Fournaise illustrant l’histoire de Daniel dans la Bible

Le Roi et la Fournaise 3/3

Retranscription de la prédication de Timothy Keller sur Daniel 3.14-29.
Peu importe ce qui allait arriver, ces hommes ont eu confiance en leur Dieu, à cause de qui il est !

Les promesses liées à la souffrance

Comment faire confiance à Dieu uniquement ?

Nous avons envie d’être aimés pour qui nous sommes. Pas pour notre argent, notre style, notre apparence, car toutes ces choses pourraient un jour s’envoler. C’est pareil pour Dieu : nous devrions aimer Dieu pour qui il est ! Et quand on lui fait confiance, on va vivre des épreuves.

Nabuchodonosor est rempli de fureur contre Chadrak, Méshak et Abed-Nego au v. 19. Il ordonne de faire chauffer le feu sept fois plus que d’habitude. Les soldats qui s’occupent de jeter les trois hommes meurent à cause de la chaleur. Puis, le roi voit quatre choses troublantes. Il aperçoit quatre hommes dans le feu, sans liens, qui marchent au milieu du feu sans en subir aucun dommage, et le quatrième a l’aspect d’un fils des dieux. Ils sont secourus par Dieu.

Le feu est la métaphore employée dans la Bible pour les épreuves, la souffrance et les difficultés. Il y a trois choses qu’un chrétien a besoin de savoir sur la souffrance dans la Bible, car nous allons tous souffrir : la souffrance est inévitable (Job 5.7). Nous pouvons être tentés de penser que si nous souffrons, c’est parce que quelqu’un a fait quelque chose de mal ou alors que : « Je suis une bonne personne, je ne devrais pas souffrir. » Pourtant, Jésus a vécu une vie parfaite et sa vie a été remplie de souffrances. La vie est remplie de fournaises ardentes, nous allons tous en traverser. Tout d’abord, Pierre dit dans sa lettre de ne pas être surpris par la souffrance (1Pierre 4.12). Deuxièmement, Dieu promet que si nous croyons et nous nous reposons en lui, alors la souffrance va agir sur notre foi, tout comme le feu agit sur l’or. (1Pierre 1.7)

« Voilà ce qui fait votre joie, même si, actuellement, il faut que vous soyez attristés pour un peu de temps par diverses épreuves : celles-ci servent à éprouver la valeur de votre foi. Le feu du creuset n’éprouve-t-il pas l’or qui pourtant disparaîtra un jour ? Pourtant, votre foi qui a résisté à l’épreuve a une valeur beaucoup plus précieuse. Elle vous vaudra louange, gloire et honneur, lorsque Jésus-Christ apparaîtra. »

C’est une expérience intense, lorsque le feu épure l’or. Mais cela rend l’or plus beau et plus pur. La souffrance nous apprend à mieux connaître nos forces et nos faiblesses, à acquérir de la sagesse, à avoir compassion des autres dans leurs détresses et avoir une confiance profonde en Dieu. On ne peut pas savoir si on fait vraiment confiance à Dieu, jusqu’au jour où ça ne va pas, où on est en proie à des épreuves. Mais la souffrance n’est pas la promesse que tout le monde va acquérir la sagesse. La souffrance a brisé beaucoup de vies. Comment pouvons-nous donc réagir face à la souffrance, sans être détruit par elle ? Troisièmement, Dieu promet qu’il marchera à nos côtés dans la fournaise, comme on peut le lire dans Esaïe 43.2-3 :

« Ne sois pas effrayé

car je t’ai délivré,

je t’ai appelé par ton nom,

tu es à moi.

Quand tu passeras par les eaux,

je serai avec toi,

quand tu traverseras les fleuves,

ils ne te submergeront pas,

quand tu marcheras dans le feu,

il ne te fera pas de mal

et par les flammes tu ne seras pas brûlé,

puisque moi, l’Eternel, je suis ton Dieu,

le Saint d’Israël, ton Sauveur. »

Ce n’est pas juste Dieu en général. Qui était l’homme que le roi Nabuchodonosor a décrit comme ayant « l’aspect d’un fils des dieux » ? Il le décrit ensuite au verset 28 comme étant « l’ange » de Dieu. Il ne s’agit pas de n’importe quel ange ici, mais l’ange du Seigneur. Cet ange pourrait être Dieu lui-même dans une forme visible, une manifestation pré-incarnée de Jésus-Christ.
Comment traverser les temps de souffrances pour qu’ils me transforment en or, et pas en autre chose ? Dans ces moments, nous sentirons la présence de Jésus marchant à nos côtés car il est passé dans la fournaise ultime pour nous. Si nous nous rappelons que Jésus-Christ a traversé la fournaise ultime pour nous, alors Il sera avec nous dans nos plus petites fournaises !

Lorsque Jésus attendait son arrestation vers le Mont des Oliviers, sa sueur devient comme des gouttes de sang (Luc 22.44). Jonathan Edwards écrit que Jésus savait ce qui l’attendait. Une fournaise bien plus ardente que celle de Nabuchodonosor, la fournaise de la colère divine de Dieu dans laquelle il allait passer. L’évangile, c’est que nous méritions d’être rejetés loin de la présence de Dieu car nous n’aimons pas Dieu de tout notre coeur, de toute notre force et de toute notre âme, nous n’aimons pas nos prochains comme nous-mêmes. Nous méritions de perdre Dieu pour toujours et de mourir. Nous avons été créés pour vivre dans la présence de Dieu, donc perdre Dieu signifie l’agonie, l’enfer, la fournaise.

Mais Jésus-Christ est venu sur terre et il a expérimenté la mort sur la croix, la fournaise ultime, celle que nous méritions. Si nous croyons en lui, alors la colère ne tombera pas sur nous : nous sommes sauvés.

À la fin de ce passage dans Daniel 3, Nabuchodonosor dit v. 29 qu’il n’existe pas d’autre Dieu qui puisse sauver ainsi les hommes. Il parle ici d’une manière prophétique, il dit vrai. Toutes les religions proposent une manière d’être sauvé. « Si tu vis une bonne vie, si tu fais ceci ou cela, Dieu te sauvera ». Mais, si on croit cela, qu’arrivera-t-il au jour de la souffrance ? On va se mettre à détester Dieu en pensant qu’on a vécu une bonne vie, ou au contraire en désespérant de ne pas avoir assez fait de bonnes choses pour Dieu. Croire en une religion qui affirme qu’on peut être sauvé grâce à ses œuvres, sa performance et sa morale, c’est être brisé au jour de la souffrance. Mais si lorsqu’on traverse une fournaise, on se dit que c’est une fournaise plus petite, moins chaude, pas la punition pour notre péché car Jésus a été envoyé dans la fournaise ultime pour nous -et si Jésus a résolument été là-dedans pour moi, alors je peux traverser cette souffrance avec lui. Jésus n’a pas souffert afin que je ne souffre pas, mais pour que, lorsque je souffre, je devienne toujours plus comme lui !

*** Fin de cette série ! Ces trois articles sont la reprise de la prédication de Timothy Keller sur Daniel 3. Disponible en anglais sur ce lien.

Digiqole ad

Sarah-Line K.

Sarah-Line, 22 ans, est étudiante en allemand. Elle est membre de l’église Saint Lazare à Paris.

Tu devrais aussi aimer...

Répondre

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *