Pourquoi l’existence de Dieu n’est-elle pas plus évidente ?

Pourquoi l’existence de Dieu n’est-elle pas plus évidente ?

J.L. Schellenberg est un philosophe canadien dont les travaux portent principalement sur la philosophie de la religion. Il est connu pour avoir avancé « l’argument du dieu caché », qui est un argument en défense de l’athéisme. Sa logique est la suivante : si Dieu existait réellement, son existence ne serait-elle pas plus évidente ? En effet, s’il est parfait en toutes choses, en amour comme en générosité, pourquoi ne rendrait-il pas son existence plus manifeste ? En dépit de tous leurs efforts, certains ne sont jamais parvenus à croire en l’existence de Dieu, d’autres n’ont jamais entendu parler de lui, on en voit d’autres qui « perdent la foi ». Comment rendre compte de tout cela ? Si Dieu existait vraiment, on pourrait s’attendre à ce qu’il se manifeste plus explicitement.

L’existence de Dieu et la bonté de Dieu.

On pourrait certainement suivre l’argument de Schellenberg et admettre qu’en effet, Dieu pourrait se rendre plus manifeste. Pourquoi ne nous apparaîtrait-il pas plus souvent, ou de façon incontestable ? Certes, le « taux d’athéisme » chuterait, mais serait-ce suffisant pour nous unir à Dieu ?

On se rend rapidement compte des limites de l’argument de Schellenberg. Pourquoi ? Parce que penser que Dieu existe n’est pas suffisant. On peut croire en l’existence de Dieu, sans pour autant aimer Dieu. On peut donner son assentiment intellectuel à l’existence de Dieu (et quel Dieu ?), être théiste, sans pour autant vivre une relation avec Dieu.

Qu’est-ce qui manque, alors ?

Nous ne doutons pas seulement de l’existence de Dieu, nous doutons aussi de sa bonté. Nous sommes méfiants à l’égard de Dieu, nous sommes réticents à tout lui donner. Il m’est beaucoup plus difficile de renoncer à moi-même, de porter ma croix, et de suivre Christ avec une pleine confiance que d’accepter son existence. Le théisme recèle d’arguments en faveur de l’existence de Dieu, mais ce n’est peut-être pas suffisant pour apprendre à lui faire confiance et à l’aimer.

Plus qu’un assentiment intellectuel.

Dieu pourrait se manifester à toi en se tenant debout dans ton salon, en changeant l’eau en vin… Mais l’assentiment intellectuel à l’égard de l’existence de Dieu ne suffirait pas à changer les choses. La Bible nous dit que notre problème fondamental, c’est notre coeur. Autrement dit, nous sommes pécheurs, rebelles à Dieu. Nous pouvons croire en son existence sans l’aimer. Nous pouvons croire en Dieu sans vivre pour Dieu.

Il ne semble pas que nous ayons besoin de plus de preuves. Prenons l’exemple de Luc 16.19-31, l’histoire de l’homme riche et de Lazare. Lazare meurt et est emporté auprès d’Abraham, le riche meurt et souffre au royaume des morts. Ce dernier demande alors à Abraham d’envoyer Lazare auprès des siens pour qu’ils soient avertis et qu’ils ne souffrent pas les mêmes tourments que lui. Or, Abraham répond la chose suivante : « S’ils n’écoutent ni Moïse ni les prophètes, ils ne se laisseront pas davantage convaincre par un mort revenant à la vie ! » (Luc 16.31). Autrement dit, quelque chose d’aussi incroyable qu’un mort ressuscité ne suffirait pas à convaincre ceux dont les cœurs sont endurcis. Notre cœur et notre volonté ont besoin d’être convertis, eux aussi.

Comment changer mon cœur ?

« Le cœur est tortueux par-dessus tout, et il est méchant : Qui peut le connaître ? » (Jérémie 17.9). Force est de constater que nous ne connaissons pas nous-mêmes notre propre cœur. Mais il en est un qui le connait très bien, et qui l’a jugé tellement dur et rebelle qu’il est allé jusqu’à la croix pour qu’il n’en soit pas à jamais ainsi. Cette vérité est dure à accepter, tellement dure qu’un cœur déjà converti à l’Évangile ne l’accepte pas toujours avec facilité. Mais elle n’en reste pas moins vraie. 

Christ a souffert la croix pour nous faire grâce pour toutes nos offenses. À la croix, il a effacé l’acte qui nous condamnait (Colossiens 2.13-14). Cette œuvre nous offre un cœur et un esprit nouveau. C’est cela dont nous avons fondamentalement besoin.

Conclusion.

Notre problème n’est pas simplement d’ordre intellectuel. Nous n’avons pas besoin que Dieu se rende plus évident, qu’il se manifeste de nouveau dans l’histoire. Nous avons besoin de méditer sur la croix, sur l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ, sur l’autorité qui est la sienne et qui réclame notre vie entière.

Prions que Dieu attendrisse nos cœurs afin que nous le contemplions tel qu’il est. Alors son existence sera évidente, et non seulement cela, mais nous pourrons apprendre à le connaître et à l’aimer avec tout ce que nous sommes.

 

Inspiré de l’article suivant : https://www.crossway.org/articles/why-doesnt-god-do-more-to-convince-us-of-his-existence/

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