). En Jésus on trouve la réponse à notre question, Dieu fait grâce à ceux qui croient en lui puisque sa justice a été satisfaite en Christ, sa colère apaisée par l’oeuvre de Jésus.