Et c’est normal de se poser des questions, d’établir des nuances, d’avoir des sensibilités différentes.
Mais toutes les discussions ne se valent pas. Il y a des sujets où l’on peut être souples… Et d’autres où l’on ne peut pas transiger.
La colère de Paul
À la fin du premier chapitre de sa lettre adressée à Tite, Paul est en colère.
Il est en colère parce que des gens s’attaquent justement à un sujet où il n’y pas de compromis possibles.
Paul dit à Tite qu’il est en colère contre certaines personnes qu’il décrit au v. 10 comme des indisciplinés, de vains discoureurs, et des séducteurs. Ces mots sont forts.
- « Indisciplinés » : ils ne se soumettent pas à la Parole de Dieu.
- « Vains discoureurs » : ils parlent beaucoup, mais leur enseignement est creux.
- « Séducteurs » : leur influence est dangereuse, car ils attirent à eux-mêmes au lieu de conduire à Christ.
Ces hommes mettent en avant des « fables judaïques » et des « commandements d’hommes » d’après le v.14, et cela désigne sûrement les règles humaines que ces personnes ajoutaient à l’Évangile, en imposant des règles sur la pureté (comme la circoncision) ou des contraintes alimentaires.
En bref, ils déformaient l’Évangile de la grâce de Jésus, et pour Paul, c’est insupportable.
L’Évangile est un trésor à défendre !
C’est insupportable, parce que l’Évangile est un trésor, et un trésor, ça se défend.
C’est pour ça qu’il dit au v.11 qu’ “ Il faut fermer la bouche de ces gens-là ”. Ce sont des mots forts, mais on comprend sa fermeté quand on saisit ce qui est en jeu.
L’Évangile, c’est la bonne nouvelle que nous sommes sauvés par la grâce seule, en Jésus-Christ seul. Y ajouter quoi que ce soit, c’est dire que la croix n’était pas suffisante, et ça, Paul ne peut pas le tolérer.
C’est pour ça que Dieu a voulu que son Église soit organisée autour de responsables spirituels fidèles et matures, appelés des anciens, ce dont il parle dans les versets précédents.
Pas pour créer des structures lourdes ou bureaucratiques…Mais pour protéger ce trésor. Leur rôle n’est pas seulement d’administrer l’Église, mais de veiller à la saine doctrine, de garder la porte du troupeau quand des vents d’erreur soufflent.
Combattons le bon combat
Alors oui, discutons de tout, même des sujets clivants. Mais souvenons-nous : ce qui n'est pas négociable, c’est l’Évangile de Christ.
Paul sait faire preuve de douceur et de pondération dans ces épîtres en bien des sujets, mais sur l’Évangile il ne transige pas.
Ne nous trompons pas de combat, et soyons animés du même zèle pour défendre l’Évangile de la grâce.