Semaine 30 (Défi Bible)

Ce qu'on a vu dans le Nouveau Testament

Voilà une courte vidéo pour nous faire réfléchir sur ce que l’on a lu dans le Nouveau Testament cette semaine.

Ce qu'on a vu dans l'Ancien Testament

Les lectures dans 2 Rois et 2 Chroniques cette semaine nous ont montré des situations compliquées dans les deux royaumes (Israël au nord et la Judée au sud).

Tout d’abord on pense que les choses vont enfin s’améliorer dans le royaume nord avec la délivrance de la Samarie (la capitale) en 2 Rois 7 et grâce au roi Jéhu qui mène une campagne sanglante contre l’héritage du roi Achab (2 R. 9-10), l’un des pires rois de l’Ancien Testament. Mais Jéhu, qui était l’instrument de la justice de Dieu est lui-même tenu responsable de ses fautes (« Il ne se détourna pas des péchés de Jéroboam », 2 R. 10.29) quand Hazaël, le roi de la Syrie, commence à envahir Israël (2 R. 10.32-33). 

Dans le sud, au Royaume de Judée il y a aussi de l’espoir avec le roi Joas (2 R. 12) qui fait réparer le Temple et « fit ce qui est droit aux yeux de l’Éternel pendant tout le temps où il bénéficia de l’enseignement du prêtre Jehojada. » (2 R. 12.3). Cependant, quand Jehojada (le grand prêtre) meurt les choses se gâtent, l’idolâtrie revient en force (2 Ch. 24.17-19) et Joas fait assassiner Zacharie, le fils de Jehojada (2 Ch. 24.20-22). 

Enfin, Joas commet la faute de trop, il donne le trésor du Temple, consacré à Dieu, aux Syriens pour les dissuader d’attaquer, cet acte qui semble humainement sage est en fait une rébellion ouverte contre Dieu. Les conséquences ne se font pas attendre et Joas est assassiné (2 R. 12.21-22). 

Que ce soit dans le nord ou le sud les rois s’enchaînent et même quand les choses semblent aller mieux elles retombent encore plus bas qu’avant. Un des grands objectifs du livre des Rois est de montrer qu’aucun roi pécheur ne peut amener le peuple de Dieu à vivre en bons termes avec Dieu. Il faut un roi qui est lui-même parfait et qui ne va pas mourir pour laisser place à un autre roi qui serait moins bon. Rendons grâce à Dieu qu’il nous a donné un roi parfait en la personne de Jésus, un roi sans péché, un roi qui règnera pour toujours et un roi qui amène son peuple à vivre en bons termes avec Dieu.

Cette semaine nous avons également lu le livre du prophète Joël (Joël a probablement vécu sous le règne du roi Joas mais il est difficile de dater précisément comme le livre de Joël ne donne jamais de date). Le livre s’ouvre avec l’annonce d’une invasion de sauterelles (Jl 1.1-12) qui est suivi d’un appel à la repentance (Jl 1.13-14) et d’une lamentation de la part du prophète (Jl 1.15-20). Au chapitre 2 on comprend que cette invasion vient comme signe avant-coureur d’un événement bien plus dramatique : le Jour de l’Éternel (Jl 2.1). C’est le jour où Dieu va se montrer, exercer sa justice sur ses adversaires et sauver les siens. C’est donc tout naturellement que les contemporains de Joël attendaient ce jour avec impatience, après tout, l’Éternel est bien le dieu d’Israël non ? Donc le jour de l’Éternel sera une grande victoire pour Israël ? Pour ceux qui ont cette attitude, Jl 2.1-12 a dû être choquant, on y apprend qu’en ce jour-là Dieu jugera aussi son peuple : « Oui le jour de L’Éternel est grand, il est terrible. Qui pourra le supporter ? » (Jl 2.11). Le problème est que beaucoup ont fait de Dieu un dieu-talisman, une espèce de porte-bonheur que l’on emporte partout avec soi pour éviter les problèmes, un dieu au service de l’homme. N’est-ce pas facile, tout comme le faisaient les Israélites à l’époque, d’oublier à quel point Dieu est grand et juste et parfait ? N’a-t-on pas tendance à penser de Lui comme quelqu’un qui est là quand ça nous arrange, quelqu’un qui s’organise autour de nos priorités et de nos préoccupations ? Ayons plutôt une vision de la vie qui est centrée sur Dieu et non sur nous-mêmes, adaptons-nous à ses priorités et à sa volonté plutôt que de penser que c’est Dieu qui doit s’adapter à nous.

