Bien comprendre la sanctification (4) Sanctification obligatoire !

Est-ce que je suis sauvé seulement si je progresse dans la sanctification ? Mon salut dépend-il de mon niveau de sainteté ? Et si je n’arrive pas à vaincre un péché, suis-je vraiment chrétien ?

Nous touchons à la fin de cette série sur des fausses conceptions concernant la sanctification. Nous avons vu précédemment que la sanctification n’est pas une expérience mystique unique, mais qu’elle est un processus progressif et continu dans la vie du chrétien. L’erreur d’aujourd’hui, et la dernière de cette série est celle selon laquelle notre sanctification serait méritoire pour le salut : c’est faux.

Un « degré » de sanctification ?

Nous n’allons pas le détailler, nous le rappelons encore et encore : la sanctification procède et débute par la seule grâce divine de la nouvelle naissance. Qu’ai-je mérité pour que Dieu me fasse entamer ce processus de sanctification ? Rien du tout !

La sanctification est-elle une grâce ou un salaire ? Me l’a-t-on donnée gratuitement, ou bien ai-je fait quoi que ce soit pour la mériter ? Si vous avez bien suivi, il semblerait que ce soit un don gratuit, et je n’ai rien fait pour la mériter ! 

Qu’est-ce que je veux dire alors par « mérite » ? La sanctification n’est pas méritoire dans le sens où mon salut dépendrait de mon « degré » de sanctification. Lorsque les chrétiens nés de nouveau rencontreront le Dieu vivant, ils ne vont pas subir un examen noté sur 20, auquel ceux ayant moins de 12/20 seront éliminés et précipités en enfer.

La Bible ne parle pas non plus d’un « degré minimum » de sanctification pour aller au ciel, et ne fait pas non plus la description d’un tel degré. La Bible parle plutôt de la sanctification comme d’une réalité présente ou d’une réalité absente, d’une réalité durable ou d’une réalité factice.

Est-ce que la sanctification est là dans ta vie ?

Est-ce que tu progresses dans la foi ?

Est-ce que la lutte contre le péché en tout sous toutes ses formes est un vrai sujet qui te préoccupe, et auquel tu te sens concerné ?

Si Dieu a réellement fait le don de la nouvelle naissance, de la foi salvatrice, et de la connaissance du Seigneur Jésus-Christ, alors il a aussi réellement fait le don de la sanctification !

« Affermir son élection ? »

« C’est pourquoi, frères, appliquez-vous d’autant plus à affermir votre vocation et votre élection ; car en faisant cela, vous ne broncherez jamais. C’est ainsi, en effet, que l’entrée dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ vous sera largement accordée. » 2 Pierre 1.10-11

Sans trop nous étendre sur ce passage, nous constatons toutefois qu’il y a un lien entre sanctification et assurance du salut. Que veut dire Pierre par « affermir » notre vocation et notre élection ? Il s’agit de tout ce qu’il a déjà précédemment dans ce même chapitre. 

« À cause de cela même, faites tous vos efforts pour joindre à votre foi la vertu, à la vertu la connaissance, à la connaissance la maîtrise de soi, à la maîtrise de soi la patience, à la patience la piété, à la piété l’amitié fraternelle, à l’amitié fraternelle l’amour. Car si ces choses sont en vous, et y sont avec abondance, elles ne vous laisseront point oisifs ni stériles pour la connaissance de notre Seigneur Jésus-Christ. Mais celui en qui ces choses ne sont point est aveugle, il ne voit pas de loin, et il a mis en oubli la purification de ses anciens péchés. » 2 Pierre 1.5-9

L’image peut paraître un peu simpliste, mais voyez la vie chrétienne comme un enfant qui apprend à faire du vélo. N’utilise-t-on pas d’ailleurs l’expression « c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas » ? La question n’est pas « à quel degré sais-tu faire du vélo ? » mais « sais-tu faire du vélo ? » L’enfant qui se sera amusé à faire 1 h de vélo par jour aura sans doute plus d’assurance que l’enfant qui aura appris avec son papa le jour-même à pédaler sans utiliser les roues supplémentaires.

N’empêche qu’ils savent tous les deux faire du vélo. Au fur et à mesure, on apprend à mieux régler sa selle, mieux tenir son guidon, voire changer les vitesses. Tous ces ajustements qui nous aident à « affermir » notre assurance quand on se retrouve sur un deux-roues sont semblables aux ajustements de notre vie chrétienne dont parle l’apôtre Pierre. 

Nous ne sommes pas plus sauvés et plus méritants, mais plus assurés de l’amour de Dieu parce que notre progrès nous témoigne que Dieu est à l’œuvre dans nos vies, même si cela prend du temps ! Tiens, ça me rappelle une parole de Paul :

« Je suis persuadé que celui qui a commencé en vous cette bonne œuvre la rendra parfaite pour le jour de Jésus-Christ. » Philippiens 1.6

Comment progresser ?

La question se posera forcément ? Si nous sommes en lutte avec un péché qui semble durable et particulièrement coriace pour nous, oui, nous allons être découragés par moments (si ce n’est déjà le cas).

Oui, on ne va pas être en train de jubiler sur la grâce et l’amour de Dieu dans les instants qui vont suivre. Pourquoi ? Parce que le péché fait du mal à notre âme, attriste le Saint-Esprit, et cherche à ternir notre communion avec Dieu.

Cependant, la plus grande source de progrès va venir de la prière continue sur la durée. Si l’on est en lutte avec un péché ou une situation préoccupante, la première question qu’on devrait nous poser est : « Qu’est-ce qui te tracasse ? » et la deuxième question est : « À quel point pries-tu à ce sujet ? »

La prière n’est pas magique en elle-même, ces questions ne visent pas à faire émerger davantage de culpabilité, mais plutôt à nous mettre en face de notre propre cœur sur cet aspect : « À quel point est-ce que je veux compter sur Dieu mon Sauveur pour progresser ? À quel point est-ce que je suis enraciné dans ses promesses pour lui demander de me transformer ? »

Si Dieu promet que ses élus grandiront en sainteté et que la sanctification fait partie de l’œuvre gracieuse de Dieu, alors prions pour la sainteté ! Battons-nous dans la prière, comme Jacob s’est battu avec l’ange de l’Éternel.

Sauf que la prière n’est pas « bénis-moi », mais « bénis-moi de progrès dans la sanctification ». Très certainement Dieu nous l’accordera, car il sait nous donner de bonnes choses, surtout si nous lui demandons avec foi !

Des paroles d’un chant pour nous aider dans cette marche

« Je veux grandir en sainteté, à Jésus être conformé en communiant à ses souffrances, être changé par sa puissance. »

(Connaitre Christ – Ecriture)

Tags de l'article:
salut par la foi
addiction
Les derniers commentaires
Aucun commentaire pour le moment. Laissez-en un avec le formulaire ci-dessous !
Envoyer un commentaire
Merci ! Nous avons bien reçu votre commentaire. Celui-ci sera publié sous peu, le temps d'être vérifié par notre équipe.
Mince, ça ne s'est pas passé comme prévu.
Table des matières