J’ai participé à différentes colos cet été et durant la première qui a duré 10 jours, j’étais l’assistante sanitaire. Ce rôle consiste à prendre soin de la santé des enfants que ce soit en soignant les petits bobos mais aussi en accompagnant les enfants malades chez le médecin et les blessés aux urgences.
En 10 jours, je me suis retrouvée à aller à l’hôpital 5 fois. Je ne pense pas avoir déjà été autant fatiguée qu’à la fin de cette colo et je ne savais pas trop quoi en conclure sur la volonté de Dieu pour moi, pour l’équipe de cette colo.
Malgré toutes les péripéties, j’ai choisi de me rappeler que Dieu avait fait preuve de grâce, qu’il avait protégé les enfants de cette colo malgré les blessures qu’il y avait pu y avoir et qu’il avait renouvelé mes forces même quand j’étais à bout.
J’ai choisi de me souvenir de sa manière discrète de me parler et j’ai écrit ce poème. J’espère que ce témoignage pourra t’encourager à être attentif aux petites attentions que Dieu t’envoie mais aussi à avoir l’humilité de reconnaitre que la foi des enfants qui t’entourent est belle et admirable.
'Jésus dit: «Laissez les petits enfants, ne les empêchez pas de venir à moi, car le royaume des cieux est pour ceux qui leur ressemblent.» '
Matthieu 19 verset 14
Un été sous sa grâce
Une sauterelle lui avait grimpé sur la main
Et je l’avais pris en photo.
Noyé dans les 47 enfants de la colo,
Discret derrière ses lunettes et ses cheveux châtains,
Je l’avais à peine remarqué
Ce garçon qui marchait, souriait et s’amusait.
En m’installant pour le pique-nique, je l’ai aperçu,
Un peu à l’écart du groupe mais pas déçu.
Je me suis approchée pour lui demander
S’il voulait rejoindre les autres, sans insister.
Il a refusé. J’ai récupéré mon assiette
Et lui ai proposé un tête à tête.
Il a accepté et on a discuté tranquillement :
Paroles et silences se mélangeant harmonieusement.
La pluie s’est mise à tomber calmement.
Robin a récupéré mon assiette discrètement.
Une fois à l’abri, il s’est installé joyeusement
Et il m’a annoncé fièrement :
« J’ai ton assiette donc tu manges à côté de moi »
J’ai souri et l’ai rejoint avec joie.
Quelques jours plus tard, en revenant des urgences,
Je le vois courir dans les couloirs avec insouciance
M’inquiétant d’un nouvel accident,
Je l’arrête et lui demande d’être plus prudent.
Il s’arrête immédiatement,
Me tend les bras et me dit : « je comprends. »
Dans cette colo où je me suis sentie dépassée,
Ce sont des enfants que Dieu a utilisés
Pour me rappeler qu’il était là à chaque instant,
Que malgré les épreuves, il était constant.
Il comprenait ma fatigue et ma détresse
Et pourtant, il continuait de m’aimer sans cesse.
Les mots, les gestes, les sourires,
Et la douceur que les enfants voulaient offrir
Ont apaisé le cœur d’une adulte qui a besoin de voir
La foi pure d’un enfant qui brille dans le noir.