C'est le moment de partager un autre témoignage pour notre rubrique « Vie transformée ». Aujourd'hui, on laisse la place à Jonathan, 19 ans, en formation d'éducateur sportif en Alsace.
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Rien d'original bien malheureusement dans les mots qui vont suivre, mais je crois que l'essentiel c'est de montrer la puissance de Dieu, ce qu'Il a fait dans ma vie, ce qui m'a changé.
Ma vie a commencé dans un hôpital. J'ai été accueilli avec beaucoup de joie et d'amour dans ma famille qui, chrétienne, m'a fait suivre un cheminement assez logique : église, prière, histoires bibliques, etc. Arrive la primaire, mes parents décident de me retirer de l'école car le milieu scolaire ne m'est pas propice et m'occasionne beaucoup de stress et de pleurs.
L'école à la maison devient une nécessité. Sur décision de mes parents je passe les classes du CE2 jusqu'à la fin de la 4ème à la maison. Ma mère assure d'abord mes cours puis le CNED prend le relais pour les dernières années. Ces moments à la maison me permettent de faire beaucoup plus d'activités variées et d'être tenu éloigné du milieu scolaire. Malgré mes activités extrascolaires je ne me doutais pas de l'impact que pouvait avoir un milieu fermé comme l'école.
On poursuit avec la troisième, découverte donc du milieu scolaire. J’essayais d'appliquer ce que mes parents m'avaient appris à la maison, être doux et gentil avec tout le monde, aimer mon prochain. Cela n'a évidemment pas marché et j'ai dû apprendre que pour être tranquille, il valait mieux rejeter certaines personnes et éviter de parler à d'autres.
Je subis un harcèlement psychologique. Je ne trouve de soutien en personne et aucunement en Dieu. Je décide de maintenir mes parents à l'écart car ils ont beaucoup de choses à gérer. Étant différent, je pense que le problème vient de moi.
Mon réconfort va donc être de suivre le modèle des plus influents. Je commence à fumer, devenir violent, proférer des paroles racistes et adopter une idéologie radicale. Les professeurs ne voulant pas prendre mon harcèlement au sérieux, considérant plutôt que cela était une faiblesse de ma part, je n'envisage plus de solutions pacifistes. Je me réfugie dans une sphère de violence et de haine qui me permet de faire souffrir les autres et non plus moi-même.
La seconde, une année de revanche. Malheureusement, la douleur et le rejet ne disparaissent pas, au contraire ils se renforcent. Je subis toujours mon harcèlement, à ceci près que maintenant je combats de la même manière, physiquement et psychologiquement. Je reçois avertissement sur avertissement pour violence et mauvaise conduite. De l'aide, je n'en veux pas. Je me dis que c'est être faible que d'être aidé. Du côté de l'Eglise il suffit de mentir pour être un bon chrétien. La parole de Dieu trotte au fond de ma tête, mais mes mains dessinent plus souvent des croix nazies que des cœurs et des paroles d'amour. Arrivé au point où même vos amis ont peur de vous, il est temps de changer et de penser différemment.
Je prie donc un soir me disant que de toute manière cela ne pourrait pas être pire. J'ai du mal à parler avec Dieu, je me sens loin de Lui. Seulement Dieu a vraiment entendu mon cri de désespoir, Il a su que cela était dur de lui ouvrir mon cœur de cette manière, moi qui considérais cela comme une faiblesse.
Mais Dieu répond. En effet une semaine s'écoule et mon directeur annonce que le procureur sera tenu au courant des rumeurs d'harcèlement et que cela pourrait se terminer devant la justice pour certains. J'arrête le tabac, aucun signe de manque. Des amis fidèles avec qui j'ai encore contact aujourd'hui font leur apparition, ils m'aident à comprendre que l'amour et la paix peuvent être une arme toute aussi efficace que la violence, les idéologies radicales et autres.
Comment décrire la sensation d'avoir à nouveau un cœur et d'éprouver de l'amour pour les gens ? Croyez-moi, la haine et la violence fatiguent, épuisent, noient votre identité. Je suis de nouveau souriant, rempli d'une énergie nouvelle, je prends le temps de redécouvrir Celui qui m'a sauvé, Celui qui dirigera ma vie désormais.
La première, le baptême en mai 2015 et la présence d'un ami du lycée très touché par mes paroles, les conversations commencent à s'orienter vers des sujets bibliques, je peux témoigner...
Voilà brièvement ce que Dieu a fait dans ma vie, la sortie de l'effet tunnel qu’entraînent la violence, le racisme, et la dureté du cœur humain. La sortie où il m'a si bien conduit, vers sa parole et l'amour de mon prochain.
Tout ce que vous vivez aujourd'hui vous prépare sans doute à affronter le jour de demain et d'aider, de fortifier vos frères et sœurs. Ouvrez à Dieu votre cœur. Le hasard n’existe pas, Dieu vous guide sur le chemin semé de peines et d'incompréhension que représente votre vie.