Semaine 10 (Défi Bible)

Ce qu'on a vu dans le Nouveau Testament

Voilà une courte vidéo pour nous faire réfléchir sur ce que l’on a lu dans le Nouveau Testament cette semaine.

Ce qu'on a vu dans l'Ancien Testament

Cette semaine, nous avons pu avancer dans le livre des Nombres. Alors que le peuple était fixé au Sinaï jusqu’au chapitre 10, il va ensuite se mettre en mouvement, pour atteindre les plaines de Moab, à proximité de la terre promise, à la fin du livre des Nombres (chapitre 21). Et il faut réaliser qu’il s’est passé la bagatelle de 38 ans entre ces deux moments !

Et durant ce laps de temps, Israël aura amplement le temps de se rebeller contre Dieu et Moïse, placé à la tête de ce peuple. Les plaintes commencent au chapitre 12, lorsque Myriam et Aaron murmurent contre leur frère Moïse. Ils seront punis, mais Moïse, homme humble, intercédera en leur faveur devant Dieu. Le chapitre suivant, les espions reviennent de leur mission d’inspection du pays promis, et ils découragent le peuple en relevant tous les obstacles qui se dressent devant eux : ils ont oublié de se souvenir de ce que Dieu a déjà fait jusque là, et ils ne démontrent aucune confiance dans le Dieu de l’alliance, qui leur avait pourtant promis la possession de ce pays. Dieu le leur fait d’ailleurs remarquer dans une démonstration spectaculaire : « Toute l’assemblée parlait de les lapider lorsque la gloire de l’Éternel apparut sur la tente de la rencontre, devant tous les Israélites. L’Éternel dit à Moïse: Jusqu’à quand ce peuple me méprisera-t-il ? Jusqu’à quand ne croira-t-il pas en moi, malgré tous les signes que j’ai accomplis au milieu de lui? Je le frapperai par la peste et je le détruirai, mais je ferai de toi une nation plus grande et plus puissante que lui » (Nombres 14.10-12)

Moïse interviendra à nouveau pour plaider en faveur du peuple, et Dieu répondra favorablement à cette intercession. 

Rebelote au chapitre 17, où le peuple se révoltera à nouveau par l’intermédiaire des fils de Qoré, qui seront sévèrement punis par Dieu.

Moïse aussi est puni pour sa désobéissance vis-à-vis du commandement de Dieu, lors du célèbre épisode du rocher. (chapitre 20). Moïse, sûrement par une réaction d’énervement, frappe deux fois sur le rocher duquel devait sortir de l’eau, au lieu de seulement ordonner à l’eau de jaillir. Il a désobéi à Dieu en respectant ces prescriptions, et en se montrant assez arrogant (20.10), et il sera puni en n’ayant pas le privilège de rentrer dans le pays promis. La sévérité de la punition de Moïse est compatible avec la responsabilité et les privilèges qu’il avait devant le Seigneur. Néanmoins, Dieu conserve toujours sa miséricorde envers son serviteur Moïse, et il l’honorera à la fin de sa vie. 

Pour terminer ce résumé, je souhaiterai qu’on s’arrête sur l’épisode du serpent d’airain (chapitre 21), qui est hautement significatif. De façon originale, le récit commence avec devinez quoi … ? Le peuple qui se plaint ! (on pourrait presque croire que le peuple est français en fait !). Dieu va punir le peuple en envoyant des serpents venimeux parmi eux.

Le peuple va alors chercher Moïse, en lui implorant de prier pour l’éloignement des serpents. Au lieu de cela, le Seigneur va offrir un autre moyen pour guérir ces blessures, moyen riche d’enseignement. Pour être guérie, la personne mordue devra regarder un serpent de bronze élevé en l’air. Que comprendre de cela?

Ce moyen, qui préfigure quelque chose de plus grand, prend tout son sens dans le contexte du Nouveau Testament. En Jean 3.14-15, Jésus dit : « Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, il faut, de même, que le Fils de l’homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle ». En guise de conclusion, écoutons l’explication qu’en fait Carson :

« Nous sommes donc en présence d’un peuple ingrat, qui critique ce que Dieu a fait et s’en prend à son conducteur. Il subit le jugement de l’Éternel, le seul moyen d’échapper à la sanction se trouve dans une disposition que Dieu lui-même prend : il suffit aux personnes mordues par les serpents de porter leur regard sur le serpent de bronze. Dans Jean 3, la situation de Nicodème n’est pas très différente. Ses premiers mots indiquent qu’il s’estime tout à fait capable de supporter le jugement de Jésus (Jean 3.1-2), alors qu’il ne comprend même pas ce dont Jésus parle (Jean 3.4) Le monde est condamné et périt. Son seul espoir réside dans la mesure que Dieu prend en élevant sur une perche quelque chose d’autre qu’un serpent, ou plus exactement en élevant quelqu’un d’autre sur une croix. C’est la première mention du verbe « élever» dans l’Évangile selon Jean. Au fil des chapitres, il devient une expression technique pour désigner la crucifixion de Jésus. Le seul remède, le seul moyen d’échapper au jugement de Dieu, c’est de fixer les yeux sur la mesure que Dieu a prise : pour avoir la vie éternelle, nous devons croire au Fils de l’homme qui a été élevé. Cette parole nous est adressée à nous aussi. Les murmures traduisent une incrédulité coupable. Tôt ou tard, nous devrons nous en expliquer devant Dieu. Notre unique espoir consiste à regarder celui qui a été fixé sur une croix ».

Pour aller plus loin...

« Le Dieu qui se dévoile » (Carson) 
https://docs.google.com/document/d/1wz854Gih3WBdUdx8hdADNRo0rhkMXrQb/edit?usp=sharing&ouid=109311914918095422514&rtpof=true&sd=true

Livre 
« Que puis-je faire de ma culpabilité ? » – R.C Sproul

Articles
« Que faut-il penser du prophète Balaam ? »
https://www.leboncombat.fr/balaam/

« Le (mé)contentement, les serpents et la satisfaction en Christ »
https://florentvarak.toutpoursagloire.com/le-mecontentement-les-serpents-et-la-satisfaction-en-christ/

« La reconnaissance et la plainte »
https://fr.ligonier.org/articles/la-reconnaissance-et-la-plainte/

La prédication de la semaine :
« La croissance spirituelle » (Colossiens 1 – S.Niblak)
http://efese.com/ebtm/2019/190106_sn.mp3