Semaine 25 (Défi Bible)

Ce qu'on a vu dans le Nouveau Testament

Voilà une courte vidéo pour nous faire réfléchir sur ce que l’on a lu dans le Nouveau Testament cette semaine.

Ce qu'on a vu dans l'Ancien Testament

Cette semaine, nous avons pu plonger nos regards dans le Cantique des Cantiques, livre qui peut être assez surprenant au premier abord, et que les commentateurs chrétiens ont toujours eu du mal à interpréter.
Plutôt qu’une explication suivie qui serait un peu délicate, voici quelques pensées sur ce livre qui semblent pertinentes :

1°) La plupart des commentateurs semblent s’accorder sur le fait que ce livre célèbre un amour réel et physique entre un homme et une femme, et non pas seulement allégorique. La pensée grecque, qui a longtemps méprisé le corps (considéré comme vil et mauvais) au profit de l’âme (estimée bonne), a sûrement influencé grandement l’histoire de l’interprétation du livre… or la sexualité est quelque chose de bon lorsqu’elle prend place dans le plan de Dieu, c’est à dire dans le cadre du mariage.

2°) Il paraît pourtant clair que l’on puisse aussi voir ici une typologie de l’amour et du salut opéré par Christ. Dans les deux testaments, il y a cette description du mariage comme une image de la relation de Dieu avec son peuple (Ez. 16, Osée. 1-3, Ep. 5.21-33). Ce livre serait aussi un miroir de cette relation privilégiée et intime et nous permettrait certainement aussi une approche allégorique de l’amour de Dieu pour son peuple.

3°) Il y a des discussions concernant le nombre de personnes dans le récit (il y aurait alors le roi/le berger/l’épouse). Pourtant, le roi et le berger semblent être une seule et même personne. 

4°) Le livre ne semble pas suivre une construction chronologique. comme le dit Carson « Il semble évident que la consommation du mariage a lieu entre 3.6 et 5.1, avec des chants nuptiaux. Cela n’empêche toutefois pas le livre d’évoquer la sexualité dans les chapitres précédents. Pourtant, loin d’approuver la promiscuité, le livre prend fermement la défense de l’amour exclusif et monogame. Ce qui est moins certain est que la pensée progresse de façon logique et linéaire ».

5°) Enfin, le refrain qui se répète  « ne réveillez pas l’amour avant qu’elle ne le veuille! » (2.7 ; 3.5 ; 5.8 ; 8.4), est un bon rappel pour nous : attendons de rencontrer la bonne personne, au bon moment. 

Laissons le mot final au théologien R.C. Sproul, qui semble bien capturer l’intérêt de ce livre : « Le livre parle de plus que d’amour et de sexe : il parle d’amour et de sexe racheté. L’imagerie paradisiaque nous rappelle le début, avant la chute, quand l’amour humain était tout ce que Dieu voulait qu’il soit. Les thèmes du plaisir et du désir dans ce livre nous montrent que l’amour et le sexe humains ne sont pas foncièrement mauvais, mais bien plutôt comprennent toujours une grande partie de la beauté voulue par Dieu au commencement. Cela contribue à une éthique sexuelle biblique très complète qui affirme l’aspect bon de la relation sexuelle entre l’homme et la femme lorsqu’elle est exprimée dans le contexte approprié : l’alliance biblique du mariage dans laquelle le mari et la femme deviennent une seule chair (Gn. 2.18-25). Historiquement, de nombreux interprètes ont été quelque peu gênés par l’imagerie sensuelle du livre, en grande partie à cause des présupposés laissés par les philosophes grecs qui considéraient le corps et le plaisir physique comme des maux, des choses auxquelles il fallait s’échapper ou qu’il fallait éviter pour le bien de l’âme. Mais l’Écriture n’enseigne pas que l’esprit est bon et le corps est mauvais ; au contraire, le physique et le spirituel font tous deux partie de la bonne création du Seigneur. Dieu a créé un monde qui était à l’origine « très bon », en commandant aux êtres humains de le procréer et de le remplir (Gn. 1.26-31). Les relations sexuelles dans le cadre du mariage sont donc bonnes et saintes, un don de Dieu pour la jouissance conjugale et l’approfondissement de l’intimité physique, spirituelle et affective entre le mari et la femme. A l’origine, ce livre a été écrit pour transmettre ces thèmes, et bien qu’il nous renvoie en fin de compte au Christ, nous ne devons pas avoir peur de lire le Cantique des cantiques comme une expression et une affirmation de la bonté de l’amour et du sexe dans le mariage ».  (Traduction libre de la « Reformation Study Bible »)

Pour aller plus loin...

Livre 
« Persévérer dans la foi – 30 jours avec 1 Thessaloniciens » – McQuoid/Motyer

Article  
« 3 qualités qu’une femme de valeur doit cultiver »
https://raphaelcharrier.toutpoursagloire.com/3-qualites-quune-femme-de-valeur-doit-cultiver/

La prédication de la semaine 
« La prière est une communion »
https://illbehonest.com/french/le-cantique-des-cantiques-la-priere-est-une-communion-paul-washer