Un problème universel
Un jour, une sœur en Christ me racontait une discussion qu’elle eue avec ses copines à propos d’un mari idéal. Elle m’a dit que ses amies chrétiennes disaient vouloir se marier avec un homme « ayant une voiture, un boulot stable et un porte-monnaie rempli ».
Une autre fois, je « scrollais » sur WhatsApp avant de dormir et je suis tombé sur un meme publié sur le statut d’une amie. Ce meme posait la question suivante : « À quoi penses-tu tout le temps ? ». La réponse était une image d’une liasse d’argent.
Dans une interview, le rappeur américain Snoop Dog s’entretenait avec Jamie Fox, un autre rappeur et acteur américain, et voici leur conversation :
- S.D. : Quelle est la première chose à laquelle tu penses quand tu te lèves ?
- J.F. : Les filles !
- S.D : Chaudes ou froides ?
- J.F. (avec un sourire sur les lèvres) : Les filles sexy !
À la même question à propos de la première chose qui occupe ses pensées à son réveil, un autre rappeur américain, Rick Ross, répond sans macher les mots : « Je remercie Dieu puis je demande : ‘où est la drogue ?’ » On lui demanda également « quel superpouvoir il aimerait posséder », à quoi il répond : « être riche pour toujours ! ».
Je suis sûr que ces réponses nous sont tous plus ou moins familières, n'est-ce pas ?
Confiance mal placée et distorsion de la vérité
Alors, comment et pourquoi une personne pourrait-elle mettre sa confiance en l’argent, le sexe, la drogue (ou autre chose) au point d’y penser régulièrement ? La réponse est semblable à toutes ces personnes mentionnées précédemment : tant d’espoir et de confiance qui y sont attachés. Elles espèrent y trouver un bonheur et un sens de la vie qui ne peuvent pas se trouver ailleurs ni autrement. Mais elles oublient les paroles de notre Seigneur : « Puis il leur dit : Gardez-vous avec soin de toute avarice ; car la vie d'un homme ne dépend pas de ses biens, fût-il dans l'abondance. » (Luc 12.15).
Leurs cœurs (et les nôtres) pensent et espèrent trouver la vie et la joie ailleurs qu’en Dieu, ses stipulations et ses promesses bibliques. Mais aussi, ces convictions distordent la vérité biblique. Prenons l’exemple des filles qui veulent un mariage où l’argent coule à flots et ainsi nager dans le bonheur. Le problème, pour moi, n’est pas que l’argent est mauvais en soi. Mon principal souci est le suivant : ce désir ne correspond pas à la description d’un bon époux dans les Écritures et leur enseignement à propos du bonheur (Psaumes 1.1, Matthieu 5.3-11).
L’exemple des Israélites et la réponse de Dieu
La Bible reconnait le désir légitime de nos cœurs d’être remplis et satisfaits, c’est un besoin universel et éternel. Mais elle est aussi sans équivoque sur le malheur de chercher cette satisfaction ailleurs qu’en Lui. Voici ce que Dieu déclare aux Israélites dans un cas similaire :
« Ciel, sois-en consterné, sois-en horrifié, atterré ! déclare l'Eternel. En effet, c'est un double mal que mon peuple a commis : ils m'ont abandonné, moi qui suis une source d'eau vive, pour se creuser des citernes, des citernes fissurées qui ne retiennent pas l'eau. »
(Jérémie 2.12-13).
Dieu leur rappelle ici (et à nous aussi) qu’il est la satisfaction par excellence, qu’il y a « d'abondantes joies » devant sa face et des « délices éternelles » à sa droite (Psaumes 16.11), l’eau qui étanche la soif éternelle (Jean 4.14). Il est le pain de vie qui rassasie (Jean 6.35), la source du vrai plaisir (Psaumes 73.25). Il appelle ceux qui ont faim et soif à venir manger et boire gratuitement à sa table (Esaie 55.1-3).
Bref, en plus d’être une idolâtrie de chercher la satisfaction en quelqu’un ou quelque chose d’autre que Dieu, c’est aussi une illusion, un mirage qui ne fait qu’augmenter notre insatisfaction. Dieu est et doit être notre satisfaction ultime, pas les voitures, l’argent, le sexe, etc. Bien que ces choses puissent être bonnes dans certains contextes et certaines mesures, elles tiennent leur part de satisfaction de Celui qui nous les donnent gracieusement. Alors, mettons notre confiance en Dieu, pour ne pas être déçus et gardons-nous des idoles (1 Jean 5.21) !