1. Redécouvrir le vrai sens de la bienveillance
Le mot bienveillance a souvent été vidé de sa richesse. Il peut sembler naïf ou enfantin. Toutefois, c’est un mot fort et volontaire : il désigne l’acte de veiller au bien de l’autre autant qu’au mien.
Être bienveillant ne relève pas uniquement de ce que l’on ressent mais il s’agit d’un choix actif. C’est aussi un acte d’honneur : c’est reconnaître la valeur intrinsèque de chaque être humain car nous sommes tous créés à l’image de Dieu.
C’est décider d’aimer, d’écouter, de respecter avec une posture à la fois ferme et douce. Quand je suis bienveillante, envers l’autre ou envers moi-même, je rends gloire à Dieu en reconnaissant la dignité qu’il a placée en chacun.
2. Sortir de l’illusion de la bienveillance
Ce livre m’a aidée à sortir d’une vision faussée de la bienveillance. En effet la bienveillance, ce n’est pas :
- Faire les choses par obligation pour éviter les conflits ou pour faire bonne figure.
- Dire oui quand on pense non.
- Prendre les responsabilités des autres à leur place.
- Chercher à les “sauver” comme si leur bien-être dépendait de nous.
Ces attitudes, même bien intentionnées, n’honorent ni Dieu, ni l’autre, ni soi-même. La vraie bienveillance sait dire non. Elle sait exprimer un désaccord sans violence, poser des limites sans culpabilité, reprendre avec amour. Comme le rappelle l’autrice, elle va de pair avec l’assertivité : cette douceur ferme qui allie clarté et respect.
3. Une bienveillance à double sens : envers l’autre mais aussi envers soi.
Marc 12.31
“Tu aimeras ton prochain comme toi-même.”
Comment puis-je aimer mon prochain si je m’oublie moi-même ?
Veiller sur moi n’est pas de l’égoïsme : c’est reconnaître que je suis, moi aussi, précieuse aux yeux de Dieu.
Cela signifie :
– Me donner le droit d’avoir des besoins
– Respecter mes limites
– Ne pas me trahir pour plaire
Aimer, c’est s’aligner sur le regard de Dieu pour l’autre et pour soi.
Conclusion
Ce livre m’a permis de mettre des mots sur des attitudes que je croyais bienveillantes mais qui, en réalité, étouffaient la liberté de l’autre et me mettaient parfois dans l’inconfort. Des intentions sincères, souvent dictées par l'habitude mais qui, sans le vouloir, infantilisent, déresponsabilisent et freinent la croissance de l'autre. À travers ce livre, on découvre que la véritable bienveillance élève, libère et fait grandir. C’est un recul nécessaire pour comprendre ce dont l’autre a véritablement besoin.