Article écrit par Floryne R. "aimée de Dieu"
J’ai longtemps prié : « Seigneur, prépare-moi (c'est-à-dire modèle mon caractère, mes pensées, transforme ma manière d’être) pour le jour où je rencontrerai mon mari. ». Et je crois que ce n’était pas une mauvaise prière. Plutôt une bonne, même !
Mais il y a un an, calmement allongée en fin de journée, alors que mes pensées vagabondaient sur le sujet, je me suis rendu compte que ce n’était probablement pas l’essentiel. Que l’essentiel, la priorité, se formulait plutôt ainsi : « Seigneur, prépare moi (modèle mon caractère, mes pensées ma manière d’être) pour le jour où je te rencontrerai toi ! ». Pour le jour où je verrai mon sauveur face à face. Non pas que ma manière d’être puisse me rendre plus acceptable à ses yeux, mais pour l’honorer avec mes faibles moyens. Combien cette rencontre a-t-elle plus d’importance que celle d’un mari !
J’ai alors pu formuler cette prière surprenante pour une célibataire aspirant à ne plus l’être : « Seigneur, garde-moi – ou place moi - dans l’état (célibataire ou mariée) où je suis la plus proche de toi. ». Prière ô combien libératrice ! Je m’explique : je crois que Dieu ne peux qu’agréer cette prière. Je n’imagine pas le Dieu auquel je crois me dire : « Ah ah, non, je vais te placer dans l’état dans lequel tu es loin de moi ! ». Cela n’aurait pas de sens.
De là, je peux me réjouir (vraiment !) d’être célibataire. Si aujourd'hui je suis célibataire, c’est que c’est l’état dans lequel je peux être la plus proche de Dieu. Et c’est super ! Si demain je suis célibataire, je m’en réjouirai encore. Et si demain je me marie, je m’en réjouirai également, car c’est là que Dieu me permettra d’être la plus proche de lui.
Alors certes, aujourd'hui, je ne maîtrise pas tout : peut-être être ce « plus proche » est éloigné dans le temps, et je n’en verrai pas les effets aujourd'hui. Cela ne rend pas non plus tout facile : les pincements au cœur n’ont pas disparu, pas plus que le souhait de rencontrer un conjoint, ni les regards et remarques maladroits de la famille et des amis. Mais Dieu m’a permis de mettre le doigt sur ce qui est l’essentiel : m’approcher de lui. Pas pour me rendre plus « mariable », mais parce que c’est cela qui a du sens.