Cher ado, tu n’es pas destiné à la solitude

Durant le collège et la majorité de mon lycée, j’étais la fille assise seule, au groupe de jeunes, lors des rencontres d’école de maison et a à peu près toutes les autres situations sociales que tu peux imaginer.

Je me sentais invisible, comme si je pouvais disparaître, et que personne dans mon entourage ne le remarquerait. Au bout du compte, ils rentraient tous chez eux avec le téléphone rempli de contacts et de projets. Moi non.

Mais j’étais loin d’être seule dans cette situation : 61% des jeunes adultes américains souffrent de solitude.

La solitude est l’indicateur que quelque chose a besoin de changer, comme la faim ou la soif nous indiquent qu’il faut boire ou manger. Quand elle n’est pas soignée, les études montrent que la solitude peut mener à des troubles physiques et psychologiques comme un sommeil de mauvaise qualité, des maladies cardiovasculaires et la dépression. Au-delà de ça, cela peut causer des problèmes spirituels, telle qu’une vulnérabilité face aux mensonges de l’ennemi.

Pourtant, il est effrayant d’affronter notre solitude. Le conseil courant de «sors de ta zone de confort » ne fonctionne pas et il est difficile de savoir par où commencer. Cultiver les relations profondes dont nous avons besoin, ressemble à, s’occuper d’une graine qui ne pousse jamais. Nous labourons le sol, arrosons, arrachons les mauvaises herbes et regardons la même parcelle de terre nue semaine après semaine, mois après mois.

Jésus utilise l’illustration des graines dans sa parabole du semeur, et nous pouvons l’utiliser comme modèle afin de combattre la solitude. Le chemin, le sol rocailleux et le sol épineux sont des obstacles que nous rencontrons lorsque nous cherchons à créer des relations.

Le chemin

« Il leur parla en parabole sur beaucoup de choses, et il dit : Un semeur sorti pour semer. Comme il semait, une partie de la semence tomba le long du chemin : les oiseaux vinrent et la mangèrent. »Matthieu 13.3-4

La plupart des jeunes a qui j’ai parlé se sentaient bloqués dès le départ lorsqu’il s’agit d’amitié et ce qui les retient le plus souvent sont leurs fausses croyances. Nos croyances dirigent la manière dont nous approchons les gens, ou pas. Nous nous racontons des histoires suite à nos anciennes rencontres sans même nous demander si elles sont vraies ou non.

Laura croyait qu’elle était le genre de personne dont les gens ne veulent pas être l’ami.

Hannah croyait qu’elle était une personne horrible que personne n’aimait.

Megan croyait que Dieu ne se souciait pas de son sentiment de solitude.

Ces croyances sont comme les oiseaux qui mangent les graines avant même qu’elles aient la chance de germer. Elles nous empêchent d’atteindre, de garder contact ou d’approcher certains types de personnes. Chaque rejet fait mal, et nous nous en voulons de ne pas être meilleur à construire des amitiés. Il doit y avoir quelque chose de brisé en nous.

Mais nous ne sommes pas condamnés à répéter en boucle ces fausses certitudes.

Comme l’a écrit Martin Luther : « Tu ne peux pas empêcher les oiseaux de voler au-dessus de ta tête, mais tu peux les empêcher de faire leur nid dans tes cheveux. »  Nous nous battons contre les mensonges en les remplaçant par la vérité. Mémorise les Écritures, prie, tiens un journal ou parle à un mentor de confiance. En cherchant à comprendre les schémas de pensée qui nous bloquent, nous commencerons aussi à voir notre comportement changer.

