Inquiets face au changement ?

Alors que j’écris cet article, je me suis marié il y a une semaine. Mon épouse va habiter en France pour la première fois, et on commence aussi tous les deux un stage dans une implantation d’église. Ces derniers mois, j’ai vraiment vu et ressenti les émotions qu’un grand changement peut provoquer en nous. De la joie, mais aussi plein d’inquiétude. Et je me doute bien que nous ne sommes pas les seuls à traverser un changement important cette année. Peut-être que tu commences un nouveau travail, ou que tu changes d’établissement ou de ville. Même sans ça, on trouve toujours des nouvelles choses dont on peut s’inquiéter. Y a-t-il une solution biblique pour trouver la paix ?

La promesse

Peut-être que tu as déjà pensé à Philippiens 4:6-7.

“Ne vous inquiétez de rien, mais en toute chose faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, dans une attitude de reconnaissance. Et la paix de Dieu, qui dépasse tout ce que l’on peut comprendre, gardera votre cœur et vos pensées en Jésus-Christ.”

C’est probablement le passage le plus connu à ce sujet, et à juste titre. Peut-être que sa popularité vient du fait qu’elle nous donne quelque chose à faire : prier. Mais Paul en parle de façon plus détaillée. Il préfère l’expression “faites connaître vos besoins à Dieu”. Dieu ne connaît-il pas déjà tous nos besoins ? Si, il le sait. Il sait si j’ai besoin de nouveaux amis, de bonnes notes ou d’un logement. Mais c’est bon pour nous de les présenter devant Lui.

J’ai tendance à me dire que tout ça, je le sais déjà. Si tu es chrétien depuis longtemps, c’est peut-être ton cas aussi. Mais prenons le temps d’y réfléchir. Ai-je vraiment le réflexe, dès qu’un besoin ou une inquiétude survient, de me tourner vers Dieu ? Est-ce que je pense plus à la bonté de Dieu qu’à moi-même ? Ai-je vraiment dans mes prières «l’attitude de reconnaissance » dont parle Paul ?

Quand on prend ce passage dans son contexte, il nous remet d’autant plus en question. Et il nous montre plus clairement comment recevoir cette “paix de Dieu” que promet Paul.

La joie

Regardons les deux versets qui précèdent.

“Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur! Je le répète: réjouissez-vous! Que votre douceur soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche.”

Peut-être que la promesse du verset 7 ne découle pas seulement du verset 6. Peut-être que les instructions commencent dès le verset 4 : réjouissez-vous dans le Seigneur !

Ça paraît tout de suite plus difficile comme instruction. Après tout, n’importe qui est capable d’énumérer ses besoins devant Dieu. Mais ce n’est pas le genre de prière dont Paul parle. Plutôt qu’une liste de courses, il nous appelle à contempler le Seigneur. Quand nous pensons à sa bonté, sa puissance, et sa majesté, comment ne pas nous réjouir qu’un tel Dieu est avec nous ? Face à une vie qui change sans cesse, l’amour d’un Dieu qui ne change jamais n’est-il pas source de bonheur ?

De nombreuses prières dans la Bible reprennent cette structure : face aux inquiétudes, se tourner vers la bonté de Dieu. Prenez le psaume 3 : David commence en présentant à Dieu ses besoins, les ennemis qui le poursuivent. Mais tout de suite après, il se tourne vers Dieu : “Mais toi, Eternel, tu es mon bouclier, tu es ma gloire, et tu relèves ma tête.” Et David trouve effectivement une paix remarquable malgré sa situation : “Je me couche, et je m’endors; je me réveille, car l’Eternel est mon soutien.”

Le verset suivant de Philippiens 4 prend alors tout son sens : 

“Enfin, frères et sœurs, portez vos pensées sur tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est digne d'être aimé, tout ce qui mérite l'approbation, ce qui est synonyme de qualité morale et ce qui est digne de louange.”

Le défi de Paul n’est pas juste de prier, mais de réorienter nos pensées. Il ne s’agit pas juste d’oublier nos inquiétudes (ni de les passer sous le tapis !) mais de les remplacer par d’autres pensées. Avant tout, la pensée de Dieu, censée nous remplir de joie. Puis celle de tous ses bienfaits, tout ce qui est juste et pur.

Et en pratique ?

À quoi ça ressemble de prier comme ça ? Comment se tourner vers Dieu tout en restant honnêtes envers Lui et en Lui expliquant nos inquiétudes ? Jésus nous montre l’exemple.

Si vous ne connaissez pas déjà la prière de Jésus connue sous le nom du “Notre Père”, vous pouvez la trouver dans Matthieu 6:9-13. Lorsque nous prions, Jésus nous enseigne de commencer par la gloire de Dieu, la venue de son règne et sa volonté. C’est seulement ensuite que nous Lui demandons “notre pain quotidien”.

Quand je prie, c’est très tentant de prier directement pour mes inquiétudes, mes projets ou mes envies. Le Notre Père me pousse à revoir mes priorités et à commencer par les priorités de Dieu. Quand je me tourne ainsi vers Lui, mes inquiétudes semblent tout de suite plus légères.

Bien sûr, il y a beaucoup de manières de mettre ça en pratique. Mais nous (avec mon épouse Lucy) avons trouvé le fait de construire nos prières autour du Notre Père vraiment bénéfique. Dans une période de changement, ça nous a aidés à prendre du recul et à nous réjouir en Dieu. Je vous encourage à essayer ça aussi.

20 ans, parisien rébellutionnaire. Passionné par les maths, la lecture et la bonté infinie de Dieu.

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