Jonas, les idoles et la bonté de Dieu

Est-ce que l’idée de demander aux gens de quitter leur religion et de suivre Jésus te semble arrogante ? Surtout si ces personnes vont subir beaucoup d’hostilité ou même de violence de la part de leurs proches après leur conversion ?

Voici ce qu’affirme un chrétien palestinien, converti depuis l’islam et qui a reçu de nombreuses menaces de mort de la part du Hamas et de ses anciens amis : “Je ne regrette pas de m’être tourné vers Jésus; quand j’étais musulman, je n’avais pas de paix avec Dieu. Maintenant que je suis chrétien, je peux dormir la nuit en sachant que je suis en paix avec Dieu pour toujours par Jésus-Christ, même s’ils me tuent demain !”

Ce frère en Christ a compris la même leçon que Jonas, au chapitre 2 : 

Ceux qui s’attachent à de vaines idoles
se privent de la grâce.
Mais moi je t’offrirai un sacrifice en disant ma reconnaissance,
et je m’acquitterai des vœux que j’ai formés,
car c’est de l’Eternel que vient la délivrance.

(Jonas 2.9-10 BDS)

Jonas vient de voir la délivrance de Dieu d’une manière spectaculaire, à travers l’épisode du poisson qui l’avale alors qu’il se noyait. Ces versets font partie des conclusions qu’il en tire : c’est Dieu seul qui sauve. Pour annoncer courageusement l’Évangile, nous devons comprendre que les idoles n’ont aucune grâce à apporter, aucune bonté. Mais à quoi ressemble l’idolâtrie au 21e siècle ?

L’idolâtrie en pratique

La Bible décrit généralement la condition humaine de deux manières : 

  • Notre échec à suivre la loi juste de Dieu. Elle nécessite que nous soyons justifiés, déclarés justes devant Dieu par la justice de Jésus, achevée à la croix (voir par exemple Romains 3).
  • Notre abandon de Dieu au profit d’idoles vaines. Il nécessite que nous soyons réconciliés avec Dieu, ramenés dans l’amitié et l’intimité avec Lui par le sang de Jésus versé à la croix (voir par exemple Ephésiens 2).

Cette idolâtrie se voit quand on adore autre chose que le vrai Dieu, de trois manières différentes : 

  1. Quand on fait des images de Dieu pour les adorer, comme le veau d’or construit par Aaron (Exode 32) ou les icônes de l’église orthodoxe.
  2. Quand on adore d’autres divinités comme Baal, Vishnou ou Allah.
  3. Quand on oriente notre adoration vers les bonnes choses que Dieu a créées plutôt que vers Dieu lui-même. Par exemple, si je me dévoue à l’argent, à ma carrière, au plaisir sexuel, à ma réputation, ou à ma beauté, je suis en train de faire d’une bonne chose mon dieu : c’est de l’idolâtrie.

La résolution de Jonas

Jonas se résout enfin à obéir à Dieu et à le remercier par des sacrifices. De même aujourd’hui, Hébreux 13:15 nous dit : “offrons donc en tout temps à Dieu un sacrifice de louange qui consiste à célébrer Son Nom.” Nous sommes appelés à louer Dieu devant Lui (par la prière), devant d’autres croyants (par toute forme d’encouragement, y compris le chant) et devant les non-croyants (par l’évangélisation), quel que soit le coût social ou physique. Pour certains, cela mènera à des moqueries ou des discussions gênantes. N’oublions pas que pour nos frères et soeurs en Érythrée, cela peut mener à être enfermé dans un conteneur en métal au milieu du désert jusqu’à ce qu’ils meurent de soif. Ne nous plaignons pas trop.

Jonas a fait beaucoup de progrès. Il accepte que les Ninivites ont besoin d’être sauvés de l’idolâtrie, et il est enfin prêt à servir Dieu. C’est la grâce de Dieu, sa bonté envers Jonas, qui a opéré ce changement en lui. Jonas a compris que l’Eternel est un Dieu qui sauve.

Mais il y a quand même une touche d’orgueil qui reste chez Jonas. Il insiste sur le contraste entre “ceux qui s’attachent à de vaines idoles” et lui-même “Mais moi je t’offrirai un sacrifice”. Il méprise encore les non-juifs. Ceux d’entre nous qui avons grandi dans l’église pouvons parfois mépriser les athées, hindous, bouddhistes ou musulmans : mais comme la suite de Jonas le montrera, ce n’est pas comme ça que Dieu les voit. Jonas a encore besoin d’apprendre que Dieu aime ceux qui sont perdus. J’espère aborder ce sujet dans les prochains articles de cette série !

(Idées et citations tirées du livre The Reluctant Evangelist, de Richard Coekin, malheureusement pas encore traduit en français.)

20 ans, parisien rébellutionnaire. Passionné par les maths, la lecture et la bonté infinie de Dieu.

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