Le sol rocailleux

 « Une autre partie tomba dans les endroits pierreux, où elle n’avait pas beaucoup de terre : elle leva aussitôt, parce qu’elle ne trouva pas un sol profond ; mais quand le soleil apparu, elle fut brulée et sécha faute de racines » Matthieu 13.5-6

Même lorsque nous nous sommes attaqués à nos fausses croyances il est facile de se retrouver pris dans une routine qui ressemble à ça :

  • S’engager à se faire des amis
  • Sortir de sa zone de confort pour assister à un rassemblement
  • Établir une relation prometteuse qui ne dépassera jamais le stade de « salut , ça va ? »
  • Rentrer à la maison déçu, aussi seul qu’avant, et décider qu’on ne peut pas se faire d’ami

Cela te rappelle quelque chose ?

Ces interactions superficielles ne satisfont pas notre désir d’un entourage qui compte. Et la clé pour créer des relations profondes c’est simplement le temps.

Les recherches montrent qu’il faut environ cinquante heures à quelqu’un pour passer du statut de connaissance à celui d’ami. Évidemment la qualité des échanges est importante mais la science reste exacte. Si tu passes seulement une heure par semaine avec quelqu’un, cela te prendra presque un an avant qu’il ne devienne ton ami.

Notre culture moderne aime les résultats rapides et le gain de temps. Quand il s’agit de relation cependant, cela mènera seulement vers des connections superficielles. Si nous voulons des amitiés profondes qui ne fanent pas rapidement, on ne peut pas jeter l’éponge trop tôt. Nous devons être intentionnel et continuer d’y consacrer du temps.

Le sol épineux

« Une autre partie tomba parmi les épines : les épines montèrent, et l’étouffèrent. » Matthieu 13.7

Malheureusement, le sentiment de solitude persiste souvent même si nous sommes entourés de gens. Nous voulons le genre d’amitié que l’on voit dans nos histoires préférées, comme Sam et Frodo, où nous pouvons être vulnérable et toujours nous soutenir mutuellement.

Le problème est que nos occupations s’insinuent et étouffent nos relations. La vie devient compliquée, et avant que l’on ne s’en rende compte on annule nos plans, on oublie de répondre aux messages et on dresse des murs au lieu de prendre le temps d’aller plus en profondeur. Nous ne voulons pas négliger les autres, mais inintentionnellement , on ne cultive pas les relations profondes que nous désirons.

Les recherches montrent qu’il faut quatre-vingt-dix heures à quelqu’un pour devenir un bon ami et deux cents heures de plus pour devenir un meilleur ami. Il faut s’investir délibérément dans une amitié et sacrifier de votre temps pour y arriver.

La meilleure manière d’approfondir vos amitiés et de partager des expériences, pas juste de prendre un café de temps en temps. Voici quelques idées de part ou commencer :

  • Faire une excursion d’une journée ensemble
  • Inviter l’autre personne à une soirée jeux de société
  • Aller ensemble à une convention ou à un rassemblement
  • Commencer un groupe basé sur une passion commune
  • Faire du volontariat ensemble
  • Organiser un événement ensemble

Le sol fertile  

« Une autre partie tomba dans la bonne terre : elle donna du fruit, un grain cent, un autre soixante, un autre trente. » Matthieu 13.8

Je ne peux pas penser à une meilleure métaphore pour les amitiés que celle d’une graine qui produit cent fois plus que ce qui était initialement planté. Les amitiés nous bénissent d’encouragement, de redevabilité et de soutien.

Mais nous parcourons rapidement les quelques versets de la parabole et oublions que la moisson n’est pas immédiate. Elle vient après la plantation, l’entretien et l’attente.

Si tu te sens coincé dans ta solitude, ne perds pas espoir. Utilise ça comme une opportunité de te rapprocher de Dieu et de trouver en lui le repos. Il se soucie de ton cœur souffrant. Ta solitude peut enraciner ta foi de manière inimaginable.

Continue d’identifier tes fausses croyances, consacres y des heures et investis-toi dans tes relations. Il existe des mesures à prendre pour favoriser les relations. Et si 61% des jeunes adultes se sentent seuls, alors dans un groupe de dix, six personnes espèrent probablement que tu viendras à leur rencontre.

Donc va planter des graines.

Article traduit avec autorisation, merci Gaëlle !

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1 Commentaire

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  • Salut

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