Poème de Laure, étudiante en droit, passionnée d'écriture poétique depuis l'enfance
Fille fragile, j’avais ce père dur,
Un père avec une telle carrure,
Qu’en silence je l’admirais,
Lui ressembler, le rendre fier je désirais,
Mais quoi que je fasse ce n’était jamais assez,
Son amour je devais presque le gagner,
Mon cœur saignait…
Il n’y avait pour moi rien de plus douloureux,
Que de lire toujours déception en ses yeux,
Mais avec le temps je me suis faite à l’idée,
Que jamais je ne le satisferais,
Petit à petit je m’égarais,
Face à cette triste et dure réalité,
Mon cœur saignait…
M’estimant indigne d’être sa fille,
Je me suis détournée de lui,
Mais tout en me détournant de lui,
Je me suis détournée de Dieu,
Mon cœur saignait…
J’avais totalement les bras baissés,
Me laissais entraîner par le péché,
Passais mes nuits à pleurer,
Moi trop impure pour lui parler,
Mon cœur saignait…
La solitude m’enveloppait,
Instabilité, culpabilité,
Plus la vie me blessait,
Plus de lui, je m’éloignais,
Mes proches me rejetaient,
Et leurs regards m’enfonçaient,
Mon cœur saignait…
Mais une nuit…
Impure, telle que j’étais,
Sans valeur telle que je m’estimais,
J’ai crié à toi Seigneur,
Avec mes larmes, avec mon cœur…
Et cette nuit…
J’ai senti que tu étais là,
Moi, pourtant indigne d’être auprès de toi,
Tu t’es approché de moi,
Souillée tu m’as prise dans tes bras,
Dans le péché, j’ai rencontré le Roi des rois,
J’ai senti sa paix venir en moi,
Mon cœur s’est apaisé…
Depuis je puise mon sourire en lui,
Depuis je puise mon bonheur en lui,
Certaines douleurs du passé,
Ont encore du mal à cicatriser,
Mais en lui je serai enracinée,
Car à force d’en lui demeurer,
Mon cœur guérira à tout jamais.