Heureusement Joël ne s’arrête pas là, il explique aux Israélites que la vraie solution n’est pas simplement d’appartenir au peuple d’Israël mais plutôt : « revenez à moi de tout votre cœur, avec des jeûnes, avec des pleurs et des lamentations. Déchirez votre cœur et non vos habits, et revenez à l’Éternel, votre Dieu, car il fait grâce, il est rempli de compassion, lent à la colère et riche en bonté, et il regrette le mal qu’il envoie. » (Jl 2.12-13). Pour ceux qui se repentent, qui ont le cœur contrit (la contrition c’est éprouver une réelle tristesse d’avoir offensé Dieu), alors le jour de l’Éternel sera un jour de grande joie (Jl 2.21). En ce jour-là la terre promise sera restaurée (Jl 4.17-18) et les ennemis n’assailliront plus le peuple de Dieu (Jl 4.19-21). C’est ça notre espérance, à la fin des temps c’est Dieu qui gagne, la création sera restaurée, les effets du péché renversés et nous pourrons vivre en paix dans la présence de Dieu (qui est annoncée de manière symbolique par Jl 4.17 qui parle de Sion qui est la montagne sur laquelle se trouvait le Temple, là où Dieu demeure au milieu de son peuple).

Une particularité du prophète Joël c’est qu’il parle du Saint Esprit qui va venir (Jl 3.1-2). Cette venue à lieu en Actes 2 lors de la Pentecôte, l’apôtre Pierre va même citer Joël pour expliquer ce qui est en train de se passer (Ac. 2.17). L’insistance dans le livre de Joël est sur le caractère universel du déversement de l’Esprit Saint (« Après cela, je déverserai mon Esprit sur tout être humain ; vos fils et vos filles prophétiseront, vos vieillards auront des rêves, et vos jeunes gens des visions. », Jl 3.1). Dans l’Ancien Testament Dieu envoie le Saint Esprit pour convertir les cœurs (Dt. 30.6, Jn. 3.10) et pour équiper certaines personnes pour le ministère comme Josué (Nb. 27.18), David (2 S. 23.2), Ezéchiel (Ez. 2.2) et bien d’autres. La promesse contenue dans les mots de Joël est qu’il viendra un jour (c’est-à-dire à la Pentecôte) auquel Dieu déversera le Saint-Esprit sur tous les croyants, les équipant pour remplir le mandat missionnaire donné par Christ. Au moment de l’ascension Jésus dit « Mais vous recevrez une puissance lorsque le Saint-Esprit viendra sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie et jusqu’aux extrémités de la terre. » (Ac. 1.8). Si aujourd’hui tu as donné ta vie à Christ alors sache que le Saint-Esprit, Dieu lui-même a été déversé sur toi. Mais ce merveilleux cadeau ne nous est pas donné pour ne rien faire, il nous équipe pour être les témoins du Christ partout autour de nous ! Alors si nous sommes convaincus de l’espérance que nous avons de vivre éternellement dans un monde renouvelé, sans péché, dans la présence de Dieu et si nous sommes convaincus que Dieu nous a donné par son Saint-Esprit tout ce qu’il faut pour annoncer cette espérance autour de nous alors arrêtons de chercher des excuses !

« Seigneur, je te remercie pour ton Fils qui est mort et ressuscité pour donner cette merveilleuse espérance d’une création renouvelée et de la vie éternelle auprès de toi. Je te remercie pour le don de ton Saint-Esprit qui dès aujourd’hui commence cette œuvre de restauration dans les cœurs de tous ceux qui se confient en toi. Je te prie de me donner le courage de faire connaître cette espérance à tous ceux qui m’entourent afin qu’ils puissent te connaître et voir tout ce que tu as accompli en Christ. Amen. »

Pour aller plus loin...

Livres
« L’Esprit-Saint » – Sinclair Ferguson 

Articles 
« Les croyants de l’Ancien Testament avaient-il l’Esprit ? »
https://www.leboncombat.fr/croyants-de-lancien-testament-avaient-lesprit/ 

« La différence du Saint-Esprit sous l’Ancien et le Nouveau Testament »
https://www.leboncombat.fr/saint-esprit-testament/

« 5 rappels que la fête de la Pentecôte offre aux croyants »
https://www.leboncombat.fr/rappels-pentecote/ 

« 10 raisons de se souvenir du Saint-Esprit à l’occasion de la Pentecôte »
https://www.leboncombat.fr/pentecote/

La prédication de la semaine
« Nos vrais besoins » – J.Procopio
https://eglise-connexion.com/nos-vrais-besoins-matthieu-5715