Un don précieux et gracieux
Il y a près de quatre semaines, je suis tombé gravement malade. J'étais tellement malade qu'il m'a été presque impossible d'envoyer un message audio à des amis pour qu'ils m'emmènent à l'hôpital. Heureusement, j'ai finalement pu le faire.
Allongé sur un lit étroit aux urgences, j'ai réfléchi aux tourments de la maladie. Les inconforts physiques et émotionnels, l'arrêt des activités et des responsabilités, les dépenses financières ainsi que le coût humain, c'est-à-dire les personnes qui veillent sur toi. En somme, la maladie agit comme un voleur qui s'empare des bonnes choses de la vie. Un sérieux trouble-fête.
En même temps, j'ai réalisé à quel point la bonne santé est un précieux don de Dieu. La joie de pouvoir aller où l'on souhaite, la facilité d'accomplir ce que l'on doit faire, la possibilité de se reposer correctement, la réduction ou l'absence de frais liés aux soins de santé, la capacité d'interagir avec le monde et les autres, et bien d'autres aspects encore (Actes 17.28). Malheureusement, nous ne prenons conscience de tout cela que lorsque nous sommes alités.
Tout comme la maladie peut constituer un fardeau pour les autres, la bonne santé est un don qui nous permet d'être utiles à Dieu et de servir autrui. Par conséquent, n'oublions jamais d'exprimer notre gratitude envers Dieu pour une vie exempte de maladies et de malaises (Ecclésiaste 5.17). Nous ne la méritons pas.
La bonne santé est un don qui nous permet d'être utiles à Dieu et de servir autrui.
Pour un objectif plus important
J'ai pris des médicaments pendant près de deux semaines. Après cette lutte contre la maladie, j'ai enfin retrouvé la bonne santé. Maintenant, peu de choses peuvent être comparées à ma nouvelle joie d'être à nouveau en bonne santé.
Malheureusement, il nous arrive plus d'une fois d'utiliser l'énergie que nous confère la bonne santé pour nous détourner du but ultime de ce don. À sa première question, qui est : « Quel est le but principal de la vie de l'homme ?» le petit catéchisme de Westminster répond : « Le but principal de la vie de l'homme est de glorifier Dieu et de trouver en lui son bonheur éternel. » Pourtant, il est indéniable que beaucoup d'entre nous offensent davantage la gloire de Dieu lorsqu'ils sont en bonne santé plutôt qu'en période de maladie (Psaumes 73.3-12). Il n'est pas difficile de constater comment nous utilisons notre force et notre vitalité pour chercher le bonheur en dehors de Dieu et pour glorifier des choses autres que Lui.
Toute la Bible est une symphonie qui met en évidence la centralité de la gloire de Dieu dans tout ce qu'Il fait (Romains 11.36). Il a créé l'homme pour sa gloire (Ésaïe 43.7, 21). Il l'a sauvé « à cause de son nom », « pour manifester sa puissance » (Psaumes 106.8). Il le sanctifie « à cause de son nom » (Psaumes 23.3). Il pardonne ses péchés pour « son saint nom » (Ézéchiel 36.22). Il n’abandonne pas son peuple « à cause de son grand nom » (1 Samuel 12.22).
Bref, toute notre vie, y compris notre bonne santé, devrait continuellement rendre gloire à Dieu (1 Corinthiens 10.31). La santé physique ne doit pas être considérée comme un objectif en soi ou un moyen de poursuivre nos propres intérêts. Mais, elle devrait plutôt être comme un moyen d'atteindre un objectif plus élevé. Elle est une responsabilité confiée par Dieu, à utiliser pour accomplir Ses desseins et pour Sa gloire.
Le but principal de la vie de l'homme est de glorifier Dieu et de trouver en lui son bonheur éternel.
Et si je n’ai pas une bonne santé ?
Je vis avec une complication abdominale chronique depuis 2012. Pendant les crises, il m'arrive de manquer deux ou trois repas. Lorsque notre santé est fragile, nous pouvons développer deux mauvaises convictions. La première est de penser que Dieu ne se soucie pas de nous. La seconde, tout aussi néfaste que la première, est de croire que nous sommes exempts de la responsabilité-privilège de glorifier Dieu. La maladie ou la fragilité deviennent alors des excuses (Psaumes 63.4-5).
À ces deux fausses croyances, la Bible apporte des réponses. Tout ce qui nous arrive, y compris la maladie, a pour but de rendre gloire à Dieu (2 Corinthiens 12.7-9 ; Jean 11.4). Cette réponse implique que même la maladie, ordonnée souverainement par Dieu, doit servir Sa gloire.
Alors, la maladie, tout comme les autres difficultés de la vie, ne doit pas être une excuse. Elle doit plutôt être un rappel que la maladie provient du péché de nos premiers parents. C'est aussi une occasion de reconnaître notre fragilité face à la toute-puissance de Dieu.
Dans l'attente de la délivrance, que ce soit ici-bas ou au ciel (Apocalypse 21.1-4), la maladie devrait nous rendre dépendants et vulnérables devant Dieu. De plus, glorifier Dieu en temps de maladie montrera au monde que Dieu et Sa gloire sont plus importants que notre bonne santé ou notre confort. Aussi, la fragilité de notre santé devrait renforcer notre anticipation d'une vie sans maladie ni péché.
La maladie est aussi une occasion de reconnaître notre fragilité face à la toute-puissance de Dieu.
Que notre bonne santé puisse servir Celui qui nous l'accorde gracieusement.