I. J’ai besoin de contrôle
Le besoin de contrôle fait partie de la nature humaine. C’est une tentative de se sentir en sécurité dans un monde qu’on ne maîtrise pas. Le contrôle nous donne une impression de stabilité. Il y a une certaine sensation de maîtrise lorsqu’on agit, qu’on contrôle et qu’on est au courant de tous les tenants et aboutissants.
Mais le problème n’est pas le contrôle en lui-même… c’est le besoin de tout contrôler. Quand ce besoin devient excessif, nous croyons que Dieu n’est plus plus fiable à 100% sans notre vigilance et nos efforts constants.
Alors on commence à vouloir tout prévoir, tout comprendre, tout maîtriser, et à craindre que, si l’on se relâche, tout s’effondre.
Cela devient épuisant, parce qu’on essaie de porter une responsabilité que seul Dieu peut porter.
L'anxiété, en réalité, agit comme un voyant rouge sur le tableau de bord de notre cœur. Elle nous signale où est notre confiance. Ressentir de l’anxiété n’est pas un péché, c’est une émotion, un signal du cœur : “ Quelque chose m’inquiète, m’échappe, ou me dépasse. ”
Même Jésus, qui n’a jamais péché, a connu l'angoisse au point de suer des gouttes de sang. Il n’a pas péché dans son angoisse : il l’a offerte dans la confiance au Père.
II. Je veux la paix, que faire ?
Tout d’abord, rappelle-toi d’une chose : ce n’est pas toi qui doit la produire, c’est Dieu qui la donne. Ce n’est pas toi qui dois fabriquer la paix ni par tes efforts, ni par ta volonté, parce que la paix est un don.
1 Pierre 5.6 “ Humiliez-vous donc sous la main puissante de Dieu, afin qu’il vous élève au moment convenable. ” S’humilier ne veut pas dire “ se traiter comme un moins que rien. ” C’est se tenir dans la vérité devant Dieu. C’est reconnaître que je ne suis pas tout-puissant, que j’ai besoin de Dieu, et que tout bien en moi vient de lui. C’est donc une attitude de réalisme spirituel, pas de dévalorisation. L’humilité n’écrase pas : elle libère. Elle délivre du mensonge, de l'orgueil et du besoin de tout contrôler.
La promesse est claire : celui qui s’abandonne à Dieu ne reste pas écrasé. Sous sa main puissante, il est façonné, affermi, et relevé au moment convenable.
1 Pierre 5.7 “ Déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, car lui-même prend soin de vous. ” Le verbe grec original, Epiripsantes, signifie littéralement : “ Jeter sur, déposer avec force, transférer le poids sur quelqu’un d’autre. ” Pierre te dit donc : “ Jette tes angoisses sur Dieu. ” Et il en donne la raison : “ Car il prend soin de toi. ” C’est l’un des versets les plus réconfortants. Dieu n’est pas seulement puissant, il est aussi attentionné. Il prend soin de toi mieux que tu ne pourrais le faire toi-même, et d’une manière que tu n’imagines même pas.
Sois serein, non pas parce que tu connais ton avenir, mais parce que tu connais le Créateur de la terre, des étoiles. Il sait exactement ce qu’il fait. Il n’est pas dans l’incertitude, et rien, absolument rien, n’est laissé au hasard.
🎯 Nous avons besoin de mieux connaître qui est Dieu. Nous devons élargir notre vision de lui, apprendre à le contempler dans sa puissance et sa bonté. C’est une véritable théologie de la puissance de Dieu : savoir qu’il est souverain, fidèle, et infiniment attentif à ceux qui se confient en lui. Le connaître c’est diminuer, effacer nos angoisses.
III. Les pièges du diable
1 Pierre 5.8-9 “ Soyez sobres, veillez. Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera. Résistez-lui avec une foi ferme. ”
L’angoisse devient réellement problématique lorsqu’elle occupe tellement de place qu’elle te détourne de la paix et de la confiance, te fait douter de la bonté de Dieu. Pierre nous avertit : le danger spirituel est réel.
La peur, la désespérance, le découragement sont souvent des armes du malin. Et chez vous, comment l’angoisse se manifeste-t-elle ? Moi, je ressens souvent un poids tellement lourd que j’ai l’impression de ne plus avoir de force, ce qui m’empêche de faire quoi que ce soit, comme si l’angoisse me paralysait.
Identifier ce qui nous trouble est le premier pas pour les déposer devant Dieu, plutôt que de les laisser dominer notre cœur.
Conclusion
Dans un monde où tout bouge, seule la Parole de Dieu est stable. Elle devient alors notre point d’ancrage, notre stabilité dans le changement. Mais cette vérité nous interroge aussi :
Quelle place donnons-nous réellement à la Parole dans nos vies ?




