Semaine 14 (Défi Bible)

On est arrivé au bout du livre de Josué. C’est avant tout un livre qui raconte la conquête violente de la terre promise.  Les parallèles entre le livre de Josué et celui du Deutéronome sont nombreux, et donnent quelques pistes qui permettent de mieux comprendre ces épisodes violents. 

1°) Le mélange avec les autres peuples présents en Canaan aurait eu pour conséquence le détournement progressif des israélites de l’Éternel (Dt. 7.4), pour adopter et intégrer les dieux cananéens dans leur piété.  On verra d’ailleurs que c’est cela qui va se passer : le peuple va finalement se méler aux cananéens, et ces mélanges entraîneront inévitablement la chute d’Israël.

2°) L’ordre d’extermination donné par Dieu s’adressait à un seul peuple (canaan), et à un seul moment de l’histoire.  D’ailleurs, Israël n’obéira pas complètement à l’ordre donné et vivra au milieu des cananéen, et Dieu ne demandera jamais à postériori de détruire les cananéens restants, qui s’étaient mélangés au peuple d’Israël.

3°) Il faut comprendre que les peuples délogés n’étaient pas des « bons sauvages », pour reprendre les mots de Rousseau. Ces peuples étaient profondément englués dans de graves péchés, comme les sacrifices d’enfants pour leur divinité, « Moloch ». Dieu a patienté avant de faire tomber son jugement par l’intermédiaire des israélites, car « l’iniquité (= le péché) des Amoréens n’était pas encore à son comble ». (Gn. 15.16). L’objectif de Dieu était de faire d’Israël une nation sainte, qui obéisse à ses lois et soit un modèle pour les autres nations. Et cela ne pouvait pas coïncider avec de telles pratiques. 

4°) La conquête n’était pas basée sur des critères simplement ethniques. Le peuple cananéen était profondément mauvais, pécheur et idolâtre… et un même châtiment attendait Israël s’ il suivait le même chemin !  

Dt. 7.26 : « Tu n’introduiras pas d’objets abominables dans ta maison afin de ne pas être, comme cet objet, sous la menace d’une destruction ». 

D’ailleurs, le dernier verset de l’Ancien Testament annonce la venue du Christ, qui est celui qui permet d’éviter cette destruction : « Je vous enverrai le prophète Elie avant que n’arrive le jour de l’Éternel, ce jour grand et redoutable. Il ramènera le cœur des pères vers leurs enfants et le cœur des enfants vers leurs pères, de peur que je ne vienne frapper le pays de destruction ». Souvenons-nous que si Christ n’était pas intervenu pour résoudre le problème de nos fautes, notre péché devait nous conduire à être détruit par Dieu en finalité !

En dehors de cette thématique de la violence, on va clore le chapitre Josué avec quelques pensées en lien avec le nouveau testament:

1°) Il est intéressant de voir que « Jésus » est la traduction grecque du nom hébreux « Josué » (ce qui signifie « Dieu sauve »). Si on fait le parallèle avec Josué, Jésus est celui qui combat pour nous et nous assure la victoire finale, en nous sauvant de la conséquence terrible de nos péchés (Ap. 19.11-16).

2°) Josué menait Israël vers son héritage, vers un repos en terre promise… repos qui n’aura toujours été que partiel (exil, guerre,…). Le repos offert par Jésus est par contre complet et ne peut être enlevé (1 P. 1.3-5). C’est un repos éternel ! (Hb. 3.11 ; 3.18 ; 4.1-11). 

3°) Dans le livre des Hébreux, Rahab et les israélites de la bataille de Jéricho sont des modèles de foi. Ces personnes étaient en recherche d’un pays (Hb. 11.30-31), mais ils n’ont pas atteint ce qui leur avait été promis (11.39-40) car Dieu avait pour eux quelque chose de meilleur. 

4°) À sa mort, Josué avait bien conscience que le peuple ne serait pas capable de servir Dieu (Jos. 24.19 : « Vous ne serez pas capable de servir l’Éternel, car il est un Dieu saint »). Cela nous rappelle encore l’incapacité de l’homme à plaire à Dieu par ses propres forces … Et cela pointe directement vers notre sauveur Jésus-Christ, qui nous offre sa parfaite justice et nous permet ainsi de plaire à Dieu.