Vais-je persévérer jusqu’au bout ?

Vais-je persévérer 

Il y a quelques mois, j’ai lu un tweet qui m’a interpellé. On pouvait lire la citation suivante :

« Arrêtez de parler de « grands » hommes de Dieu, de « grands » pasteurs. Ouvrez les yeux : il n’y a là que de faibles hommes pitoyables et manquant de foi. Et un grand Dieu plein de miséricorde qui pourtant les utilise. » 

Vais-je persévérer dans la foi jusqu’au bout ? Cette question est peut-être venu tarauder votre esprit plus d’une fois. Et à titre personnel, combien de fois suis-je tombé dans des moments de doutes et de découragement ?

Pourtant, je suis convaincu de la vérité du christianisme. J’ai eu l’occasion d’étudier d’autres systèmes religieux et de philosophie, et aucun d’eux ne pouvaient satisfaire le désir profond de mon âme. Le phénomène a par contre été différent la première fois que j’ai lu la Bible, il y a de cela quelques années. Grâce à l’illumination du Saint Esprit, le texte a raisonné dans mon coeur de manière saisissante. Comme l’affirme Calvin : 

« Bien que l’Ecriture porte en elle la preuve de sa vérité et qu’elle puisse être reçue sans opposition et sans avoir à être testée, c’est par le témoignage de l’Esprit que la vérité certaine qui est la sienne est reconnue » (Insitution de la Religion Chrétienne  – Livre I – Chapitre 8).  

La Bible, un livre qui me semblait de prime abord assez obscur, résonnait en moi tout d’un coup. 

S’ajoute à cela que je suis convaincu que Dieu fera persévérer jusqu’au bout les chrétiens qu’il a fait naître de nouveau par son Esprit, comme il l’affirme dans sa Parole. 

Mais alors, comment expliquer ce doute qui peut parfois s’immiscer dans nos esprits ? Et comment éviter de persister dans cet état qui fait de nous des « chrétiens misérables », selon l’expression du théologien Lloyd Jones. C’est à dire des chrétiens apeurés et sans assurance ? 

I- Un regard attristé sur ma vie

Le plus souvent, c’est mon apathie spirituelle et mon manque d’ardeur dans la prière qui peuvent me plonger dans un état de doute et de lassitude : si je suis chrétien, comment se fait-il que je n’arrive pas à prier régulièrement ? Et si je suis convaincu par l’Évangile de Christ : pourquoi suis-je si tiède pour mon Dieu ?
Il semble pourtant clair, d’après la Bible, qu’un chrétien devrait être attaché à la prière (1 Th 5.17), et qu’il devrait être embrasé pour la cause de Christ.

II – Un regard réaliste sur ma vie

En fait, toutes ces difficultés sont des marqueurs de ma faiblesse en tant chrétien. Et de façon plus large, de la faiblesse de tous les hommes. Comme l’affirme ce tweet, nous sommes tous de « faibles hommes pitoyables et manquant de foi ».

En fait, nous avons besoin de Dieu à chaque instant pour ne pas défaillir spirituellement. Notre salut ne dépend pas de l’intensité de notre foi, mais de placer cette foi en la bonne personne, celle qui a le pouvoir de nous faire tenir debout. A la suite du centenier, nous pouvons nous écrier.  « Je crois ! Viens au secours de mon incrédulité ! » (Mc 9.24). 

Et comme l’affirme le pasteur John Piper dans un podcast : 

« C’est une bonne prière. Elle reconnaît que sans Dieu, nous ne pouvons croire comme nous devrions croire. »

Non, la vie chrétienne n’est pas un combat où le chrétien est toujours victorieux à chaque instant, où le doute ne vient jamais le faire tanguer. C’est plutôt une lutte difficile, dans laquelle on en vient souvent à supplier le Seigneur de venir au secourir de notre incrédulité. 

C’est ce que reconnaît celui qui fut le grand réformateur de l’Écosse, J.Knox (1) :

« Je sais combien la bataille est dure, je connais la colère, la fureur et l’indignation que conçoit l’âme humaine, qu’elle conçoit contre Dieu, en mettant toutes ses promesses en doute et en étant prête à chaque heure à tomber complètement de Dieu. Contre laquelle ne repose que la foi, où, si nous continuons, nos calamités les plus désespérées se transformeront en allégresse et en une fin prospère. »

III – Placer son regard au bon endroit 

Alors encore une fois, notre seul espoir est dans le message de l’Evangile, qu’il nous faut nous rappeler chaque matin.  Oui, notre zèle pour Dieu devrait être plus ardent. Oui, notre foi vacille par moment.  Oui, notre discipline spirituelle a des failles. 

Mais la bonne nouvelle est la suivante : nous ne sommes pas sauvés par les œuvres que l’on pourrait faire, mais par l’œuvre du Christ à la croix !

Christ est celui qui n’a pas douté des plans de Dieu, et qui les a accomplis dans une obéissance totale. Lui seul peut nous secourir de notre faiblesse. 

Alors arrêtons de fixer les regards avant tout sur nous-même, mais dans nos moments de détresse comme dans nos temps de victoires, regardons à Jésus !

 

(1) Il me semble que cette citation est de J.Knox, en tout cas je l’ai notée ainsi il y a quelques années dans un carnet…  sans en garder la référence précise ! J’espère ne pas faire erreur, mais la citation est de toute manière pertinente pour mon propos

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Colin C.

Colin C.

Colin, 24 ans, Diplômé de Sciences-Po Lyon, et étudiant à la faculté de théologie Jean Calvin. Amateur de sport, de musique... et de tout ce qui se rapporte de près ou de loin à la question de Dieu !

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