De l'habitude à la dépendance (2/5)

Comment savoir si une habitude est en train de devenir une dépendance ? Comment faire la différence entre les deux pour être vigilant ? Voyons cela dans cet article.

1. C’est mon « péché mignon »

Tout d’abord, définissons ce qu’est une dépendance. Une dépendance, c’est l’obligation de satisfaire régulièrement un besoin nuisible. Un besoin ? Et oui.

Un besoin qui, au départ, ne te fait pas de mal peut, petit à petit, prendre une place essentielle dans ta vie. La dépendance, c’est le fait de cultiver dans la durée une habitude malsaine, un « péché mignon ». Mais réfléchis, comment un péché peut-il être mignon...

2. Des sources multiples

Il existe beaucoup de sources de dépendances. Immédiatement, tu penses au cannabis, à la cocaïne, l’ecstasy, l’héroïne… Mais d’autres substances légales sont aussi dangereuses comme l’alcool ou le tabac.

Et que dire de ton sport préféré qui te prend tout ton temps libre, des heures interminables de surf sur le net, ta boulimie de SMS, ta soif inassouvie de cyber porno ou ton groupe de potes sans qui tu ne peux plus faire un pas ou décider quelque chose…

3. Tu ne peux plus vivre sans

Cette habitude, ton corps en a de plus en plus besoin ! C’est la dépendance physique. Très rapidement le corps s'habitue à la manière dont tu satisfais ce besoin : c’est l’accoutumance. Il lui en faut toujours plus pour atteindre les effets recherchés. Plus !

Cette habitude, ton esprit arrive de plus en plus difficilement à s’y opposer. C’est la dépendance psychologique : croire que ce besoin que tu cherches à assouvir est indispensable pour que tu te sentes bien dans ta peau. Finalement, ce « péché mignon » : tu ne peux plus vivre sans !

4. Des paroles, des paroles…

Ce danger, tu le perçois. Mais c’est connu, « la dépendance ne concerne que les autres. Toi, tu gères ! » Alors, pour te rassurer – faussement – deux excuses classiques servent à botter en touche.

Primo, tu te persuades que ce besoin est bénéfique. Deuxio, si ce n’est pas bénéfique, en tout cas, ce n’est pas si mal. Et, si par hasard, quelqu’un ose te faire une remarque, tu dégaines tout un arsenal de réponses toutes faites (Esaïe 5.20).

5. La spirale infernale

En réalité, tu commences à comprendre que tu tombes toujours dans le même travers. S’ensuivent des soi-disant modérations ou des périodes d’abstinence insignifiantes qui ne sont qu’illusion.

Doucement, tu ressens une envie systématique d’assouvir ce besoin. Tu investis des moyens, de l’argent, pire, des plans foireux pour arriver à tes fins. Tes pensées restent focalisées à planifier la réalisation de ce besoin, quitte à délaisser tes activités, tes relations habituelles.

6. Finalement

Finalement, réaliser ce besoin n’est même plus agréable. Tu continues de l’assouvir parce que c’est plus fort que toi, même si cela te cause des problèmes à l’école, des ennuis dans ta famille, des tensions avec tes amis.

Tu es devenu incapable de choisir de ne pas faire ce que tu fais (Romains 7.14). Ton « péché mignon » que tu gérais, soi-disant, a fait de toi son esclave (2 Pierre 2.19). Comme un petit tigre que tu prendrais pour ton chat. Tu peux y croire quand il est petit mais une fois devenu grand, sa vraie nature s’impose à toi !

Série de Sylvain R., 35 ans, médecin, responsable d'église, marié et père de 3 filles, à Belfort.

Cet article a été publié originellement il y a plusieurs années par Sylvain R. Nous le remettons aujourd’hui en avant pour en faire profiter de nouveaux lecteurs.

Auteur invité
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Sylvain R.

Nous avons régulièrement des auteurs invités qui écrivent des articles pour le blog de la Réb'.

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