L’avortement

A l’occasion de l’entrée du droit à l’avortement dans la Constitution Française, j’aimerais remettre en perspective ce qu’est réellement l’avortement.

L’avortement, un drame.

 “L’avortement doit rester l’exception, l’ultime recours pour des situations sans issues”.

Ces mots sont ceux de Simone Veil, le 26 novembre 1984 à l’Assemblée Nationale. 

 Elle posait ensuite la question:

“Mais comment le tolérer sans qu’il perdre tout caractère d’exception, sans que la société paraisse l’encourager ?” 

Sa réponse : 

« Aucune femme ne recourt de gaieté de cœur à l’avortement. Il suffit d’écouter les femmes. C’est toujours un drame et cela restera toujours un drame. C’est pourquoi, si le projet qui vous est présenté tient compte de la situation de fait existante, s’il admet la possibilité d’une interruption de grossesse, c’est pour le contrôler et, autant que possible, en dissuader la femme. »

Madame Veil disait alors qu’un avortement était un drame, un événement terrible. Un drame se distingue par sa nature (un drame est une catastrophe, une tragédie), par sa temporalité (un drame n’arrive pas tout le temps) et par sa souffrance émotionnelle et physique( on se souvient longtemps d’un drame). Un drame est quelque chose de singulier.  

L’avortement, un choix.

Comparez, je vous prie, les mots de Madame Veil avec les propos que l’on peut entendre aujourd’hui. Cette vidéo par exemple (produite par l’organisme en charge des avortements aux USA), ou l’on peut entendre des propos tel que :

“je suis fier de mon avortement” 

“avoir un avortement m’a rendu plus forte” 

“on m’a dit que ce serait horrible, mais tout ce que je pouvais ressentir n’était que soulagement” 

“C’était une décision facile pour moi, car l’autre alternative n’était pas une option”. 

 

Nous sommes loin de la dimension dramatique dont parle Madame Veil. L’avortement a été introduit comme une nécessité vitale, exceptionnelle, comme le dernier « recours à une situation sans issue”. Or aujourd’hui, l’avortement n’est non seulement plus un drame ou une nécessité, mais un choix, que la patiente est libre de prendre sans période de réflexion nécessaire. 

D’ailleurs les chiffres nous le montre: 

Aujourd’hui en France, on estime à 220 000 le nombre d’avortements pratiqués chaque année, c’est 1 avortement toutes les 2 minutes. Il y a chaque année, en France, environ 700 000 naissances. C’est à dire que les avortements représentent un peu moins de 30% des naissances chaque année. C’est énorme pour quelque chose de « dramatique ». 

Aux Etats-Unis, en 2020, près de 650 000 avortements ont été pratiqués. 

Nous avons perdu la dimension dramatique de l’avortement. Le terme même d’avortement est jugé trop stigmatisant et les professionnels de santé utilisent désormais le terme d’Interruption Volontaire de Grossesse. Les films comme “Unplanned” qui montrent la réalité de la procédure et la dimension dramatique de l’avortement font polémique.

L’argument dramatique qu’utilisait Simone Veil dans sa plaidoirie pour la dépénalisation de  l’avortement est aujourd’hui tabou et passé sous silence.

Alors que dit la Bible ? 

Pour reprendre ce que Timothée disait dans cet article, l’eau s’est réchauffée au fil des années et aujourd’hui, la grenouille est en train de cuire sans s’en rendre compte. Notre société a dérivé, a changé ses repères et ne sait plus à quoi se rattacher. Mais nous avons la Bible, nous pouvons donc nous tourner vers la Parole, source infaillible et sûre qui a été vraie et le restera pour l’éternité. 

Nous savons que la Bible dit de ne pas tuer un autre être humain. Il s’agit alors de déterminer si l’avortement tue un autre être humain et donc de savoir à quel moment Dieu considère que le bébé est vivant. Pour cela nous pouvons aller dans Psaumes 139.13-16.

C’est toi qui as formé mes reins, qui m’as tissé dans le sein de ma mère. Je te loue de ce que je suis une créature si merveilleuse. Tes œuvres sont admirables, et mon âme le reconnaît bien. Mon corps n’était point caché devant toi, lorsque j’ai été fait dans un lieu secret, tissé dans les profondeurs de la terre. Quand je n’étais qu’une masse informe, tes yeux me voyaient; Et sur ton livre étaient tous inscrits les jours qui m’étaient destinés, avant qu’aucun d’eux existât.”

Tout comme Dieu a tissé Adam à partir de la poussière en lui insufflant le souffle de la vie,  il nous tisse dans le ventre de notre mère et alors que nous sommes qu’une masse informe (embryon), nos jours sont déjà destinés.  Les jours destinés et le fait que Dieu nous tisse, nous forme  est caractéristique de la vie, c’est la manière dont Dieu nous donne la vie. Et David précise que c’est alors qu’il était encore informe que Dieu le voyait. Cet embryon était David, cet embryon était bel et bien humain. 

Conclusion

Le consensus scientifique s’accorde sur ce que dit la Bible car il est admis que la vie commence à partir de la fécondation. Le fait que l’embryon détient son propre patrimoine génétique, différent de la mère et du père, indique le commencement de sa vie.  Il est certes complètement dépendant de la mère pour vivre mais c’est bien un être à part entière. 

L’avortement tue des êtres humains. Il y a donc chaque année, en France, 200 000 meurtres, des êtres humains tués pour le simple fait d’exister. 

Madame Veil avait raison, c’est un drame. C’est un drame car c’est un meurtre. Nous avons dépénalisé le meutre. 

Aujourd’hui dans le monde, le Guttmaschter Institute estime à 73 millions le nombre d’avortements chaque années. Je reformule : Le Guttmaschter Institut  estime à 73 millions le nombre de bébés tués dans le ventre de leur mère pour le simple fait d’avoir existé. 

Illustration : https://www.instagram.com/irisdelabible/

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Pierre T

Pierre T

23 ans. Amateur de boxe et de tir. Sauvé par Grace, vivant pour la Gloire de Christ.

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